Peterson vs. D.JeanEn ce samedi soir du 25 Janvier, devant une foule animée évaluée à 5 668 spectateurs réunie au DC Armony, à Washington, le Champion IBF des Super-Moyens (chez les 140 lbs) et le favori local, Lamont Peterson (32-2-1, 16 KO) est revenu en force, alors qu’il a pris la mesure du boxeur Montréalais de 31 ans, Dierry Jean (25-1-0, 17 KO) par décision unanime.

 

Lors de la pesée, les deux pugilistes ont affichés un poids conforme à la limite de poids permise; Peterson montrait un poids de 139 ½ lbs, alors que Jean a fait osciller la balance à 139 lbs. L’arbitre de ce combat était Roberto Ramirez.

 

Le premier round était en quelque sorte une partie d’échecs, alors que les deux combattants utilisaient leur jab à profusion. Peterson fut le premier à vouloir initier davantage les échanges en lançant un direct à la tête du Montréalais suivi de quelques instants par un coup au corps. Jean en fit de même vers la fin de l’assaut, round dans lequel ni un ni l’autre n’osa imposer d’emblée son rythme dans le combat.

 

Jean toucha la cible avec quelques droites dans la première portion du second engagement, mais Peterson offrit une réponse vers la partie médiane du round en plaçant un bon crochet de gauche. Toutefois, Jean eut un avantage marqué dans cet l’assaut, lui qui assena, à Peterson, une série de coups de puissance avec quelques dizaines de secondes à écouler au 2e assaut.

 

Lors de la 3e reprise, la foule commença à s’animer, alors que les deux boxeurs s’octroyèrent sans répits des coups de puissance. Vers la fin du round, Jean sembla vaciller un peu, mais il est revenu en force en portant de solides droites. La guerre était officiellement déclenchée.

 

Avec son frère Anthony aux abords du ring, qui implorait à Lamont de constamment utiliser son jab, Peterson montra néanmoins un certain succès en portant de bons coups au corps, tandis que Jean enregistra ses frappes à la tête. Or, le travail au corps qu’a amorcé Peterson commença à rapporter à la 5e reprise. En se tenant à proximité de son rival pour instaurer son tempo, Peterson, en réponse aux attaques retenues de Jean, nargua le Montréalais avec des feintes et des frappes. L’Américain venait, à ce moment d’acquérir un haut degré de confiance.

 

Peterson matraqua de coups le Québécois au round suivant pour maintenir Jean tout près des câbles pendant une longue période. Jean fit un signe de la tête à l’endroit de Peterson pour l’aviser qu’il n’était pas éprouvé par les coups de l’Américain et le Montréalais lui montra ce qu’il avait dans le corps en revenant subitement à la charge. Mais en somme dans cet assaut, Jean avait vraisemblablement été atteint plus solidement.

 

L. Peterson vs. D. JeanAlors que Peterson se montrait en contrôle du combat à la 7e reprise, Jean tenta de faire basculer le momentum du combat en sa faveur, en touchant Peterson, lors de moments isolés dans ce round. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour changer entièrement le déroulement du combat. Néanmoins, Jean était toujours compétitif dans le combat. Jean puisa dans ses réserves au 8e, et cela porta fruit, alors qu’il désarçonna Peterson quelque peu en portant des charges variées au corps et à la tête du boxeur du Memphis, ce qui ajouta aux espoirs de Jean d’espérer un revirement de situation, alors que les deux soldats allaient amorcer le dernier tiers de l’affrontement.

 

Les deux boxeurs montrèrent une baisse de régime au 9e engagement. Cependant, il n’était pas question de céder quoi que ce soit à leur rival comme en témoigne les bonnes séquences qu’ils ont connues dans un round chaudement disputé. Peterson était celui qui s’est porté le plus vers l’avant, et tout ce qu’il restait à savoir, c’était si Jean allait être en mesure de parvenir à faire mal au Champion.

 

Jean a tenu son bout à la 10 reprise, jusqu’au moment où Peterson assena un malencontreux coup légèrement sous la ceinture de Jean. Peterson, qui profita plus de ce répit, termina le round en force en portant à profusion des coups dans la portion haute du corps.

 

En entrant dans les rounds de Championnat, Peterson se rapprochait de la victoire, mais il ne voulait pas laisser aucune lueur d’espoir à Jean. De cette manière, Dierry encaissa, dans les câbles, deux vilaines droites de même qu’une gauche, alors que le Québécois était acculé dans un coin. Avec trois minutes à faire, Dierry, en retard sur les trois cartes, avait absolument besoin d’un Knockout. Malgré une belle volonté, il n’y est pas parvenu. Après le son de la dernière cloche, rien de laissait douter que le Champion allait conserver son titre.

 

Les cartes des trois juges : 115-113, 116-112 et 118-111 tous pour Peterson.

 

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Last Update: janvier 28, 2014