Parvenir à conserver leur séquence victorieuse face à des adversaires de calibre mondiale représente un gros challenge. Et triompher dans ses conditions avec panache et de manière écrasante constitue un bel accomplissement en soi, d’autant plus qu’il ne faut pas oublier tous les sacrifices qui se dissimulent derrière tout ça. Or, cette liste qui suit concerne ceux qui ont réalisés, certes, de brillants parcours en 2013. Attendons-nous à ce qu’ils soient impliqués dans des combats qui feront saliver le monde du sport dans l’année qui suivra.
Guillermo Rigondeaux
Tout semble s’enligner vers la bonne direction pour le Cubain Guillermo Rigondeaux. Ce double médaillé d’or Olympique a récemment attiré les projecteurs grâce à ses succès dans le ring. Néanmoins, il ne possède pas un lot important de supporteurs, malgré son travail minutieux et ingénieux dans l’arène.
Pourtant ses résultats en 2013 ont été concluants. En Avril, alors qu’il n’en était qu’à son 12e combat professionnel, Rigondeaux défia le redoutable Champion unifié des Super Coqs, soit le Philippin Nonito Donaire. Et Rigo lui octroya une réelle leçon de boxe. Les fans plus occasionnels ne voient peut-être rien d’époustouflant dans la façon de faire de Rigo, mais pour les puristes de la boxe, il ne fait aucun doute … Nous savons que nous assistons à un talent incroyablement rare.
Mikey Garcia
Mikey Garcia a amorcé l’année 2013 en étant perçu comme l’une des jeunes vedettes sportives les plus prometteuses. Il avait, à ce moment, une fiche de 30 victoires (dont 26 avant la limite) et aucun échec.
En Janvier, il soutira le titre WBO des Poids Plumes qui appartenait au vétéran Mexicain Orlando Salido. Au cours de ce combat, il infligea au dur à cuire du Mexique trois Knockdowns avant de se contenter d’une décision technique dû à un coup de tête accidentel.
Garcia fut déchu de son titre à la pesée en Juin, lors de son combat prévu contre Juan Manuel Lopez, qui incontestablement est sur la pente descendante. Mais une fois de plus, Garcia a été épatant dans le ring, cette fois-ci en route vers une victoire par knockout technique au 4e assaut.
Il a bouclé l’année en Novembre, alors qu’il fut impliqué dans un duel contre le Champion WBO des Super-Plumes; un adversaire qui n’avait jamais baissé pavillon avant la limite, soit le Portoricain Roman Martinez. Après avoir essuyé un flash knockdown au second engagement, Garcia infligea une raclée au tenant du titre, jusqu’à ce que ce dernier abdique à la 8e reprise à la suite d’une charge au corps.
Ruslan Provodnikov
Ruslan Pronodnikov amorça l’année avec la réputation d’être un guerrier, qui ne lasse pas d’appliquer une certaine pression sur ses opposants. En Mars, il a fait face à Timothy Bradley dans un combat que plusieurs considèrent comme le combat de l’année.
Le style fonceur et hargneux de Provodnikov a incité Bradley (qui normalement est un boxeur cérébral), à mélanger, par intervalles, coup pour coup dans un combat à couper le souffle. Il a ramolli les jambes de Bradley, lors des deux rounds d’ouverture et il est passé à deux cheveux de clore le combat au 12e assaut, mais le temps joué contre lui. Bradley a tout de même su rester misérablement debout jusqu’au dernier son de la cloche, s’en tirant ainsi d’une décision unanime et ce, par une faible marge.
En Octobre, le Russe débarqua à Denver pour affronter le tenant du titre WBO des Super Légers, Mike Alvarado, dans sa propre cour. Provodnikov a entièrement mis en pièce l’Américain contraint d’aller au sol deux fois à la 8e reprise avant de clore le combat par Knockout Technique au 10e round.
Provodnikov amorcera l’année 2014 en étant considéré par les adeptes comme étant l’un des boxeurs qui possède le plus de courage et de détermination à ce jour. Son nom a été mentionné dans un possible choc contre Manny Pacquiao, même si les deux partagent le même entraîneur en Freddie Roach.
Danny Garcia
Détenteur des titres WBA et WBC, le Champion unifié des Super-Légers de Philadelphie, Danny Garcia, a une fois de plus déjoué une bonne poignée de pronostiqueurs, lors de sa confrontation contre le solide cogneur Argentin Lucas Matthysse. Il s’agissait de la demi-finale du combat le plus attendu de l’année impliquant Floyd Mayweather Jr. et Saul Alvarez. Matthysse était pourtant sur une lancée de six gains tous obtenus avant la limite, dont un notable Knockout au 3e round sur Lamont Peterson.
Mais le savoir-faire de Garcia allait en quelque sorte neutraliser la puissance de Matthysse. L’Américain a su tirer avantage sur son prétendant aux titres en appliquant à la lettre une tactique, qui incontestablement nécessitait un ensemble de prérequis (précision, vitesse, intelligence, ruse). Ce récent triomphe a propulsé Garcia au plus haut échelon chez les 140 lbs, et qui sait peut-être à un éventuel duel contre l’infaillible boxeur de Grand Rapids Floyd Mayweather Jr.
Timothy Bradley
Sur papier, l’année 2012 devait être en sorte l’année de Bradley. Au mois de Juin de la précédente année, il avait dépouillé Manny Pacquiao de son titre WBO des Poids Mi-Moyens suite à un résultat controversé (décision partagée en sa faveur). Et afin de faire retomber la poussière, Bradley resta à l’écart du ring pour le reste de l’année 2012.
À son retour dans le feu de l’action en Mars de l’année actuelle, ce fut contre l’armoire à glace au sang Russe, Ruslan Provodnikov. En se battant comme s’il avait quelque chose à prouver, Bradley a montré qu’il pouvait aussi tenir son bout et faire face au danger contre les boxeurs les plus aguerris des divisions avoisinantes.
Après sa sublime prestation contre Provodnikov, Bradley releva un autre défi de taille, alors qu’il croisa les gants avec la légende Mexicaine, Juan Manuel Marquez. Le mixage des deux styles dans le ring était captivant, mais la fougue, la vitesse et la jeunesse de Bradley fit pencher le résultat final en sa faveur pour deux des trois juges.
Erislandy Lara
En Novembre 2012, le boxeur gaucher natif de Cuba mais résident Américain Erislandy Lara, a complété l’année précédente en montrant une certaine maîtrise des concepts de boxe contre le boxeur Arménien à la fiche intacte Vanes Martirosyan. Après un coup de tête accidentel au 9e round, l’ancienne étoile amateur Cubaine a dû se contenter d’une discutable nulle technique. Or, un bon nombre d’observateurs ont regardé de travers cette décision, eux qui ont eu Lara en avance sur leur carte de pointage.
Et le 7 Décembre 2013, Lara créa tout récemment une certaine effervescence en enregistrant une magistrale chute au plancher sur Austin Trout en route vers une décision unanime par une grande marge. Sa performance était plus convaincante que celle de Saul Alvarez, lui qui fut aussi confronté contre l’Américain en Avril dernier.
Lara tout comme son compatriote Guillermo Rigondeaux cherche aussi à hausser sa popularité en Amérique. Mais après sa toute récente performance, il devrait être impliqué dans des combats plus lucratifs en 2014 dans la division des Super Mi-Moyens (154 lbs).
Gennady Golovkin
En Septembre 2012, la carrière professionnelle du Kazakh Gennady Golovkin « GGG » a connu un certain essor, à partir du moment, où il a fait son entrée dans le marché Américain. Ce fut lors de son affrontement contre l’aspirant Polonais Gregorz Proksa; combat diffusé par la chaîne de télévision payante HBO’s Boxing After Dark. Ses résultats concluants combat après combat firent de lui une formidable sensation en Amérique.
Golovkin a été fort occupé en 2013, comme l’indique ses quatre combats en moins de 11 mois. En Janvier, il a battu le dur à cuire Gabriel Rosado par TKO au 8e assaut, alors qu’il était au pris avec la grippe.
En Mars, il a passé le Knockout à Nobuhiro Ishida à la 3e reprise. Ce Japonais était pourtant réputé pour être solide sur ses jambes.
Au mois de Juin, GGG croisa enfin sur sa route un boxeur classé dans les associations majeures chez les Poids Moyens, alors qu’il répondit dans l’affirmative au duel que lui envoya l’Anglais Matthew Macklin. Déclassé de bout en bout, le Britannique plia l’échine au 3e engagement, terrassé par un coup au corps.
Gennady compléta en quelque sorte, son raz-de-marée en se mesurant au New Yorkais Curtis Stevens, un farouche Poids Moyens qui avait auparavant fait son incursion dans la catégorie des Super-Moyens. Dans un effort fort respectable, Stevens se vit dans l’impossibilité de poursuivre cette guerre d’usure après le 8e round. Golovkin cumula donc une fiche de (4-0, 4 KO) en 2013.
Sergey Kovalev
À tout point de vue, cette présente année a été profitable pour les combattants issus de l’ancienne Union Soviétique, particulièrement dans la division des Mi-Lourds. On n’a qu’à penser l’ascension à venir d’Artur Beterbiev, qui risque de frayer un chemin parmi l’élite de la division dès la prochaine année. Mais pour l’instant, nul ne doute le chef de fil de la délégation Russe dans cette division de poids est sans contredit Sergey Kovalev.
En 2013, chez les 175 lbs, Kovalev s’est fait une réputation quasi similaire à celle du Kazakh Gennady Golovkin. Il possède une belle vitesse, mais sa marque de commerce restera toujours sa dévastatrice force de frappe.
Kovalev aborda l’année en anéantissant l’ancien Champion WBA Gabriel Campillo par mise hors de combat technique en 3e assaut. En Juin, il stoppa Cornelius White aussi avant la fin du 3e round.
En Août, Kovalev réintégra son continent Européen pour défier le tenant du titre WBO, Nathan Cleverly, dans la propre cour du Champion au Royaume-Uni. Le Russe balaya le Britannique par TKO à la 4e reprise.
Kovalev compléta son année, le 30 Novembre à Montréal, en défendant pour la première fois son titre WBO contre l’Ukrainien Ismayl Sillakh en demi-finale du combat principal impliquant Adonis Stevenson et Tony Bellew. Sillakh était reconnu pour ses habiletés de boxe digne des Champions, mais sa mâchoire était suspecte. Après un premier round bien équilibré, Kovalev et son coin apportèrent des ajustements et avant de franchir la 1ère minute du second assaut, le Russe passa abruptement le Knockout à Sillakh.
Adonis Stevenson
En 2013, Adonis Stevenson a provoqué l’hystérie chez les amateurs de boxe de la ville de Montréal. Pour certains d’entre eux, il représente leur nouveau héros local. Lorsque l’on fait le bilan de l’année, on peut arriver à la conclusion qu’aucune étoile montante du monde de la boxe n’est parvenue à faire briller sa flamme autant que « Superman ».
En Mars 2013, sous la supervision d’une équipe menée par Jayvan Hill (le neveu du regretté et légendaire entraîneur Emanuel Steward), Adonis effaça les doutes suscités en son endroit en anéantissant un pugiliste qui a fait sa marque, soit le coriace pugiliste Américain Darnell Bonne au 6e round. Rappelons que Boone avait surpris Stevenson en 2010, lors de leur précédant duel aux États-Unis.
En Juin, Stevenson créa une commotion dans le monde de la boxe en passant le Knockout lors du round d’ouverture au Champion WBC et Linéaire des Mi-Lourds, Chad Dawson, grâce à un parfait overhand de la gauche.
Adonis retourna aussitôt en action en Septembre, en freinant l’élan de l’acharné boxeur Américain Tavoris Cloud, qui ne répondit pas à l’appel au début du 8e engagement. Stevenson ajouta un autre gain avant la limite contre son aspirant obligatoire au titre, soit l’élancé boxeur Britannique Tony Bellew.
Carl Froch
L’Anglais de Nottingham, Carl Froch boucle l’année 2013 en demeurant dans l’échiquier mondial n’étant devancé que par l’Américain Andre Ward dans la division des Super Moyens. Ses triomphes au dépend de Mikkel Kessler et Georges Groves (bien que ce fut l’arrêt de ce combat semblait prématuré) préparent le tracé en vue d’un combat revanche contre Ward, à moins que l’Anglais fléchisse aux pressions Britanniques, qui désirent ouvrir un second chapitre contre son compatriote natif de Londres (Groves). Toutefois, les récentes nouvelles parlent d’une unification des titres avec l’Australien d’origine Camerounaise, Sakio Bika.
Mais l’âge de Froch commence à le rattraper d’autant plus que « Le Cobra » n’a pas un style économique comparable à « The Alien » Bernard Hopkins. Et il y aura probablement d’autres jeunes qui viendront jouer les trouble-fêtes en 2014.
Bernard Hopkins
Toujours actif à 48 ans, le Champion IBF des Mi-Lourds, « The Alien » Bernard Hopkins, à la ferme intention de clore sa carrière sur une note positive.
En 2013, ce félin du ring a une fois de plus défié les limites du possible en éclipsant son record du plus vieux Champion du Monde toutes catégories confondues. En Mars, il offert une clinique de boxe dans la majeure partie de combat versus Tavoris Cloud. Il a ensuite résolu le style de l’Allemand Karo Murat, pour terminer l’année avec un bilan de deux victoires obtenues par décision en autant de combats.
En 2014, Hopkins compte unifier les titres contre le Kazakh Beibut Shumenov.
Wladimir Klitschko
Wladimir Klitschko trône au sommet de la division des Poids Lourds depuis tout près d’une dizaine d’années. Il n’a pas subi la défaite depuis 2004.
En Octobre 2013, W. Klitschko a dompté, dans un combat lucratif, le Champion invaincu et médaillé d’or Olympique, soit le Russe Alexander Povetkin.
En réaction à la décision de l’association WBC d’avoir accordé le statut Emeritus à Vitali Klitschko (ce qui laisse le titre WBC vacant), le cadet Wladimir a montré la ferme intention d’unifier les titres les quatre titres. Bername Stiverne, Chris Arreola, Deontay Wilder, Bryant Jennings sont, dans l’ordre, les autres prétendants au titre du World Boxing Council.
Andre Ward
En 2014, Ward devra être aux aguets, s’il monte dans la division des Mi-Lourds avec les défis que posent les cogneurs de la trempe d’Adonis Stevenson et Sergey Kovalev.
Floyd Mayweather Jr.
Floyd Mayweather Jr. fera sans aucun doute son entrée au Temple de la renommée. En 2013, il a dominé de long en large l’Américain Robert Guerrero et l’imposant boxeur Mexicain Saul Alvarez.
Mayweather Jr. envisage de livrer son prochain combat en Mai 2014. Le choix de son prochain adversaire reste encore à être déterminé.