Boxing RingPendant que les duels dans l’univers de la boxe professionnelle incitent, plus qu’autrement, les boxeurs à livrer des guerres d’usure, la boxe amateur, elle, est davantage perçue comme un pur sport de compétition. Elle représente une forme d’art qui possède délibérément son propre esthétisme. Les fondements de cette discipline brillent à travers les préambules des articles de l’AIBA (Association Internationale de Boxe Amateur). Cet organisme expose les principes essentiels de la boxe amateur. L’AIBA a toujours défini son objectif central comme suit :

« Permettre à leurs boxeurs d’enregistrer des victoires grâce à leurs habilités techniques, au détriment d’un gain obtenu subitement par arrêt de l’arbitre. »

 

Ce point de mire est soutenu par un ensemble approprié de règles et de régulations.




Les arbitres sont dans l’obligation d’octroyer un premier compte, dès que le boxeur se montre dans une situation précaire, plutôt que le laisser absorber successivement une pluie de coups. Il faut aussi se rappeler qu’un knockdown, ne donne aucuns points additionnels au boxeur en position de force. Trois knockdowns dans un round, ou un total de quatre knockdowns dans la totalité du combat, entraîne un arrêt immédiat du combat. De plus un écart de 15 points sur le pointage des juges provoque un son d’alarme, indiquant de manière conventionnelle la fin du combat. De même, l’arbitre peut aussi mettre précipitamment fin au combat s’il juge que les deux boxeurs ne sont pas compétitifs. Or, il arrive que tous ces mesures provoquent le mécontentement de certains spectateurs qui eux, veulent un spectacle animé.

 

D’autre part, les règles obligent les boxeurs à porter un casque de protection. Selon certaines statistiques officielles, le port du casque réduit les risques de coupures de même que les blessures aux oreilles. Ainsi, toutes ces mesures préventives donnèrent à la boxe amateur le profil d’une forme d’art élégante, mais peu spectaculaire et moins risquée. Et cela représente exactement à quoi les officiels du sport veulent pleinement se conformer. En réponse aux perpétuels changements et caprices du Comité Olympique International (COI), qui en 1990, n’écarta pas ouvertement l’idée de la suppression de la boxe sur leur programme Olympique, l’AIBA déploya tous leurs efforts pour se soumettre éthiquement au prérequis des Jeux. En 1992, l’Association annonça fièrement que le ratio de KO en boxe amateur a été réduit à un peu moins de 0,8 pourcent. Néanmoins le Dr. Robert Voy, président de la commission médicale de l’AIBA rejeta toute forme de comparaison entre la boxe professionnelle et la boxe amateur, comme quoi cette dernière était démodée :

« Comparer les deux est comme si on mélange des pommes et des oranges. »

 

Quelques docteurs et experts, sous un autre angle, sont sceptiques sur la réelle sécurité de la boxe amateur par rapport à celle de la boxe professionnelle. Ils pensent que le port du casque protecteur donne aux athlètes une fausse impression de sécurité. En étant assuré d’une meilleure protection, les boxeurs ont donc tendance à s’exposer davantage à des pluies de coups.

 

Cette tendance est toutefois renforcée à l’aide système de compteur informatique, qui fut introduit dans les années 1990. Par cet outil technologique de pointe, un point est donc attribué au boxeur, lorsque trois des cinq juges créditent de manière subite que son coup porté sur la cible est clairement identifiable. D’autre part, un combat qui autrefois, consistait à trois rounds de 3 minutes, fut révolutionné à quatre rounds de 2 minutes en 1998, ce qui permettait aux boxeurs de toucher plus clairement la cible.

 

Mais le 1er Septembre 2008, de nouvelles règles techniques liées à la compétition furent établies telles qu’il en est selon les changements majeurs suivants:

  • Les rounds passent de 4 de 2 minutes chacun à 3 de 3 minutes (entrée en vigueur le 1er janvier 2009)
  • Suppression du jury de comptage des points
  • Changement des catégories de poids pour la boxe féminine pour une meilleures coordination avec les 11 catégories de poids masculines : 46kg, 48kg, 51kg, 54kg, 57kg, 60 kg, 64 kg, 69 kg, 75 kg, 81 kg et plus de 81kg (entrée en vigueur 1er janvier 2009).
  • Le comité Exécutif de l’AIBA fait part de son total soutien à l’accueil de la boxe féminine aux Jeux Olympiques de 2012 et se met d’accord de préparer une proposition qui sera soumise au CIO les mois suivants. En tenant compte que cette modification ajouta de la transparence à cette science, cela n’eut qu’un effet négligeable sur la mise en valeur du style des compétiteurs; l’endurance prédominait plus que souvent sur les habiletés techniques.

 

Le CIO a approuvé la décision de retirer le port du casque protecteur chez les boxeurs masculins pour les Jeux de Rio

Le CIO (Comité Olympique International) a confirmé qu’en vue des Jeux-Olympiques chez les boxeurs, les hommes disputeront leurs combats sans casques protecteurs.

 

Tous les tournois chez les hommes en boxe amateur au cours des deux dernières années ont été disputés sans casques protecteurs, mais ce sera là une première aux Jeux Olympiques depuis 1984. Quant à elles, les femmes conserveront le port du casque protecteur dans des duels prévus pour quatre rounds de 2 minutes. Il en sera autrement des hommes, eux qui auront à livrer trois rounds de 3 minutes.

 

Néanmoins, la boxe Olympique a maintenu sa tradition tout en demeurant une discipline hautement estimée avec l’application de nouveaux standards et règles sécurisés. Qu’il s’agisse de l’introduction du compte de huit debout ou bien de l’intrusion des gants de boxe pour la compétition, la plupart des amendements prennent leurs origines dans la boxe amateur. Le réseau prolifique des clubs de boxe dans lequel on retrouve à peu près 170 États membre de l’AIBA représente le fondement tout entier de la boxe. Ces États qui organisent des compétitions dans divers catégories de poids jouent un rôle clé dans le cheminement et le recrutement des champions à en devenir. Néanmoins, tous les boxeurs qui ont relevé avec brio les innombrables combats régionaux de même que les tournois Internationaux méritent d’être aussi d’être estimés, même si par choix, ils ne tournent pas professionnel.