Il apparaît souvent que les observateurs dans un premier temps tendent à croire que les pugilistes ne s’adonnent au saut à la corde, qu’à titre d’exercice de réchauffement. Mais dans les faits, cette pratique dissimule plusieurs avantages au niveau de l’entraînement.

Tous les boxeurs qui se consacrent avec dévotion au saut à la corde savent que ceci est un moyen pour renforcer les jambes, les muscles du ventre, d’accroître globalement la vitesse et enfin de promouvoir la mobilité.

Cette activité qui représente une forme de danse, affûte aussi la coordination et le sens de l’équilibre. Ces éléments sont mis en valeur et la durée de l’effort varie tout dépendamment de ce que le boxeur veut cibler ; il peut s’agir de quelques périodes de trois minutes, mais un effort peut se prolonger dans un laps de temps pouvant atteindre le barre des 10 à 15 minutes et ce, sans répits.

De cette manière, ces athlètes seront en mesure de se bâtir une constitution stable et élégante, qui permettra ensuite aux boxeurs de se soumettre à un effort maximal dans le ring.

Un nombre important de boxeurs amateurs et professionnels préoccupés à ce que tout soit conforme dans leur façon de faire, utilisent des cordes à danser ajustées en fonction de leur mensuration. Elles sont habituellement faites de cuir ou de caoutchouc plutôt qu’avec du chanvre, car le swing que se donne le boxeur apporte beaucoup plus d’équilibre et stabilité avec des matériaux lourds (plus de 1000 fois).

Lorsque les combattants se montrent assez talentueux ou bien dans un état d’esprit significativement enthousiasmé, ils peuvent même accentuer leur performance quelque peu. Ils peuvent sauter avec les bras croisés en variant la position des jambes ou le passage de la corde, effectuer un double saut en accentuant la vitesse de la corde, etc.

Mais à travers ce processus, les boxeurs se familiarisent à suivre un rythme qu’ils peuvent à certains moments varier. Proportionnellement, l’ajout de la musique (rap, reggae, etc.) dans le Gym est plus populaire à ce moment précis.

Les séances de saut à la corde de Sonny Liston, par exemple, se sont avérés mémorable après son décès. Ce boxeur synchronisait ses pieds selon les rythmes de la musique instrumentale de blues telle « Night Train » de Jimmy Forest chanté par James Brown.



Les boxeurs comme Sugar Ray Robinson ou Floyd Patterson, qui possédaient d’excellentes habiletés motrices, étaient aussi de grands adeptes du saut à la corde. Lorsqu’on a l’opportunité de les voir à l’œuvre, on y éprouve toujours un mélange de plaisir et d’admiration.

Les reporters, spectateurs de même que les plus grands observateurs de boxe se réfèrent en grande partie aux aptitudes des boxeurs au saut à la corde pour avoir une idée sur la qualité du jeu de pieds des athlètes.

À l’opposé, les boxeurs moins bien coordonnés ne s’exercent au saut à la corde que par un évident sens du devoir. L’interaction à saveur de mauvais goût qu’ils expérimentent avec leur corde manque une certaine touche d’élégance.

En gros, on sait que personne ne peut se permettre de renoncer à cette pratique. Sauter continuellement conduit le sang à travers les muscles (au début et à la fin de la séance d’entraînement) mieux que tout autre exercice. C’est en effet un excellent moyen d’échauffement, mais son utilité ne s’arrête pas qu’à cela. Pour tous les boxeurs autour du globe, la devise continue d’être :

« Saute jusqu’à ce que tu sois épuisé ! »