Monaco/Johannesburg – De son propre aveu, le boxeur Mi-Lourds invaincu, Ryno « The Lion » Liebenberg est le type de boxeur, qui n’a pas la langue dans sa poche.

 

Le pugiliste d’Afrique du Sud classé WBC #4, IBF #8 et WBO #15, perçoit une différence entre lui et plusieurs autres boxeurs puisque selon lui, son attitude prétentieuse est directement liée avec ses récentes performances qu’il a livré sur les rings de boxe.

« Je pourrais me battre contre King Kong, Mike Tyson, ou contre n’importe quel boxeur. Vous pouvez dire que j’ai une grande bouche, mais j’ai toujours obtenu le succès escompté. Même ma femme ne se gêne pas pour dire que j’ai une grande bouche, » a dit l’invaincu et arrogant boxeur Sud-Africain, qui montre une fiche de (16-0-0, 11 KOs).

Ryno Liebenberg

Cette même bouche ne s’est pas retenue pour provoquer et se moquer de son prochain rival Colombien et résident Québécois, Eleider « Storm » Alvarez (15-0-0, 8 KOs), qui le chauffe dans les classements des grandes associations : WBC #12, WBA #2 et WBO #3. Les deux prospects qui possèdent une fiche parfaite seront confrontés, l’un contre l’autre, dans un combat intriguant à la Salle des étoiles, à Monte Carlo, le 25 Octobre prochain.

« Il n’a aucun savoir-vivre, mais je compte lui inculquer quelques manières, » a dit Liebenberg en se référant au combat d’Alvarez, en Janvier dernier, contre l’Ontarien Andrew Gardiner. Selon ce que prétend Liebenberg, Alvarez aurait injurié le Canadien, alors que celui-ci avait pris la peine de le féliciter à l’aide d’une sincère poignée de main.

 

Liebenberg a constamment provoqué Alvarez via Twitter dans une tentative flagrante de se mettre dans la peau du boxeur et citoyen Montréalais, Alvarez.

 

Le Sud-Africain est l’un des plus grands parleurs parmi les boxeurs actifs, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’hésite pas, avec certaines nuances, à dévaloriser son style de boxe :

« Je ne serai jamais aussi « slick » que Mayweather ou Pernell Whitaker; ce n’est pas en moi. Et je ne sais pas comment je pourrais le devenir. Si je tente d’être quelqu’un que je ne suis pas, je serai à court. Tu ne peux pas apprendre comment boxer … tu boxes d’une certaine façon et c’est tout. Tu peux toujours te peaufiner et parvenir à te polir quelque peu, mais l’essentiel demeure en toi. »

« J’ai travaillé sur mes forces. Je ne serai jamais porté à penser que je suis un pur puncheur, même si dans ma carrière pro, j’ai mis en difficulté beaucoup de boxeurs. Treize de mes 16 combats ont été chez les Mi-Lourds, et 11 de ceux si se sont terminés avant la limite. Je suis un dur, je peux prendre un bon coup de poing, je suis fort et j’affiche une bonne forme. »

 

Jusqu’à présent, c’est un style qui lui a bien servi, particulièrement depuis qu’il a tourné professionnel à un âgé assez avancé (27 ans).

« Il affiche beaucoup de détermination à cause de son cœur, » a dit son Promoteur Rodney Berman.

« J’ai eu mes doutes à ses débuts, tel que l’indique la suite des choses, il n’a juste fait qu’aligner des victoires. Je plutôt sûr que Alvarez ne pourra pas le battre, mais pour y arriver, il faudrait qu’il montre plus de cœur que Ryno. Je ne suis pas sûr que cela puisse être possible. Ce que je sais, c’est que ça sera tout un combat. »

Liebenberg Grachev

Avant son plus récent combat versus le Mi-Lourds Russe, Denis Grachev, il avait enregistré trois victoires par Knockout dès le 1er assaut. Une coupure tout près de l’œil droit, suite à un coup de tête accidentel a eu pour effet d’atténuer la prise de risque pour Liebenberg, mais le Sud-Africain a su être à la hauteur, ce qui lui a permis de s’approprier la ceinture vacante WBC Silver des Mi-Lourds.

 

Ce pugiliste Sud-Africain a ainsi mentionné que ce qu’il a retenu dans son combat contre Grachev, c’est qu’il se doit de travailler et de mettre plus d’ardeur à l’entraînement :

« J’ai fait 12 rounds et en aucun moments dans le combat, je me suis retrouvé à court d’énergie, mais j’ai réalisé que je dois en faire plus. Je sais que le sport de la boxe est la seule discipline dans le monde, où le meilleur de soi-même peut cependant s’avérer insuffisant. Mon devoir consiste donc à être mieux préparé mentalement et physiquement. »

 

Il y a à peine trois semaines, il est sorti de la phase d’endurance de son entraînement, ce qui lui a permis d’amorcer la phase explosive de son « build-up » pour finaliser sa préparation en vue de son combat du 25 Octobre à Monaco. Cela a inclut des séances de sparring avec le Champion Sud-Africain des Super Mi-Moyens, Nkululeko Mhlongo, qui a été d’une grande aide, sans oublier l’apport du prospect Alfonso Tissen ainsi que celui de d’autres boxeurs.

 

Liebenberg s’est adonné à l’entraînement deux fois par jour, six jours/semaine tout en prenant la peine de gérer, avec sa famille, un magasin de peinture dans la partie ouest de Johannesburg.

 

Avec toutes ces provocations, Liebenberg ne dissimule pas son respect à l’écart de la bonne boxe qu’a montré Alvarez, tout au long de son cheminement professionnel :

«  Il est très bon, avec un jab rapide et sec, Il possède aussi des combinaisons rapides, un bon uppercut de même qu’un solide crochet de gauche. Il possède le talent et les habiletés requis pour battre n’importe qui chez les Mi-Lourds. Nous sommes tous les deux âgés de 30 ans, alors il n’y a aucune raisons pour que l’on s’évite. Éventuellement, tu dois te battre contre le boxeur que l’on te met en avant de toi. Je compte affronter n’importe qui, et la chose est que je ne crains pas de perdre; ce ne serait pas la fin du monde. Mais à mon âge, je ne pense pas qu’un tel scénario puisse se produire. »

 

La franchise de Liebenberg est rafraichissante pour l’époque actuelle, puisque ce boxeur qui n’a pas la langue dans sa poche montre, en même temps, une image soignée. Celui-ci a admis que son franc-parler et son côté honnête peut avoir pour effet de déranger les boxeurs à lui faire face, mais le Sud-Africain prétend que les conférences de presse ne sont pas captivantes, lorsque les boxeurs ne se contentent que d’apparaître devant les clichés, au lieu de dire les vrais choses au bon moment. On peut lui reprocher certaines choses hors du ring, mais le combattant Sud-Africain a certainement le sens du spectacle.

Liebenberg Alvarez

Insouciant de se battre pour la première en sol étranger, Liebenberg va jusqu’à prédire une victoire par arrêt de l’arbitre sur Alvarez, assez tard dans l’affrontement :

« Ce gars-là n’a jamais subi de Knockdown, il peut prendre un bon punch, mais peut-il prendre mes frappes ? Oui, il a battu un puncheur comme Edison Miranda, mais Miranda a été un « banger » chez les Poids Moyens; il n’est pas un Mi-Lourds naturel, » prétend Liebenberg.

« Je n’écarte pas la possibilité que Alvarez puisse m’occasionner des problèmes lors des quatre premiers rounds environ, mais ensuite je vais prendre les commandes du combat. Si je parviens à le toucher de plein fouet à ce moment, il perdra ses sens. Après six rounds, ce sera mon combat. Je vous l’ai dit à vous aussi, je compte lui passer le Knockout. »

 

Ce sont là, les propos de Liebenberg, qui ont, dans un premier temps, été révélés à boxingscene.  Reste à voir s’il sera en mesure de passer de la parole aux actes, le 25 Octobre prochain

 

 

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Last Update: octobre 25, 2014