Alvarez qui tenait à se racheter, lui-même, de sa performance précédente l’année dernière y est plus que parvenu, alors qu’il a infligé une leçon de boxe à Angulo, qui lui était complètement désarçonné. Face à ce constat, Tony Weeks, qui ne croyait plus au reversement de situation s’interposa définitivement au grand mécontentement de la foule.
Canelo n’a pas mis de temps à se lancer sur Angulo, dès le son initial de la cloche, alors qu’il toucha son rival Mexicain avec un percutant crochet de gauche suivi d’une main droite et des attaques au corps.
Tout au long du combat, la vitesse des mains, la précision et la puissance de Canelo étaient de bons indicatifs de l’allure du combat, alors que le jeune Mexicain touchait à profusion Angulo à l’aide de combinaisons assenés avec de mauvaises intentions.
La défensive poreuse d’Angulo n’a jamais causée de problème à Alvarez, qui prenait avantage de ses mains plus rapides pour appliquer continuellement ses frappes sur la tête et le corps d’Alfredo. La fougue et l’agressivité permanente de Canelo laissait entrevoir que le combat ne franchirait pas la limite, alors que la mâchoire et le cœur d’Angulo étaient grandement mises à l’épreuve.
Bien que Canelo se montrait rapide et vif, Angulo semblait se battre sous l’eau, tellement ses punchs étaient lents et sans entrain comparativement à ceux de son jeune rival Mexicain. Et même lorsqu’Angulo tentait d’orchestrer des attaques, il se faisait contrer par Canelo à l’aide de puissants enchaînements qui avaient pour effet de neutraliser les valeureux efforts du protégé de Virgil Hunter.
Pendant le 6e round, rien ne fut changé mis à part les dommages, qu’Angulo montrait au visage. Alfredo a toujours été reconnu pour la pression qu’il exerce continuellement sur son adversaire, mais dans ce combat, il n’a jamais été en mesure de susciter un quelconque inconfort dans la façon de faire de Canelo. Alvarez s’est montré apte à percevoir et à rouler avec les coups d’Alfredo avec aisance.
L’intensité du combat était à son summum au 8e assaut, alors que les deux combattants consentirent à se livrer une guerre au grand plaisir de la foule hystérique. Canelo décida de rester dans les câbles, ce qui fit en sorte que les deux guerriers portèrent de bons coups de puissance sans se montrer vulnérables, allant même jusqu’à se narguer de part et d’autre. C’était l’un des meilleurs moments et round du combat.
La fin du choc allait subvenir deux rounds plus tard, alors que Canelo atteignit la cible avec un puissant uppercut de la gauche, qui a inciter Tony Weeks à stopper définitivement l’affrontement. L’arbitre jugea qu’Angulo avait été suffisamment puni. Cette décision a créé le mécontentement d’Angulo, alors qu’hors de lui, le Mexicain, qui tenait à poursuivre le combat, s’est mis à bousculer Weeks. Il en était de même pour la foule devenue hostile, alors que celle-ci s’est mise à huer l’intervention un peu précipité de l’arbitre.
Bien que le foule continuait d’afficher son mécontentement, Alvarez a tenu à clarifier qu’il n’avait rien à voir avec la décision prise par l’arbitre et qu’il n’avait rien à se reprocher en ce qui concerne cette fin hâtive :
« La foule ne croit pas que l’arbitre a fait un bon travail en arrêtant subitement le combat. Ce n’est pas de ma faute. J’ai fait mon travail. J’ai me suis battu et j’ai gagné les rounds sans rien concéder, » s’est justifié Canelo après sa victoire.
Cette victoire était plus que nécessaire pour Alvarez, qui était, pour la première fois, la tête d’affiche d’un Pay Per View (PPV). Il a offert une performance différente voir méconnaissable à celle qu’il avait livré en Septembre dernier, contre Floyd Mayweather Jr.. Il peut à présent entrevoir de nouveaux challenges avec beaucoup de positivisme.
Pour ce qui est d’Angulo, il vient de subir, coup sur coup, deux défaites consécutives pour la première fois de sa carrière, mais cette fois-ci, il a été entièrement dominé. Un retour sur le ring risque d’être ardu, mais jusqu’à présent, il a toujours affiché une grande détermination.