Initialement, en 1919, le Gym portait le nom de Marshall Stillman Movement et son emplacement était situé à Harlem, à l’intersection de la 125 Rue et de la 7e Avenue.

 

Benny LeonardLe premier Gym de combat à New York en ces temps était celui de Billy Grupp sur la 116e Rue. Mais après que ce dernier eu promulgué une tirade antisémite (il blâmait les Juifs responsable de la 1ere guerre mondiale), Benny Leonard un contingent des combattant Juifs sorti en trombe du Grupp’s Gym pour trouver refuge dans un autre site d’entrainement.

 

Leonard alla donc finalement aboutir au modeste Stillman store front, quoique qu’avec si peu d’équipement, ce lieu ne fût donc pas initialement conçu pour les boxeurs professionnels, mais Leonard et ses compères décidèrent de le rendre conforme à leurs besoins. Ingber (qui au fil du temps allait être connu sous le nom de Stillman), ne possédait avec savoir à propos de la boxe, mais il alla réaliser rapidement ses bienfaits et il invita le public à voir à l’œuvre Leonard et ses collègues.

 

Stillman Gym Lou IngberMais vers le début des années 30s, le Gym d’Ingber  commença à être trop petit pour la clientèle. Ingber n’hésita donc à faire un emprunt pour faire l’achat d’une propriété située au centre-ville au 919 West Street, et il lui attribua le nom de Stillman Gym. Mais cette fois, depuis le moment où il en fit l’acquisition, Stillman n’y a accordé aucune attention particulière à son entretien.

 

Ce lieu de combat de prédilection dans le monde entier, qui ouvrit ses portes au début des années 20’s était en quelque sorte, lors des 60s, relié au Madison Square Garden. Il faut dire que cette salle qui a avait été mis sur place au coin de la 52e Rue et la 8e Avenue, n’était distancée que de deux immeubles par rapport au Stillman’s Gym.

 

En ces temps, tout être, qui a un certain moment, combattu au Madison Square Garden s’exerçait entre temps au Stillman’s Gym. Tout être qui voulait voir à l’œuvre les combattants les plus réputés mondialement n’hésitait pas à choisir un petit moment pour se pointer au Gym. Et quand les meilleurs boxeurs s’accordaient un répit, ils apparaissaient tout de même aux Gym pour se confondre avec leurs amis. Et enfin, à leur départ, ils réintégrèrent tous en ensemble leur coin neutre (un bar), à quelques pas du Gym, pour une question de détente. Le boxeur Tony Janiro occupait aussi les fonctions de barman.

 

Au fil des années s’y sont présentés notamment les acteurs ou chanteurs Américains Frank Sinatra, Dean Martin & Jerry Lewis, Buddy Hacket et Tony Bennett, Marlon Brando, Paul Newman. Lors de leurs périodes libres (ces acteurs performaient au Paramount Theater ou au Roxy Theater), ces personnalités publiques restaient aux abords du ring tout en fournissant aux boxeurs des conseils souvent inutiles.

 

Tommy Hurricane JacksonCela étant dit, plusieurs proches de milieu sont persuadés que la vente précipitée du Gym, au-delà d’une raison financière, concernait Tommy « Hurricane » Jackson.

 

Lorsqu’on parle d’une personnalité excentrique, possédant un caractère étrange, on peut prétendre que Jackson répond à ces critères. Ce n’était pas nécessairement dû au fait qu’il perdait le contrôle de lui-même avec ses singeries, comme Lew Jenkins sur ses manœuvres risqués en moto ou bien comme Mickey Walker et Fritzie Zivic reconnus pour leurs histoires dans les bars. Mais, il en était tout autre de Jackson qui souffrait visiblement d’un trouble du déficit de l’attention (TDA).

 

Jackson rendait perplexe toute personne présente dans le Gym, et ce, dès le moment où il s’y pointa la première fois au début des années 50’s. Il était un gaillard mince de 6 pieds 3 pouces provenant du quartier de Far Rockaway, à New York. Et le regard perplexe constant sur son visage, et la sorte de lumière maniaque dans ses yeux disait incitait les gens à le fuir. Mais il suscitait tout de même la curiosité dans ce Gym de champion de boxe professionnelle. Au feu de l’action dans le ring, il pouvait le mieux être décrit comme suit : « Deux bras qui battent furieusement de l’air ».

 

Mais mis à part son style inorthodoxe, il soulevait un questionnement au sein du groupe sur sa capacité à coopérer avec eux. Face ses tentatives à pour reproduire en vain le magnifique style et l’éthique d’entraînement des boxeurs professionnels le plus en vue, les sympathisants du ring ne pouvaient faire autrement que de de murmurer tout en hochant la tête, alors que Stillman s’exclamait à haute voix : « Quelle disgrâce ! »

 

En fait, quand il s’adonnait au sparring, si s’en était vraiment, Jackson ne faisait qu’énerver son entourage. Et pourtant, il a continué de remporter des combats, jusqu’à ce qu’au moment où on le désigna pour livrer des combats d’importances. Tranquillement, aussi surprenant qu’il en puisse paraître, il se classa dans Top 10 d’une des associations majeures.

 

Jackson ne montrait que très peu d’habilités pour rouler avec les coups, mais son seuil de douleur face aux coups qu’il encaissait était très bas. Il était comme un jouet durable lancé à maintes reprises sur les murs.

 

Il demeure encore difficile d’imaginer Whitey Bimstein et George Gainsford; deux gars du personnel d’entraîneur qui ont travaillé avec Robinson, Tunney et Greb. S’associer eux-mêmes à ce phénomène unique qu’est Tommy Jackson, semble à première vue insensé, mais, au bout du compte, Tommy allait tirer son épingle du jeu et vaincre de bons boxeurs.

 

Cela étant dit, dans une perspective globale, on retrouve, bien entendu, de bons boxeurs qui s’entraînent dans divers Gyms à travers l’Amérique, et aussi des entraîneurs compétents, mais jamais dans l’histoire du sport, avons-nous été témoin d’un nombre si important de figures marquantes réunis tous ensemble au Stillman’s Gym. En cette période d’âge d’or de la boxe, le Stillman’s Gym a produit plus de Champions de classe mondiale que partout ailleurs. Mais aujourd’hui, ce qui est malheureux, c’est qu’il n’existe aucuns signes présents de son existence (le Stillman’s Gym s’est transformé en un modeste appartement). Et dire qu’il y a 40 ans, il représentait le lieu central de l’univers de la boxe.

 

La douche du Gym tout entier n’était qu’une simple cabine qui reposait sur un sol en béton avec un drain et une pomme de douche rouillée. Un jour la police y fit irruption et jeta un « journeyman » évoluant chez les mi-lourds contre le mur. Quelques témoins de la scène, lui adressa la parole pendant qu’on lui enfilait les menottes. Il était recherché parce qu’il avait commis un meurtre.

 

En haut, où se trouvait l’équipement, les artisans de la boxe tels Jimmy Bivins, Johnny Bratton, Jimmy Carter, Jersey Joe Walcott, Ike Williams, Bob Murphy, Rocky Graziano et Bob Montgomery s’en donnaient à cœur joie sur les gros sacs de frappe, en pratiquant aussi des exercices au sol tout en accordant une importance particulière à la mise au point de leur style devant un miroir (shadow boxing).

 

Sugar Ray Robinson CadillacÀ chaque fois que Sugar Ray Robinson sautait à la corde ou qu’il faisait du speedbag, tout le monde cessait ses activités pour aller en sa direction en signe d’admiration. C’était vraiment une étoile; il faisait tout avec tellement d’élégance et ses enchaînements suscitaient une espèce de mélange contradictoire d’envie et d’ébahissement de la part de quelconque boxeur. Et dès que Robinson mettait les pieds au Stillman’s Gym jusqu’à son départ, il se comportait comme si tout lui était permis; il disparaissait des lieux à l’intérieur d’une luxueuse Cadillac convertible qui se tenait en face du Gym sur une aire de stationnement interdite.

 

Et il faut ne faut pas aussi passer sous silence, la contribution de l’homme de coin Charley Goldman, qui avec son mégot de cigare dans le coin de sa bouche, projetait lui-même l’image d’être un combattant. Goldman affichait vraiment une petite taille (un peu plus de 5 pieds) avec un nez creux et bosselé, tel un type qui avait été impliqué dans une centaine de combats.

 

Les esprits les plus brillants du monde du sport formaient ensemble un tout ce qui avait pour effet de créer un climat extraordinaire au Stillman’s Gym. C’était comme une atmosphère de fraternité : quand un entraîneur n’était pas en mesure d’offrir un suivi à un boxeur ou l’entraîner, un autre entraîneur prenait le relais. C’est à partir de ce moment que plusieurs formateurs professionnels se sont mis à suivre ce modèle qui a impliqué Whitey Bimsten, Jimmy August, Chickie Ferrara, Al Silvani, Ray Arcel and Freddie Brown. Lou Duva et Angelo Dundee allaient s’assurer du relais.