Le plus vieux et légendaire Champion du monde, Bernard Hopkins, est persuadé qu’il fera une fois de plus l’histoire, alors qu’il tentera d’unifier les titres IBF et WBA dans la division des Mi-Lourds ce weekend.
Hopkins est reconnu, depuis quelques années, à sa juste valeur pour ses réalisations exceptionnelles dans un ring de boxe, lui qui a déjà obtenu le statut du meilleur Poids Moyen au monde durant une décennie. Il a ensuite fait le saut chez les Mi-Lourds où il allait devenir le Champion le plus âgé de l’histoire. En 2011, il a dépouillé le Québécois Jean Pascal de ses titres WBC et IBO des Mi-Lourds. Il allait ensuite éclipser sa propre marque à 48 ans, quand il est parvenu à outboxer le tenant du titre IBF, Tavoris Cloud.
En ce moment, avec l’exhortation de ses fans, cette icône de la boxe devra résoudre un défi qui n’est pas le moindre, alors que Bernard s’apprêtera à unifier les titres chez les 175 lbs, ce Samedi, contre le Champion WBA, Beibut Shumenov.
« Le fait d’en être là à 49 ans, d’approcher la cinquantaine et d’être sur le point d’être considéré comme une personne âgée – c’est une belle consécration pour moi, » soutient Hopkins.
« C’est vraiment agréable d’en être rendu là. Tout ce que je suis en train d’accomplir entrera dans l’histoire. Si vous voulez avoir la chance de voir quelque chose que vous ne verrez plus jamais, me voici je suis là. Vous aurez la chance d’assister à un autre combat historique. Vous allez pouvoir raconter à vos petits-enfants ce dont vous avez été témoins, » indique Hopkins.
Nul doute que cet astucieux vétéran à l’ambition de demeurer parmi les tops de la division et d’affronter les boxeurs les plus dangereux et affamés, en dépit du fait qu’il devra dans un premier temps parvenir à solutionner le problème que pose le boxeur du Kazakh, Beibut Shumenov.
« Nommez-moi un autre athlète à travers le pays, qui accomplit ce que je suis en mesure de faire à mon âge et qui aligne les victoires contre les boxeurs de classe élites. Ce gars-là (lui-même) n’est pas ordinaire, il est une menace, » stipule Hopkins.
« Je ne me bats pas contre des pieds de céleri ou des bums. J’affronte plutôt la crème des boxeurs. Ces gars-là sont des pugilistes solides, affamés et des compétiteurs à leur top.
« Shumenov veut se faire un nom comme tous les autres. Y a-t-il un meilleur choix, autre que moi, pour avoir l’opportunité de se faire un gros nom ? »
La division des Mi-Lourds est dotée de boxeurs bien établis sur la scène mondiale incluant les artistes du Knockout, soit le Champion Québécois WBC et The Ring Adonis Stevenson et le Champion WBO Sergey Kovalev de même que le pugiliste aguerri et aspirant obligatoire au titre WBC, soit le Lavallois Jean Pascal.
Mis à part Shumenov, Stevenson et Kovalev détiennent donc les autres titres majeurs. Hopkins souhaite donc à devenir le deuxième pugiliste depuis Evander Holyfield à unifier les titres dans deux catégories de poids différentes. De ce fait, pour Hopkins, chaque combat de Championnat devient extrêmement attrayant pour lui qui tarde à vieillir.
« Cela (la perspective d’unifier les titres chez les Mi-Lourds) me donne une énergie additionnelle; plus qu’à mes deux derniers combats, » a révélé Hopkins.
« Pour moi, mes récentes performances ne reflétaient pas mon apogée, ce n’était qu’un avant-goût de ce que je suis en mesure de faire. Aussi loin que cela me concerne, dans la dernière année, je devais passer à travers quelques combats pour en arriver ou j’en suis présentement en demeurant patient en affrontant mon aspirant obligatoire tout en offrant un bon spectacle à mes fans. »
« J’ai voulu affronter Kovalev, mais ils ont choisi l’option d’affronter (Nathan) Cleverly, car ils ont jugé que c’était le bon « move » à faire. Or maintenant, nous en sommes là et j’envisage de montrer aux quatre coins de la planète que je vais devenir le deuxième ou le premier boxeur, dans les temps modernes, à détenir les quatre titres unifiés dans deux catégories de poids différentes.
« J’aime l’histoire et c’est toujours agréable, pour moi, de parvenir à éclipser mes propres records et le fait d’avoir mis mon nom dans l’histoire, m’apporte une énergie supplémentaire. »
Naturellement, la vie disciplinée de l’Américain natif de Philadelphie constitue l’un des ingrédients principaux au succès de Hopkins, lui qui n’est pas seulement resté compétitif contre les meilleurs lors des dernières années, mais qui est vraiment considéré parmi l’élite de la division chez les Mi-Lourds.
« Accepter d’effectuer un test sans étudier, c’est comme si on prend un combat sans se préparer dans un Gym. Le Gym est un lieu d’apprentissage. Le test sera le 19 Avril, » explique Hopkins.
« Tu peux mettre une charrette devant un cheval si tu es un idiot et je pense que les gens s’entendent pour dire que je ne le suis pas. »
« Je suis un être qui aime l’art de la boxe et qui respecte son métier. Tu peux aimer quelque chose, mais cela ne signifie pas nécessairement qui tu lui accorde de la gratitude. La reconnaissance envers quelque chose est une émotion et le respect amène un certain dévouement de même qu’une bonne éthique de travail. Cette attitude et ce comportement resteront toujours présents chez les grands athlètes. Et c’est ce que je suis. »
