Biographie

Andre Ward

Andre Ward a grandi dans la Baie de San Francisco sous la garde de ses parents Frank et Madeline. Son parrain, entraîneur et mentor, Virgil Hunter, ainsi que sa femme, Millicent, ont longtemps endossé le rôle de figure parentale, particulièrement après la mort de son père. À présent, la famille immédiate d’Andre Ward inclut sa femme Tiffiney, ses fils Andre Jr., Malachi et Micah et sa fille Amira Lecian.

 

À son jeune âge, Andre Ward a tout d’abord fréquenté l’école publique dans la municipalité d’Hayward en Californie. Il a initialement complété ses études primaires au Fairview Elementary School et dans un collège portant le nom de Bret Harte Middle School avant de faire la transition à l’établissement d’enseignement secondaire d’Hayward High School. Mais, il quitta l’école une année avant de graduer avec la ferme intention de les compléter éventuellement. Toutefois, les fondements de son éducation reposent en grande partie sur une vie chrétienne équilibrée.

 

Doué pour les sports, Andre Ward a été un joueur étoile de baseball dans la Little League et la Pony League, mais il consacrait davantage ses énergies à la en pratique du football en tant porteur de ballon « Running back », mais aussi dans le cadre d’un rôle défensif en tant que « strong safeties ». Ward fut d’ailleurs approché par l’Université d’État de l’Oregon de même que par d’autres établissements de niveau collégial.

 

Toujours durant son enfance, le père d’Andre, qui avait une fiche (15-0) chez les poids lourds, avait l’habitude lui raconter des histoires à propos de ses méthodes d’entraînement et sur ses quelques rivaux, contre qui il a livré bataille. Captivé par toutes ces péripéties, nul doute qu’Andre voulu suivre le tracé de son père.

 

Il fut donc un jour où Frank Ward a délibérément exigé les services du vétéran entraîneur Virgil Hunter pour son fils de 9 ans au King’s Gym dans la ville d’Oakland en Californie. En effet, dès que son père et lui mirent simultanément les pieds au Gym, ils se sont mis à tisser des liens avec l’entraîneur Virgil Hunter. Après avoir partagé tous les trois un repas dans le domicile des Ward, Andre s’exerça sur la terrasse à l’extérieur de la maison aux dimensions similaires à un ring de boxe. Suite au constat du talent naturel d’Andre, Virgil allait de manière permanente le prendre sous son aile.


Lors de ses premières leçons de boxe, le jeune Ward a rapidement assimilé comment s’y prendre pour toucher ses rivaux sans se faire remettre la pareille. À partir de cet instant, il était clair qu’avec le talent brut qu’Andre montrait, tout portait à croire que ce jeune artiste allait propulser la boxe à un autre niveau. À ses débuts, Ward ne montrait pourtant pas beaucoup d’assurance, mais sagement, il s’est montré attentif aux précieux conseils de son entraîneur, qui allait éventuellement faire de lui un boxeur scientifique.

 

Mais comme l’indique cette histoire, son père de sang demeurera toujours un être influent, même si en 2002, il n’était plus de ce monde. Andre n’était âgé que de 16 ans et n’avait pas encore représenté son pays aux Jeux Olympiques. Tous les combats disputés par Andre étaient dédiés mémorablement à son père, Frank. Néanmoins, Virgil Hunter, qui joue maintenant le rôle de parrain auprès de Ward est certainement est parvenu à combler quelque peu le vide causé par la perte de son père. Fidèle entraîneur de Ward, Hunter a toujours priorisé une vision à long terme pour la carrière de son protégé. Hunter est largement perçu comme un entraîneur inorthodoxe qui conserve ses procédures traditionnelles; procédures qui ont menées à l’atteinte de résultats sensationnelles et qui lui ont donné le statut d’un formateur de premier plan.

 

Ces années signifièrent un long et dur périple pour Andre. Or, toutes ces privations et ces sacrifices allaient finalement se métamorphoser en une série d’hommages et de considérations (comme l’a indiqué son statut de #2 livre pour livre sur la planète).

« Mon père a été mon inspiration autant dans ma vie personnelle que professionnelle, et ça été un très bel accomplissement d’avoir été détenteur de la médaille d’or pour mon pays et un champion de monde pour ma famille. Je manifeste toute l’amour et de dévotion de mon père en inscrivant ses initiales sur culotte de boxe, » indiqua Andre Ward.

 

Poussé par son désir, son talent et sa foi en Dieu, le boxeur de 29 ans connu sous l’alias de « S.O.G » (Son of God) a été popularisé à travers les rues de San Francisco et d’Oakland, tout d’abord en tant que médaillé d’or Olympique. On lui accorde une reconnaissance certaine pour être avoir été détenteur d’un certain nombre de ceintures majeures tout en conservant sa fiche intacte. Ce talent extraordinaire est en ce moment géré par James Prince.

 

Selon Hunter, qui joue autant le rôle de mentor que de parrain, Ward était davantage dédié à son sport que tous les autres figures sportives du King’s Gym, incluant les propres enfants d’Hunter. Il affichait une grande maturité bien avant d’atteindre ses années les plus prolifiques, d’ailleurs il n’a jamais cessé de travailler sur l’éthique de sa boxe. Andre et Hunter restent inséparables, et ce duo entrevoit de répondre à des exigences encore plus élevés à l’intérieur du ring au cours des prochains mois voire les prochaines années.

 

Sa carrière amateur

Andre Ward Profil

Ward a entamé sa carrière amateur en 1994 pour finalement se bâtir une fiche de 115-5. De 1998 jusqu’à 2004, il n’a pas subi d’échec et il a remporté le championnat national des moins de 19 ans. Il est aussi détenteur à deux reprises des Championnats Nationaux Américains en 2001 et 2003 évoluant cette fois-ci chez les poids moyens.

 

Le dernier échec d’Andre Ward, que ce soit chez les rangs amateurs ou chez les pros, remonte à l’âge de 12 ans, à l’occasion d’une décision controversée au dépend de Mexicain Jesus Gonzales. Celui-ci est connu du public Québécois pour avoir été terrassé au début de l’année 2012 par Adonis Stevenson au round initial. Pour en revenir à Ward, son plus grand triomphe en boxe amateur est survenu en 2004, aux Jeux Olympiques d’Athènes, en Grèce, contre le Belarus Magomed Aripgadjiev ; combat ayant comme enjeu la médaille d’or dans la division des mi-lourds.

 

La signification historique de sa médaille d’or Olympiques reste toujours fraîche dans la mémoire d’Andre qui, par cette réalisation, a poursuivi dans la même veine que les Cassius Clay (Muhammad Ali) en 1960 qui a gagné l’or, Joe Frazier en 1964, George Foreman en 1968, Sugar Ray Leonard en 1976 et … Oscar de la Hoya en 1992; tous des étoiles Olympiques qui sont aussi devenues des boxeurs professionnels de premiers plans.

 

Sa carrière professionnelle

Ward championWard a fait ses débuts professionnels chez les super-moyens le 18 Décembre 2004, en enregistrant un TKO au deuxième round sur Chris Molina. Ward envoya Molina sur le canevas dès le premier round à l’aide d’un retentissant crochet de gauche appliqué sur le menton, qui a fait basculer Molina sur les câbles. Ward ne laissa pas filer pareille occasion de clore le combat en assénant un fin crochet de gauche à l’engagement suivant. D’un signal de la main, l’arbitre mit fin au combat après 40 secondes d’écoulées au second engagement.

 

Le 5 Février 2005, Ward disputa son deuxième combat pro versus Kenny Kost. Avec quelques seconde à égrainer au premier assaut, Ward se fit surprendre par un crochet de gauche qu’il n’a pas vu venir, mais sa capacité de récupération a permis de retrouver ses moyens pour finalement hériter d’une décision unanime dans un combat de six rounds.

 

Au combat suivant, le 7 Avril 2005, Ward a défait Roy Ashworth par disqualification, après que ce dernier eut commis un nombre excessif de fautes illégales (notamment pour des coups derrière la tête « Rabbit punchs »).

 

Ward remporta ses trois combats suivants (tous avant la limite), avant de subir jusque-là son plus gros test en carrière contre Darnell Boone, le 19 Novembre 2005. Dans un combat assez partagé, Ward se fit administrer un knockdown pour la première fois de sa carrière au 4e round. En dépit de cette chute au sol, Ward allait recevoir unanimement la faveur des trois juges.

 

Après son éprouvant combat contre Boone, Ward remporta ses six prochains combats, incluant celles sur Andy Kolle et Francisco Diaz. Le 16 Novembre 2007 à Saint Lucie, Ward triompha par TKO à la 5e reprise face à Roger Cantrell.

 

Le 20 Mars 2008, au HP Pavillon, dans la ville de San Jose en Californie, Ward prit la mesure de Rubin Williams par arrêt de l’arbitre (TKO) au 7e assaut. Andre qui touchait son opposant comme bon lui semblait, a finalement occasionné une coupure sur l’œil gauche de son compatriote Américain, ce qui a forcé l’arbitre à mettre un terme au combat.

 

Andre Ward affronta ensuite Jerson Ravelo, le 20 Juin 2008, à Georgetown, aux Îles Caïmanes, pour le titre régional vacant NABO des super-moyens. Ward domina Ravelo dans la majeure partie de combat avant d’être crédité d’un knockout technique (TKO) avant la fin du 8e round.

 

Le 16 Mai 2009,  sous le toit de l’Oracle Arena, dans la ville Oakland en Californie, Ward n’allait pas décevoir son public, en défaisant le cogneur Edison Miranda par décision unanime. Le pointage des juges furent de 116-112, 119-109 et 119-109 en faveur du boxeur local. Tout au long du combat, Ward montra en son savoir-faire en mixant sa boxe; par séquences, il variait sa boxe en combattant par moments à proximité du Colombien ou bien à distance. Dû à la versatilité dans l’approche de Ward, Miranda, visiblement embrouillé, se voyait incapable d’apporter des ajustements en temps voulu.

 

Enfin, le 12 Septembre 2009, au Pechanga Resort and Casino, dans la municipalité de Temecula, dans l’État de la Californie. Ward s’est aisément défait de Shelby Pudwill au 3e round.

 

Son parcours à la Classique du Super Six

 

A. Ward vs. Mikkel Kessler

Ward Kessler

Le 21 Novembre 2009, Andre Ward débuta son parcours à la Classique du Super Six en défaisant le Danois Mikkel Kessler dans un combat de championnat pour le titre WBA des super-moyens. Kessler était à ce moment le grand favori du tournoi du Super Six mit sur pied par le gros diffuseur de télé Américaine Showtime. À son premier combat réellement significatif, le boxeur invaincu et favori de la foule, Ward, a contre toutes attentes, mis instantanément les États-Unis sur l’échiquier de la Classique du Super Six en capturant le titre majeur WBA, suite à un gain par décision technique sur Kessler.

 

Les deux boxeurs élites en étaient à leur premier combat dans ce tournoi prenant la forme d’un « round robin ». Le combat fut arrêté précipitamment à cause d’une coupure accidentelle causée par un coup de tête de Ward. L’issue du combat reposa donc sur les cartes des juges, qui remirent individuellement des pointages de 98-92, 98-92 et 97-93, tous en faveur de Ward. Cette performance magistrale orchestrée avec le support de ses quelques 12 000 supporters, lui a permis d’inscrire ses deux premiers points au classement, mais en plus Ward est devenu du même coup le Champion WBA des super-moyens avec une aisance déconcertante, ce qui fit écarquiller bien des yeux.

 

A. Ward vs. Allan Green

Ward vs Allan Green

En Janvier 2010, Jermain Taylor annonça son retrait de la Classique du Super Six. Il fut alors substitué par l’un des dix meilleurs super-moyens de la division, soit l’élancé boxeur Américain natif de Tulsa en Oklahoma, Allan Green. Cet Américain fut donc inséré dans le tournoi après le retrait précipité de Jermain Taylor (mit abruptement KO par Arthur Abraham). Il s’est donc résolu aux exigences des organisateurs à affronter Ward, le 19 Juin 2012.

 

Ward conserva son titre WBA des super-moyens dans un combat somnifère, alors que Green, qui n’offrait aucunes répliques susceptibles de déranger le champion, se retrouvait plus que souvent acculé par mesure préventive sur les câbles. Ward hérita d’une décision unanime claire. Green essuya, pour sa part, un deuxième échec à son 31e combat professionnel.

 

A. Ward vs. Sakio Bika

Sakio Bika

Ward fut exempté de son dernier combat préliminaire de la Classique du Super Six, puisqu’il s’était déjà assuré la position de tête dans le tournoi éliminatoire et que son adversaire désigné (Andre Dirrell) a dut se retirer du tournoi. Celui-ci a été affecté par des problèmes neurologiques (dû à un coup illégal d’Artur Abraham). Au lieu de cela, Ward effectua une autre défense de son titre WBA des super-moyens (cette fois devant un public peu nombreux réunit à l’Oracle Arena).

 

Il affronta un boxeur qui avait déjà fait ses preuves face à l’élite de la division, soit le boxeur Australien d’origine Camerounaise, Sakio Bika. Dans un combat peu reluisant, Ward s’en tira en bon compte par décision unanime avec les pointages de 120-108, 118-110 et 118-110.

 

A. Ward vs. Arthur Abraham

Ward vs Abraham

La défense de titre subséquente de Ward fut contre un boxeur qui a nouvellement évolué dans la catégorie des super-moyens depuis son incursion à la Classique du Super Six, soit l’Arménien de sang Arthur Abraham. Le combat s’est déroulé le 14 Mai 2011, au Home Depot Center, dans la ville de Carson, en Californie.

 

Après quelques rounds ardemment disputés, Ward prit notablement le contrôle du combat, en usant sa science du ring et sa vitesse d’exécution. Bien qu’Abraham arbore souvent une approche passive dans le ring, il a déployé de valeureux efforts qui auraient pu lui rapporter. Cependant, ses combinaisons étaient majoritairement parées par Ward. Abraham a connu des moments encourageants au dernier engagement, mais dans l’ensemble du combat, Ward en avait fait plus. Les cartes des juges furent de 120-108, 118-110 et 118-111 pour Andre.

 

A. Ward vs. Carl Froch

Ward Froch Super six

Andre Ward a remporté la Classique Mondiale du Super Six dans un combat dramatique versus le champion WBC des super-moyens, soit l’Anglais Carl Froch. Le titre vacant The Ring des super-moyens était en jeu dans ce combat, tout comme les titres d’associations majeurs (WBA, WBC) que détenaient ensemble les deux combattants.

 

Dès les rounds d’ouverture, Ward prit une option sur le combat en travaillant autour de son jab pour éventuellement malmener le Britannique, que ce soit au corps à corps ou à distance. Dans la dernière portion du combat, les réserves de Ward commencèrent à s’amenuiser. Ceci a rendu le combat plus équilibré, surtout que Froch, qui avait retrouvé un second souffle, jouait désespérément ses dernières cartes. Après 12 rounds ou l’enjeu était si grand, les pointages des juges penchèrent en faveur de Ward avec les scores de 115-113, 115-113 et 118-110. Ward remporta l’unification des titres majeurs WBA et WBC en plus d’être sacré en tant que Champion The Ring des Super Moyens. Les membres du World Boxing Council (WBC) se sont accordés pour attribuer à Ward le statut de « Champion Emerite » suite au constat de la main fracturée de Ward; incident occasionné durant le tournoi du Super Six.

 

 

L’après Super Six

La performance rassurante offerte par Ward au dépend du Britannique Carl Froch et sur l’Allemand Arthur Abraham, en 2011, a convaincu le réseau de télévision ESPN ainsi que le réputé magasine Sports Illustrated à lui décerner le mérite d’être le « boxeur de l’année » mais l’honneur le plus prestigieux en cette même année est provenu du Boxing Writers Association of America qui ont abondés dans le même sens tout en nommant aussi Virgil Hunter « entraîneur de l’année ».

 

Après avoir atteint le paroxysme suite au son résultat faramineux obtenu à la Classique du Super Six, le nouveau multiple Champion s’est montré catégorique envers les médias et les adeptes :

« Que vous le croyez ou non … Je peux encore devenir meilleur. » a soutenu Ward.

 

A. Ward vs. Chad Dawson

Ward vs Dawson

Le combat suivant de Ward s’est concrétisé le 8 Septembre 2012 versus le champion The Ring des Mi-lourds Chad Dawson. Les deux combattants consentirent à ce que le combat se fasse à un poids de 168 lbs avec les titres Super Moyens de Ward en jeu. Très consciencieux du défi à relever, Ward offrit l’une de ses meilleures performances à vie en « stoppant » son rival au 10e round par Knockout Technique (TKO).  Au bout du rouleau à la toute fin, Dawson mentionna à l’arbitre :

« C’est terminé, je suis fini, j’en peux plus »

 

Lors des deux premiers rounds, Ward et Dawson s’étudièrent réciproquement, et ni un ni l’autre n’osèrent prendre l’initiative du combat, quoique Dawson plaça quelques contres avec sa main avant droite, au moment où Ward tentait de se frayer un chemin à l’intérieur, là où se situait sa zone de confort. Au 3e assaut, Ward envoya son adversaire au tapis en touchant la cible avec son crochet de gauche, ce qui lui a permis de prendre les commandes du combat. La 4e reprise fut démoralisante pour Dawson, qui touché plus qu’il se doit, reçut un second compte de l’arbitre. Du 5e engagement jusqu’à la fin de la confrontation, Ward trouva la recette qui lui permit de neutraliser le précieux jab de Dawson, qui lui, était visiblement décontenancé. Et ce qui devait se matérialiser, arriva à la 10e reprise; Dawson posa un genou au sol après avoir encaissé une solide combinaison. L’arbitre Steve Smoger vit, dès lors, la nécessité de mettre un terme aux hostilités (Dawson ne voulait plus continuer l’affront). Cette performance de Ward généra un engouement au sein de la boxe professionnelle à son endroit, car Andre venait confirmer son statut de figure dominante pour son sport.

 

Le 26 Janvier 2013, Ward était pressenti pour défendre ses titres acquits chez les super-moyens contre l’ancien champion linéaire WBC et WBO des poids moyens, Kelly Pavlik au Galen Center dans la ville de Los Angeles dans l’État de la Californie. Toutefois,  Ward s’était infligé une vilaine blessure à l’épaule droite pendant son camp d’entraînement. Le combat fut dans un premier temps repoussé de quatre semaines et devait ainsi avoir lieu le 23 Février 2013. Mais la blessure était plus sérieuse que prévue, ce qui a entrainé l’annulation du combat tout comme le retrait subséquent et permanent de Pavlik.

 

Peu après son intervention chirurgicale, Ward a priorisé son recouvrement en focalisant ses énergies sur ses séances de physiothérapie. Une fois qu’il eut reçu le feu vert de son équipe médicale pour réintégrer le monde de la boxe, la priorité, mis à part le retour à l’entraînement conventionnel, était de choisir une date sur le calendrier et enfin, de dénicher adversaire prenable.

 

Un différend avec le WBC

Samuel Peter v Vitali Klitschko Press Conference

Le 23 Mars 2013, l’association du WBC a dépouillé Ward de son titre WBC des super -moyens pour cause d’inactivité sur une trop longue période et pour le fait qu’il n’avait pas été en mesure d’affronter son aspirant obligatoire. La WBC lui ont donc finalement arrangé un compromis en lui accordant le statut de champion Emeritus. Ward expliquait que sa blessure à l’épaule droite nécessitait une opération et qu’il était donc contraint à l’inactivité mais en réponse à cela, le WBC faisait valoir leur point que Ward n’avait fourni aucun rapport médical concluant sur son état spécifique et du fait qu’il n’avait pas avancé une date approximative quant à son retour sur le ring.

 

Le 20 Mai 2013Andre Ward abandonna son titre de champion Emeritus tout en déclarant fermement que le WBC n’avait pas le droit de le dépouiller de son titre mondial, parce qu’il était apte à effectuer une défense dans la période spécifique exigée par les règles du WBC. Ward a ainsi reçu des éloges pour avoir tenu tête à au WBC.

 

A. Ward vs. Edwin Rodriguez

Ward vs Rodriguez

Initialement, un retour au mois de Septembre était ciblé, mais un combat le 16 Novembre 2013 allait finalement être mis sur pied. Tout près de 14 mois après sa victoire sur Dawson, Ward n’avait pas emprunté la voie la plus facile, alors qu’il a challengé le super-moyen invaincu de la République Dominicaine, Edwin « La Bomba » Rodriguez.

 

Ward domina le combat du début à la fin. Il a simplement juste éclipsé Rodriguez dans tous les aspects de la boxe. Ses punchs étaient plus vifs et défensivement, il n’a jamais laissé la chance à son rival de l’atteindre avec des coups percutants. Les scores finaux des juges abondaient pratiquement dans le même sens : 118-106, 117-107 et 116-108 pour Ward.

 

A. Ward vs. Sullivan Barrera

Le 26 Mars 2016, Andre Ward a franchi ce qui peut être le premier ou le dernier pas qui devrait le mener vers un combat contre le top mi-lourd au monde, Sergey Kovalev. Devant son public à Oakland, Ward a été très habile en battant l’aspirant #1 IBF, Sullivan Barrera, dans un duel presque à sens unique. Les juges aux abords du ring ont donné des pointages de 119-109, 117-109 et 117-108 pour Ward.

 

Ward (29-0-0, 15 KOs) n’a pas été au sommet de son art ce soir, mais il a toutefois été en mesure de solutionner le style de Barrera (17-1-0, 12 KOs) ; un Cubain qui a passé le knockout au vétéran Karo Murat, en Décembre dernier.

 

Ward, 32 ans, ne s’était battu qu’une seule fois depuis 2013 ; une victoire en été dernier sur Paul Smith, aussi à l’Oracle Arena d’Oakland. En dépit de son inactivité, il a su avoir le meilleur sur BarreraBarrera a semblé plus fort physiquement, mais celui-ci a été décontenancé par Ward et sa vitesse d’exécution.

 

Ward a su notamment ravir un bon nombre de figures publics, ce qui inclus en plus de Kovalev, les étoiles du club de basket de Golden State Warriors Stephan Curry et Draymond Green, lorsqu’il a occasionné un knockdown à Barrera à l’aide d’un sublime crochet de gauche en contre.

 

Par la suite, Ward a su trouver son rythme et plus le combat progressait plus on voyait en Ward, le jeune boxeur exceptionnel qu’il a été. Barrera, 34 ans, n’a pas été médiocre. Il était juste confronté à l’un des boxeurs les plus rusés, l’un des boxeurs les plus dominants de son sport qui aspire à redevenir au top des meilleurs boxeurs livre pour livre (P4P). Le plan initial pour Ward avait été de combattre Kovalev en Novembre, mais tout récemment, Ward a déclaré qu’il souhaitait livrer un combat de plus, afin de s’assurer qu’il soit au meilleur de ses capacités.

 

Kovalev (29-0-1, 26 KOs) a été hué par les fans à Oakland, lorsqu’il est apparu sur le grand écran. Et après le combat, c’est de Kovalev dont il a été question et à ce sujet Ward a répondu à l’analyste d’HBO, Max Kellerman :

« Vous me connaissez. Ce n’est jamais un problème. Vous regardez ma feuille de route. Je veux combattre les meilleurs. J’ai toujours combattu les meilleurs. Moi et Sergey Kovalev, il est un grand champion. Il est l’homme à battre chez les mi-lourds. Ce n’est pas une question de « si », je ne fais que penser à « quand ».

 

A. Ward vs. Sergey Kovalev

Le 19 Novembre 2016, Andre Ward a survécu à un dur knockdown au 2e round pour ensuite soutirer les titres de championnat unifié des mi-lourds qui appartenait jusque-là à Sergey Kovalev. Les trois juges ont tous remis des pointages de 114-113 en faveur de Ward ; une décision unanime controversée pour boucler la soirée au T-Mobile Arena de Las Vegas.

 

Ward (31-0-0, 15 KOs) a eu du mal solutionner le style de Kovalev dans le premier tiers du combat. Il a notamment rejoint le plancher au 2e round, résultat d’une percutante droite de Kovalev en contre. Les jambes chancelantes, Ward a eu du mal à tenir debout jusqu’à la fin du round.

 

Kovalev (30-1-1, 26 KOs) était jusque-là en plein contrôle du combat. Le knockdown a semblé être un ajout à sa confiance de s’en tenir à l’une de ses tactiques, soit d’attaquer Ward derrière son jab. Kovalev a été en mesure de trouver des ouvertures à travers la garde de Ward mieux que quiconque.

 

Mais le momentum du combat a basculé environ à mi-chemin dans le combat.

 

Graduellement, Ward a commencé à trouver son rythme offensif en faisant ce dont il excelle ; soit en rudoyant Kovalev avec du « in-fighting », en accrochant constamment le Russe qui à la fin du combat était visiblement à court d’énergie. Selon les trois juges, Ward a remporté tous les rounds serrés ce qui a fait de l’Américain, le nouveau champion des mi-lourds dans un verdict très serré.

 

A. Ward vs. Sergey Kovalev 2

Boxe, le 17 Juin 2017Andre Ward a voulu régler le cas de son rival Sergey Kovalev, et c’est ce qu’il a fait en stoppant Kovalev au 8e round, ce qui lui a permis de conserver ses titres de championnat des mi-lourds, ce soir à Las Vegas.

 

Ward (32-0-0, 16 KOs) et Kovalev (30-2-1, 26 KOs) avaient jusqu’au 7e round livré un combat assez corsé, mais l’état de Kovalev est alors devenu de plus en plus préoccupant, lui qui visiblement était de plus en plus à court d’énergie, incapable de maintenir une cadence plus élevée que celle qu’il avait imposée à son premier duel de Novembre.

 

Au 8e round, Ward a affaiblit Kovalev avec un dur coup au corps (une frappe sous la ceinture qui a été ignorée selon Kovalev) – et ce fut effectivement un coup à la limite permise comme l’a indiqué la reprise – et cela fut presque aussitôt suivi d’une puissante main droite qui a mis Kovalev en difficulté. Ward a ensuite touché Kovalev avec de lourdes frappes au corps qui ont coupé le souffle du Russe, ce qui a incité l’arbitre Tony Weeks à mettre fin au combat à 2:29 du 8e round.

« En aucun temps, je ne sous-estime mes opposants. Il est un très bon combattant. Il n’y a pas beaucoup de pugilistes capables de le vaincre, » a dit Ward sur Kovalev.

« Quand tu combats de très bons combattants, tu te dois d’élever ton jeu à un autre niveau et je suis heureux qui nous y soyons parvenus ce soir. »

« Quand je l’ai vu réagir du fait que les coups au corps étaient limites, j’ai su à ce moment que j’étais pour l’achever. Je lui ai fait mal avec une frappe à la tête, et tout ce qu’il m’a resté à faire, c’était de placer les frappes appropriées dans les ouvertures, et c’est ce que j’ai fait. »

 

Kovalev comme l’on s’y attendait, s’est plaint des coups portés sous la ceinture :

« Je me sentais bien dans ce combat. Je ne sais pas trop. Je ne peux pas expliquer ce qui s’est passé. J’ai eu l’impression que j’ai livré un bon combat. Autant lui que moi étions meilleurs dans ce combat. Il m’est apparu que je n’ai pas été mis en difficulté par des frappes légales. Seulement des coups bas. »

Kovalev a ensuite ajouté :

« Je ne sais pas pourquoi ils ont stoppé le combat. J’aurais pu continuer. Je n’étais pas mal en point. Il ne m’a pas fait mal. J’étais en train de continuer à me battre. J’ignore pourquoi ils ont stoppé le combat. Je veux le combattre à nouveau et lui botter le derrière. »

 

Ward montre à présent un dossier de 2-0 contre Kovalev.

 

La vision d’Andre Ward

La vision d’Andre Ward face à son futur a été ambitieuse  :

« Je veux être le prototype de boxeurs qui ne se sont pas uniquement frayés initialement un chemin vers la réussite, mais qui vont se retirer en pleine gloire. Il y a tellement de boxeurs qui débutent leur carrière du bon pied, mais qui n’ont rien à partager de leur vie à l’extérieur du ring. Je veux commencer sur une note positive, être fort et finir fort, que ce soit physiquement et financièrement. Et je veux montrer aux autres combattants comment finir au sommet. Je veux me retirer de la boxe et que ce ne soit pas la boxe qui me pousse à me retirer. »

Andre Ward

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Last Update: février 6, 2018

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