Mercredi dernier, lors d’une conférence téléphonique en lien avec son méga-combat avec Manny Pacquiao, Mayweather a voulu se donner l’image d’un être sensible et réfléchi.
Âgé de 38 ans, Mayweather Jr. a eu une attitude bienveillante voire même presque hautaine dans sa conduite verbale une fois qu’il a été rejoint dans une conférence téléphonique.
Montrant une fiche de 47-0, le roi et meilleur boxeur livre pour livre natif de Grand Rapids ne voit que du positif en ce moment, rejetant ainsi toute forme de négativisme.
Interrogé à savoir s’il admire Manny « Pacman » Pacquiao, Mayweather a eu notamment à répondre :
« Il en est surement rendu là, parce qu’il s’est signalé et je me dois de respecter cela. »
Questionné à commenter le fait que les fans de Pacquiao espèrent que leur héros montre une approche agressive sur le ring :
« Vous me demandez indirectement en quoi consiste mon plan de match, vraiment ? Mon plan de match est de sortir vainqueur de l’affrontement.
Lorsqu’il a eu à répondre sur le fait que les fans de Manny attribuent à Floyd le rôle de vilain, qui pourrait mettre un terme à la carrière de leur héros :
« Je vois les choses comme ceci, je crois que nous sommes tous des enfants de Dieu, que nous soyons des Américains, des Philippins, des Dominicains ou des Asiatiques … nous sommes tous des enfants de Dieu … j’ai en moi la certitude que quelques fans des Philippines m’apprécient tout comme quelques Afro-Américains aiment Pacquiao … »
En ce qui a trait à la stature de ce Super-Combat :
« Il (Pacquiao) est l’un des meilleurs combattants de son ère … Ce combat devait nécessaire survenir et je suis fier de contribuer à sa réalisation. »
« Je suis vraiment touché, je vis un moment émotif, » a soudainement indiqué « Money » Mayweather.
Mayweather faisait allusion à un homme âgé et ami de longue date qui se nomme Frank Brown, natif de sa ville natale de Grand Rapids, au Michigan. Pour lui témoigner du respect et de la cordialité, il a tenu à dire à son sujet :
« Quelqu’un que j’ai eu l’occasion de côtoyer dans le passé a perdu la mémoire. Son nom est Frank Brown, et depuis le moment où j’étais âgé de trois ans, il était présent pour me supporter plus que quiconque … »
« Il m’a toujours dit : « Floyd, tu peux devenir le meilleur au monde. Il m’amenait à l’église. Il se déplaçait de Grand Rapids vers Little Rock pour assister à mes combats. Je n’oublierai jamais cela, alors que j’étais âgé de trois ans. Il est maintenant âgé et il a perdu sa mémoire. Il a maintenant été placé dans une résidence pour personnes âgées. J’ai toujours aimé ce gars-là. Je pense à lui à chaque moment.
Sur la place qu’il se fera attribuer dans l’histoire de la boxe :
« Je pense comme ceci, je lève mon chapeau et je sais reconnaître les grands Champions du passé. Je respecte Ali tout comme tous les autres Champions. »
« Mais j’ai accompli tout autant pour la boxe que ce à quoi Ali a réalisé. C’est difficile pour un gars d’être comme moi-même, de rester très vif à 38 ans et de s’entraîner à plein régime à cet âge. Je me sens comme si je suis le meilleur, sans manquer de respect à Ali. Je ne me soucie pas des critiques. »
« Ali, à un certain moment, a dit qu’il était meilleur que Sugar Ray Robinson, et il a reçu sa part de critique et j’ai comme l’impression qu’un jour, quelqu’un va se pointer pour dire qu’il est meilleur que Floyd Mayweather …
« Je suis venu à réaliser que j’ai su bien gérer bien ma carrière pour en être rendu où j’en suis dans ma carrière. »
Sur les échanges verbaux initiés par l’entraîneur de « Pacman », Freddie Roach :
« Je n’ai pas l’intention de m’en prendre à un gars qui n’est pas à 100% (physiquement). En tant que combattant, je ne dois pas embarquer dans son jeu verbal. Je n’ai rien de négatif à dire à propos de Freddie Roach. »
Sur sa propre équipe :
« J’essaie de leur montrer comment aller pêcher pour eux-mêmes. Je fais tout pour faire en sorte d’avoir un environnement positif autour de moi. »
Sur le « hype » et la pression d’avant-combat :
« Je n’ai pas à trop m’en faire, il ne s’agit que d’un combat quoique il s’agit probablement du plus gros combat dans l’histoire de la boxe … mais je n’ai rien à gagner à me mettre de la pression sur moi-même … »
« Je ne peux pas avoir une idée claire sur l’allure du combat, mais je serai à mon meilleur, le 2 Mai prochain … »
Sur le cafouillis sur la vente de tickets et les rumeurs du combat auparavant en péril :
« Je n’ai pas voulu m’en faire à propos des tickets. Je me soucie plutôt du gars que je vais affronter. Manny Pacquiao. »
Sur l’intensité de son camp d’entraînement :
« Tu ne veux surtout pas te surentraîner. Tu veux t’entraîner jusqu’au moment où tu juges que tu es prêt, que tu es à 100 %. Je me suis entraîné très durement. J’ai eu à pousser mes limites depuis fort longtemps, et c’est la raison pour laquelle je continue de travailler énergiquement. »
Sur le combat de Septembre prochain :
« Je ne peux pas me prononcer sur le choix de mon adversaire en Septembre. Je ne peux pas regarder plus loin que le combat du 2 Mai. Il est dans mon devoir de me concentrer sur Manny Pacquiao. »
Demandé à savoir s’il peut apporter des correctifs, fausses déclarations au sujet du combat :
« Je passe mon temps dans mon gym de boxe. Je ne lis pas les articles. Je n’achète aucuns magasines avec moi sur la page de couverture. Je ne suis pas non plus sur l’ordinateur en train de lire des articles. »
Quelle incidence cela aurait-il sur ton héritage en battant Manny :
« Il est un autre gars parmi d’autres que j’aurai eu à affronter dans un moment en particulier. Ce fut difficile de mettre sur pied ce combat, mais nous y en sommes maintenant. Je ne suis pas celui qui décide de la place que l’on va m’attribuer dans l’histoire … Je ne peux pas me prononcer. Je ne sais vraiment pas. Regardez … Ali a perdu contre Leon Spinks, un boxeur de sept combats. Mais Ali est encore surnommé « The Greatest » parce qu’il s’est lui-même attribué ce statut »
Sur le fait de ne plus être pauvre :
« Je suis béni. J’ai fait quelques bons investissements. Advenant que je prenne la décision de me retirer aujourd’hui, je le pourrais.
Sur les mensurations de Pacquiao :
« Depuis fort longtemps, au niveau du poids, j’ai dû concéder à mes adversaires aux alentours de 17 à 20 livres. Je suis en mesure de lire le langage corporel … Lorsqu’il m’a vu à Miami, il a paru atterré par la différence de taille. Je suis en mesure de repérer cela dans les yeux des combattants, » a finalement fait savoir Mayweather.
