Jack Johnson

Biographie

John Arthur (Jack) Johnson (1878-1946), surnommé « The Galveston Giant » fut un boxeur Afro-Américain, champion mondial des poids lourds de 1908 à 1915.

Dans un documentaire sur les sublimes accomplissements du célèbre artiste de la boxe, Ken Burns souligna que pendant plus de treize ans, Jack Johnson fut le plus illustre et le plus mémorable Afro-Américain sur le sol terrestre.

Natif de Galveston, au Texas, Johnson est le deuxième enfant et le premier fils d’Henry et Tina « Tiny » Johnson vécu son enfance sous le seuil de la pauvreté :

  • Sa parenté subsistait en travaillant avec les cols bleus pour élever leurs six enfants et là il apprit comment lire et écrire.
  • Henry Johnson a suivi les traces de ses ancêtres qui provenaient de Coromanti, au Ghana.
  • Johnson quitta l’école après cinq ou six ans d’éducation pour entrer dans le marché du travail exerçant le métier de laboureur à Galveston.

Johnson se maria à trois reprises. Toutes ses épouses étaient Blanches.

  • Cette réalité suscitait beaucoup de controverse en ces temps.

Jack Jackson wifeEn janvier 1911, Johnson s’unit pour la première fois à Etta Terry Duryea, une femme mondaine et ancienne épouse de l’homme d’affaires, Charles Duryea :

  • Leurs relations débutèrent lors d’un événement de course automobile en 1909, mais au fil du temps, celles-ci devinrent turbulentes.
  • Battue maintes occasions par Johnson, c’est dans une phase sévère de dépression que sa première compagne commit un suicide en septembre 1912, en se tirant une balle avec un revolver.

Moins de trois mois après le drame, le 4 Décembre 1912, Johnson se maria à Lucille Cameron :

  • Mais durant leur union, deux ministres au Sud recommandèrent que Johnson soit lynché. Peu de temps après, Cameron exigea le divorce en 1924 à cause de l’infidélité du boxeur.

L’année suivante, Johnson trouva pour la dernière fois une compagne nommée Irène Pineau.

  • Lorsque interrogé aux funérailles de Johnson à savoir pourquoi elle était aussi attachée à son défunt mari, elle répliqua : « Je l’aime pour son courage. Il a affronté le monde sans craintes. Il n’a jamais appréhendé personne, ni aucuns événements ».
  • Johnson n’a jamais eu d’enfants.

Son verdict de culpabilité

Johnson and Lucille CameronLe 18 Octobre 1912, Johnson fut arrêté pour cause de violation du Mann Act, c’est-à-dire faire le transport de femmes au-delà des frontières entre les États (incluant même supposément son épouse) :

  • L’État présumait que sa femme était une présumée prostituée et n’appréhendait pas le fait que Johnson était Noir.
  • Cameron, qui peu de temps après devint sa seconde femme, refusa de coopérer et l’histoire tomba à l’eau.
  • Moins d’un mois plus tard, Johnson fut arrêté de nouveau pour le même motif. Cette fois, la femme, une autre présumée prostituée nommée Belle Schreiber, avec qui il a été impliqué en 1909 et 1910, témoigna contre lui.

C’est à la salle d’audience sous la supervision du juge Kenesaw Mountain Landis, qui occupera ultérieurement les fonctions de Commissionnaire de Baseball, où il perpétua l’exclusion des Noirs dans la ligue majeure que Johnson eu son verdict :

  • Johnson fut déclaré coupable par un jury (uniquement de race blanche) en Juin 1913.
  • Il reçut une sentence à purger d’un an et un jour.

Mais Johnson laissa tomber la décision publique pour joindre Lucille à Montréal le 25 Juin avant de prendre la fuite ensemble en destination de la France :

  • Pour les sept prochaines années, ils séjournèrent exilés en Europe, en Amérique du Sud et au Mexique.

Enfin, Jack retourna aux Etats-Unis, le 20 Juin 1920. Il se livra aux agents fédéraux des frontières du Mexique, et il fut directement remit pénitencier américains à Leavenworth en Septembre 1920 :

  • Il fut remis en liberté en le 8 Juillet 1921.

Une trilogie

KlondikeJohnson entama sa carrière professionnelle, le 1er Novembre 1897, à Galveston, quand il coucha Carley Brooks au 2e round d’un combat prévu pour 15 rounds :

  • Ce combat était affiché dans l’État du Texas pour le titre des poids moyens.

À son troisième combat pro, le 8 Mai 1899, il livra une guerre (de ce qui deviendra une trilogie) à Klondike (John W. Haynes), un poids lourds lui aussi, Africain-Américain surnommé « The Black Hercules », à Chicago :

  • Possédant un talent rare comparable aux champions du monde, Klondike se sortit du pétrin, au 1er round, pour défaire Jack Johnson par knock-out technique au 5e round d’un affrontement planifié pour six rounds.
  • Les deux combattants se rencontrèrent de nouveau en 1900 ; le deuxième combat âprement disputé fut déclaré nul après 20 rounds.
  • Enfin, le dernier duel de l’année se conclut par un TKO ; Klondike refusant de reprendre les hostilités au début de 14e round. Or, étant donné que le titre de Klondike n’était pas reconnu dans le monde de la boxe, Johnson sortit de cette trilogie les mains vides.

Des séances de sparring en prison

Johnson en prison apres son combatLe 25 Février 1901, Johnson eut l’opportunité de combattre Joe Choynski, à Galveston, un populaire et expérimenté poids lourds. Johnson s’inclina au 3e round.

À cause que la boxe professionnelle était illégal dans cet État, les deux boxeurs furent arrêtés et mit à l’amende de 5000 $ :

  • Or, aucun des deux boxeurs n’avait pas les moyens de payer cette somme.

Alors, le sheriff permit aux deux pugilistes de retourner chacun dans leur demeure durant la nuit à condition qu’ils fassent leurs séances de sparring en prison :

  • Une grande foule se ressembla pour assister aux sessions de combat. Après qu’ils aient purgé 23 jours, leur facture étant réduite, devint abordable et un grand jury refusa de porter une accusation contre eux.
  • Johnson mentionna qu’il acquit ses habiletés de boxe durant son séjour en prison où les deux victimes tissèrent des liens.

Johnson attesta que la transmission du savoir-faire de Choynski, qu’il a reçu fut bénéfique et déterminante pour son parcours professionnelle :

  • Le vieillissant Choynski décela, chez Johnson, un talent naturel et une détermination incroyable.
  • En travaillant quelques peu ses aptitudes, il savait qu’il en ferait un grand champion et il cita à Johnson : « Un type qui bouge comme toi ne devrait jamais prendre un coup de poing ».

Un style de boxe litigieux

Jack Johnson positionLe style de boxe de Johnson était particulier. Il aimait étirer ses combats, comme ce fut la coutume à son époque en jouant avec ses adversaires :

  • Il avait un malin plaisir à éviter leurs coups et à contre-attaquer rapidement.
  • Il se permettait même, parfois avec une attitude provoquante, d’établir une conversation avec les adeptes autour du ring.

Johnson entamait donc ses combats avec précaution pour accentuer progressivement son rythme jusqu’à ce qu’il soit insoutenable :

  • Quand il était contrarié, Johnson déclassait avec hargne ses adversaires tout en prolongeant le combat, plutôt que de chercher le KO d’une manière expéditive.
  • Il y a même quelques films de ses combats, où on le voit maintenir debout ses adversaires, qui autrement, se seraient effondrés au sol.
  • Il donnait toujours l’impression d’avoir toujours plus à offrir et dans certaines situations, il pouvait aussi frapper avec beaucoup de puissance.

C’était à l’époque où les patrons (la plupart étant des Blancs) recherchaient beaucoup la prospérité et l’argent :

  • Et c’était donc un devoir, pour les boxeurs Noirs, de faire en sorte que les combats durent un temps respectable.
  • Étant engagé dans une série de combat, cela devenait commun que les mêmes combattants s’affrontent plusieurs fois.

Le style de Johnson était très efficace. En revanche, la Presse le critiquait disant que Johnson n’était qu’un lâche et détourné :

  • Par contraste, le champion poids lourds « Gentleman »  Jim Corbett eu recours aux mêmes techniques antérieurement et reçu des éloges de la Presse ; celle-ci révéla au sujet de Corbett, qu’il était le boxeur le plus intelligent et le plus astucieux de la boxe.

Le titre coloré des lourds

Le 21 octobre 1902, Johnson s’imposa contre l’ancien champion (titre coloré) poids lourds, Frank Childs :

  • Childs s’attribua deux fois le titre coloré des poids lourds et continua de se proclamé lui-même le vrai champion, malgré sa défaite dans un combat contre Georges Byers, et après avoir repris son titre dans une revanche contre celui-ci, le perdit de nouveau contre Denver Ed Martin.
  • Childs continua donc de se prétendre comme étant le champion du titre coloré et il se contenta de ce titre méconnu.
  • Johnson triompha par TKO au 12e round d’un combat prévu pour 20 rounds, lorsque le coin de Childs signalèrent que leur boxeur ne pouvait poursuivre l’affrontement (on suppose qu’il avait l’épaule disloquée).
  • Ce cuisant revers contre Johnson mit fin à ses prétentions d’aspirer de nouveau au titre coloré des lourds.

 

En l’année 1903, quoique la fiche officielle de Johnson fut de (9V-3D-5N) et 2 no-contests, il remporta entre temps au moins 50 combats contre des rivaux Blancs et Noirs.

Le 3 Février 1903, Johnson captura le titre coloré des lourds, en passant Denver Ed Martin aux points dans un combat de 20 rounds :

  • Ce fut le premier titre de Johnson.

Harry Willis The black pantherJohnson fut détenteur de ce titre jusqu’àu moment où il est devenu vacant, quand il s’est emparé du titre mondial des lourds en défaisant Tommy Burns à Sydney, en Australie, le jour du Boxing Day en 1908 :

  • Son règne de 2 151 jours fut le troisième plus long en 60 ans de longue histoire qu’eut le titre coloré des lourds.
  • Seulement Harry Willis et Peter Jackson avec respectivement 3 103 jours et 3 041 jours le surpassèrent.

Johnson défendit son titre coloré des poids lourds 17 fois :

  • À ce chapitre, il se situe au second rang derrière Willis qui le défendit 26 fois.
  • En tant que champion coloré, il surclassa les champions Denver Ed Martin et Frank Childs.
  • Il vainquit aussi les futurs champions colorés Sam McVey trois fois en Sam Langford qu’une seule fois par décision dans un 15 rounds.

Johnson, Jeanette et Langford

Joe JeannetteJack Johnson affronta Joe Jeanette pour un total de sept fois. Johnson obtint au total 4 victoires, 1 défaite et 2 combats nuls :

  • Tous ces combats eurent lieu durant la période où il possédait le titre coloré. Autrement dit, c’était avant qu’il soit le premier Noir à capturé le titre mondial des lourds.
  • Johnson ne fut pas déchu de son titre lors de sa défaite, puisqu’il s’était incliné par disqualification.

Le 26 Décembre 1908, Johnson devint historiquement le premier Africain-Américain champion du monde des lourds.

 

Laissant du même coup vacant son titre coloré, Jeanette rencontra Sam McVey pour ce titre laissé vacant, le 20 Février 1909, à Paris :

  • Jeanette s’inclina dans un premier temps, mais il soutira le titre à McVey dans un combat de 49 rounds le 17 Avril 1909, à Paris pour une bourse de 6 000 $.

 

Sam Langford ultérieurement revendiqua le titre pendant le règne de Jeanette :

  • Mais auparavant, Johnson refusa de mettre en jeu son titre de champion du monde des lourds contre lui.
  • Dix-mois plus tard, Jeanette perdit son titre face à Langford.

Sam LangfordDurant son règne en tant qu’ultime champion, Johnson évita vraisemblablement Jeanette et Langford :

  • D’ailleurs, Langford captura le titre de champion coloré pour un record de cinq fois.
  • Rappelons que Johnson ne combattit Langford qu’une seule fois auparavant, quand Jack était champion coloré. Il avait obtenu un gain aux points dans un affrontement prévu pour 15 rounds.

Le 27 Novembre 1945, Johnson finalement remonta sur le ring, contre Joe Jeanette pour livrer une exhibition :

  • Les deux boxeurs étaient respectivement âgés de 67 ans et 66 ans au moment où ils refirent face à face pour livrer une exhibition dans le ring.
  • Le ralliement mémorable se concrétisa à New York, dans le but de vendre des titres d’emprunt de guerre.
  • Le remarquable ancien champion coloré Harry Willis participa aussi à l’exhibition.

Champion du monde des poids lourds

Les efforts déployés par Johnson pour capturer le titre mondial de lourds se sont contrecarrés, lorsque le champion poids lourds James J. Jeffries refusa de l’affronter :

  • Les boxeurs Blancs et Noirs pouvaient se mesurer dans les d’autres compétitions, mais pour un si gros enjeu tel un titre mondial dans la division reine, cela dépassait les limites acceptables de leur ère.
  • Néanmoins, Johnson avait déjà défait, en Juillet 1907, l’ancien champion Bob Fitzsimmons par KO en deux rounds.
  • D’autre part, on rapporte que Johnson mit KO Jack Jeffries, le frère de Jim Jeffries, et il persifla les deux frérots dans le but de créer un engouement pour le combat qu’il désirait tant.

Tommy BurnsJohnson finalement devint champion du monde en octroyant une correction à Tommy Burns, le 26 Décembre 1908 ; six années après que l’illustre champion des poids légers, Joe Gans, devient le premier boxeur Africain-Américain à être couronné d’un titre mondial :

  • Pour se faire, Johnson traqua Burns partout sur le globe pendant deux années et en lui décernant des railleries dans la presse pour obtenir sa chance pour le titre.
  • Le combat dura 14 rounds avant d’être stoppé par la police devant une foule évaluée à 20 000 spectateurs.
  • Le titre fut remis à Johnson, et l’arbitre crédita Johnson d’un KO sur Burns.

Après son succès au dépend de Burns, des mouvements raciaux de la part de Blancs furent ancrés si profondément en Amérique que la race Blanche cherchèrent désespérément ce qu’ils nommèrent  « The Great White Hope » c’est-à-dire « L’illustre Espoir Blanc » :

  • Johnson donc, dû faire face, souvent dans des exhibitions, à une brochette de boxeurs tous mit à l’affiche par des promoteurs comme étant  « The Great White Hope ».
  • En 1909, il passa à travers Frank Moran, Tony Ross, Al Kaufman et le cogneur et champion des poids moyens, Stanley Ketchel.

Jack Johnson vs. Stanley Ketchel

Stanley KetchelL’étoile des poids moyens, Stanley Ketchel, ne démontra aucune crainte en sachant qu’il concédait à son adversaire un avantage considérable au niveau de poids et de la force physique :

  • Il visita le sol quelques fois, mais il revenait toujours en force :
  • Johnson cita à son entraîneur : « Ce gars-là n’est pas humain ! »

Au 12e round de l’affrontement, Ketchel surpris de plein fouet Johnson avec une droite sur sa mâchoire et Johnson alla subitement au sol. Ce punch mit en colère Johnson pour deux raisons :

  • D’une part, ce punch venait d’un type visiblement plus petit que lui.
  • Pour la seconde part, il y avait des rumeurs que Ketchel et Johnson en étaient venus à un accord, pour qu’il complète ensemble les 20 rounds et que Ketchel lui concéderait la victoire après avoir franchi la limite. Cela aurait été mutuellement bénéfique et payant pour la suite de leur carrière.
  • En plus, un combat de 20 rounds leur aurait incité les fans à se payer le combat dans des théâtres locaux pour observer de nouveau le duel.

Enfin, Johnson se lança immédiatement sur Ketchel pour lui placer un uppercut (un de ses coups les plus percutants) directement sur la mâchoire de Ketchel, qui fut subitement mis KO :

  • Ketchel prit plusieurs minutes pour reprendre ses sens.
  • Certains adeptes disent que les dents de Ketchel se sont demeurées collés sur le gant de Johnson, mais cela a été démenti par l’ancien champion Jimmy Britt. Cependant, son frère, Willus Britt trouva une de ses dents sur le ring.

 

Johnson combattit quatre mois plus tôt avec Jack O’Brien, un solide pugiliste de Philadelphie :

  • Face à ce boxeur de petite taille (161 livres), Johnson (205 livres) ne put faire mieux qu’un gain par décision en six rounds contre l’un des meilleurs poids moyens.

Jack Johnson vs. James J. Jeffries

J. Johnson vs. JeffriesEn 1910, l’ancien et invaincu champion des lourds, James J. Jeffries sortit de sa retraite pour défier Johnson. Or, celui-ci était inactif depuis six années et eut à perdre plus de 100 livres pour retrouver son poids de forme en vue du prestigieux combat de championnat :

  • Initialement, Jeffries n’était pas intéressé au combat, étant heureux dans son métier dans la nature.
  • Mais ceux qui souhaitaient ardemment voir Johnson subir la défaite importunèrent Jeffries impitoyablement pendant des mois, et lui soumirent un montant d’argent alléchant (aux alentours de 120 000 $), offre d’argent qu’il acquiesça.

Jeffries resta dans une large part, à l’écart des médias jusqu’au jour du combat, et pendant ce temps, Johnson se retrouvait devant les projecteurs.

John L. Sullivan, grandement responsable de ce qu’était la boxe à cette époque, attesta que Johnson se retrouvait dans une excellente condition, ce qui n’était pas le cas de Jeffries :

  • Il affirma que si Johnson perdait, c’est parce qu’il n’aurait pas mis en valeur ses habilités naturelles.
  • Pour sa part, Jeffries fit cette remarque : « C’est dans mon intention de me lancer sur mon adversaire et de le mettre KO le plus tôt possible ».

Des tensions raciales prédominaient et des mesures de sécurité furent misent en place pour s’assurer de la protection des boxeurs :

  • Les révolvers furent banni à l’événement tout comme la vente d’alcool et on alla jusqu’à bannir quiconque était sous les effets de l’alcool.
  • Derrière ces attitudes raciaux initiés par les médias, plusieurs parieurs investirent des sommes pour le duel ; les cotes étant de 10 contre 7 en faveur de Jeffries.

Le combat se déroula le 4 Juillet 1910, devant un public de 20 000 personnes, sur un édifice construit spécialement pour cet événement dans le centre de Reno, au Nevada :

  • Jeffries se révéla incapable d’imposer son rythme au jeune champion et Johnson domina le combat.
  • Au 15e round, après que Jeffries visita le plancher à deux occasions pour la première fois de sa carrière, le coin de Jeffries lança la serviette à la fin du combat.
  • Johnson, plus tard, confirma qu’il savait que l’issue du combat se joua au 4e round, lorsqu’en plaçant un percutant uppercut, il vit un regard craintif dans les yeux de Jeffries.

Le « combat du siècle » généra pour Johnson une bourse de 65 000 $ (plus de 1,5 millions actuellement) et atténua les critiques ; ils dépréciaient sa précédente victoire sur Tommy Burns, qu’il considérait comme un faux champion auparavant depuis le temps où Jeffries se retira invaincu.

Émeutes et conséquences

Riots, Johnson vs. JeffriesL’issue du combat déclencha une émeute entre les deux rares impliquées en cette soirée de 4 Juillet d’un côté à l’autre des États-Unis (tant au Texas et au Colorado, qu’à New-York et à Washington D.C :

  • La victoire de Johnson sur Jeffries brisa le rêve des Blancs de trouver leur « espoir Blanc ». Ils étaient vraiment humiliés suite à la défaite de Jeffries.

Les Noirs, cependant, jubilaient et célébraient le triomphe de Johnson comme étant une victoire pour l’avancement au niveau racial :

  • Le poète Noir William Waring Cuney plus tard souligna la réaction des Noirs dans son poème : « Mon seigneur, quelle beau matin ».
  • Tout le long du pays, les Noirs tenait des parades spontanées et ils se rassemblaient ensembles dans des réunions de prière.

Quelques émeutes de Noirs consistaient simplement à des célébrations dans les rues. Dans certaines villes comme Chicago, la police ne troublait pas les célébrations :

  • Mais dans d’autres villes, la police et des Blancs tous furieux tentèrent de contenir les fêtards.
  • En tout, les émeutes advinrent dans plus de 25 états et 50 villes. Environ huit Noirs et cinq Blancs perdirent la vie sous les agitations en plus de centaines de blessés.

Un film du combat

Jeffries-Johnson movieUn nombre décent de compagnies de films Américains conjuguèrent leurs intérêts pour tourner des séquences du combat Jeffries vs. Johnson et ils en firent un documentaire au coût de 250 000 $ :

  • Le film Jeffries vs. Johnson (World’s Championship Contest) fut mis en vente en 1910 et il fut distribué largement aux États-Unis, mais il fut aussi affiché avec succès internationalement.
  • Le film diffusé dans les cinémas, fut un remarquable contre-stéréotype des Africains-Américains de l’époque et il attira un large public pour qui, cette projection se transforma par de grandes célébrations.
  • Le film reçu plus d’attention aux États-Unis que tous les autres films durant une période de cinq années, jusqu’à la mise en vente du film The Birth of a Nation.

Aux États-Unis, plusieurs États et villes prohibèrent les exhibitions du film de Johnson vs. Jeffries :

  • Le mouvement pour censurer la victoire de Johnson envahi le pays moins de trois jours après le choc. Ce fut un mouvement spontané.

Deux semaines après le match, l’ancien Président Théodore Roosevelt, qui était aussi un fervent amateur de boxe, écrivit un article controversé pour The Outlook :

  • Article dans lequel il supporta l’interdiction de la boxe, non seulement dans les films, mais il prôna le bannissement des combats de boxe professionnelle partout aux États-Unis.
  • Il cita que la malhonnêteté et le gambling sont plus que présents dans l’univers de la boxe et que les films de boxe ont eu pour effets d’introduire une nouvelle méthode de se faire de l’argent dans un contexte de démoralisation.
  • Cette controverse motiva le Congrès à bannir la distribution des films de boxe professionnelle à l’intérieur du pays en 1912; enfin l’interdiction fut abolit en 1940.

Johnson forcé de discriminer sa propre race

Joe Jeannette photoDes pressions externes menacèrent d’abolir le titre coloré, et ce, malgré l’empreinte légendaire que laissa Johnson. Une fois devenu champion mondial des poids lourds, Johnson n’affronta pas d’adversaires Noirs durant les cinq premières années de son règne. Il refusa des combats contre les poids lourds Noirs suivants :

  • Joe Jeanette (un de ses successeurs au titre coloré de la division maîtresse),
  • Sam Langford (qui s’accapara ensuite du titre face à Jeanette),
  • Harry Willis, à qui on lui décerna le titre coloré pendant la dernière année de la suprématie de Johnson.

Les Noirs n’avaient pas eu l’opportunité d’être challenger au titre mondial des lourds, car Johnson savait qu’il pouvait recevoir plus d’argent en affrontant des boxeurs Blancs.

En Août 1913, quand Johnson avait presque achevé sa dominance en tant que champion du monde, des rumeurs prirent de l’ampleur. Il semblait que Johnson eut été ouvert à défendre son titre contre Langford, à Paris, mais cela n’aboutit à rien :

  • Johnson prétendit que Langford ne pouvait majorer 30 000 $ (approximativement 690 000 $ actuellement) pour sa garantie.

À ce moment, tous les boxeurs Noirs à l’exception de Johnson n’eurent pas l’opportunité de se battre pour le titre de champion du monde dû au racisme :

  • Cela explique en partie le refus de Johnson d’affronter les Africains-Américains, ce qui offusqua sa propre communauté, d’autant plus qu’il n’y avait pas d’adversaires Blancs crédibles.
  • Jeanette critiqua Johnson en citant : « Jack a mis ses amis de côté après avoir été champion et il a discriminé sa propre race ! »

Deux boxeurs Noirs impliqués dans un championnat

Battling Jim JohnsonLorsque Jack Johnson fut finalement disposé à défendre son titre contre un adversaire Noir, tard en 1913, il n’offrit pas cette chance à Sam Langford, l’actuel poids lourds champion coloré la chance d’aspirer au titre, mais il opta plutôt Battling Jim Johnson :

  • Ce dernier représentait un adversaire plutôt médiocre, qui en 1910, s’inclina face à Langford et soutira un combat nul avant de s’incliner à plus d’une reprise face à Sam McVey, l’ancien champion coloré.
  • Battling Jim combattit aussi quatre fois en 1912, un autre ex-champion coloré, Joe Jeanette, baissant pavillon à chaque fois.
  • Son seul gain contre un boxeur notable dans cette période fut celle contre le futur champion coloré Big Bill Tate par KO au 2e round d’un affrontement prévu pour 10 rounds. Tate n’en était qu’à son troisième combat pro.

En Novembre 1913, l’Union de boxe International statua que le titre mondial des poids lourds détenu par Jack Johnson allait être vacant. Le combat prévu pour 10 rounds allait de tenir à Paris, le 19 Décembre 1913 :

  • Ce fut la première fois dans l’histoire que deux pugilistes Noirs disputèrent ensemble, un combat de championnat mondial.

Bien que Jack Johnson et Battling Jim Johnson étaient les têtes d’affiches pour le titre ultime, on pouvait anticiper que le combat allait avoir quelques similarités avec les exhibitions :

  • Car les deux boxeurs s’estimaient en raison de leur origine similaire :

Un journaliste sportif de l’Indianapolis Star présent au combat rapporta que la foule était devenue turbulente, lorsqu’il devint apparent que les deux boxeurs étaient passifs l’un envers l’autre :

« Jack Johnson, le champion mondial des lourds, et Battling Johnson, un autre pugiliste Noir de Galveston au Texas croisèrent les gants le soir dans un combat de 10 rounds dont le résultat final fut un combat nul. Les spectateurs protestèrent à haute voix tout au long de l’affrontement, et ils allèrent jusqu’à exiger le remboursement en quittant précipitamment la scène de boxe. Les organisateurs du combat expliquèrent le fiasco en soutenant que le bras gauche de Jack Johnson s’est fracturé au 3e round. Or, il n’y avait aucune confirmation d’un rapport mentionnant que Jack Johnson avait une limitation quelconque, ni aucune évidence d’un accident sur le ring. Durant les trois premiers rounds, il jouait visiblement avec son adversaire. Mais après cela, on observa, par contre, qu’il n’utilisait que son bras droit. Lorsque le combat eut franchi la limite, c’est à ce moment qu’il s’est plaint et qu’il fit état de sa blessure. Quand les docteurs l’examinèrent, ils décelèrent une légère fracture du radius du bras gauche. L’opinion général consistait que son bras eut subi une première lésion dans un match de lutte plus tôt dans la semaine précédant le choc et qu’une frappe dans la soirée de boxe causa la fracture de l’os de son bras gauche. »

À cause que le combat était nul, Jack Johnson conserva ses titres. Après le combat, il expliqua que son bras gauche était blessé au 3e round et qu’il n’était pas en mesure de l’utiliser.

Johnson déchu de son titre

Jess Willard beats J.JohnsonLe 5 Avril 1915, Johnson se fit soutirer son titre face à Jess Willard, un Cowboy du Kansas, qui entama sa carrière de boxeur à 27 ans :

  • Avec une foule évaluée à 25 000 personnes à l’Oriental Park Racetrack dans la capitale d’Havana, à Cuba, Johnson fut mis KO au 26e round d’un combat prévu pour 45 rounds.
  • Johnson, malgré le fait qu’il remporta presque tous les rounds, commença à éprouver de la fatigue au 20e round et il était visiblement affaiblit par les coups au corps de Willard dans les rounds précédents le KO.

Johnson mentionna, selon ceux qui ont proliférer des rumeurs, qu’il s’était incliné intentionnellement.

  • Mais Willard est largement perçu comme ayant triomphé haut la main. Willard cita : « S’il avait déjà planifié de perdre son titre, il l’aurait déjà fait plus tôt dans le combat. J’étais tout simplement trop dominant»

Post-championnat

Après s’être incliné lors de sa dernière défense de championnat, Johnson ne tenta plus de reconquérir un titre majeur :

  • Grâce à sa popularité, il s’investit dans une compagnie de musique (Ajax Records) dans les années 1920.

Johnson fut un jeune exemple de célébrité dans la période moderne, apparent régulièrement dans la Presse, à la radio et plus tard dans l’industrie cinématographique :

  • En ces lieux, il portait des vêtements bien taillés tout en faisant l’achat de bijoux et de la fourrure pour ses femmes.
  • Il gagna des sommes considérables d’argent en endossant des produits variés incluant des produits pharmaceutiques

Jack Johnson carIl s’adonna en plus aux courses d’automobiles, en challengeant même le champion de course, Barney Oldfield dans un circuit de 1,6 km à New York :

  • Oldfield plus expérimenté distança facilement Johnson mettant fin aux espoirs de champion de boxe légendaire de devenir un pilote de course automobile.

Une fois, mit sévèrement à l’amende (50 $) par un officier de police pour un excès de vitesse, il donna le double à l’officier (100 $) :

  • Or lorsque ce dernier protesta qu’il ne pouvait pas lui remettre la différence, Johnson lui dit instantanément de garder le reste et il repartit de nouveau faire de la vitesse.

Johnson était aussi intéressé à l’opéra et il était un admirateur de Napoléon Bonaparte, croyant qu’il a atteint d’une certaine manière la célébrité de façon similaire à la sienne.

En 1920, Jack ouvrit un club de nuit à Harlem ; il le vendit trois ans plus tard à un membre de gang, Owney Madden, qui renomma son nouveau club The Cotton Club.

Johnson se moquait constamment des conventions concernant le statut social et économique des Noirs dans l’Amérique :

  • Étant lui-même un Noir, il brisa un tabou ancré profondément étant l’époux de femmes Blanches. Johnson était prétentieux à propos de son affection pour les femmes blanches.
  • Il n’avait aucune retenue, ayant constamment une forme de verbalisme arrogante et de raillerie (autant avec les Noirs que les Blancs) à l’intérieur comme à l’extérieur du ring.

Interrogé sur le secret du maintien de sa forme par un reporter dans sa chambre d’hôtel, Johnson affirma supposément : « Manger des anguilles et avoir des pensées constructives ».

Les derniers moments de sa vie

Jack Johnson oldJohnson poursuivit sa carrière de boxeur, mais il se faisait vieillissant. Il demeura professionnel jusqu’en 1938, âgé de 60 ans :

  • Il s’inclina dans 7 de ses 9 derniers combats; il se retira après sa défaite contre Walter Price par TKO, au 7e round.
  • On peut souvent insinuer que tous les combats après l’âge de 40 ans (âge à laquelle la plupart des boxeurs actifs deviennent vulnérables), n’étaient pas transcrit sur sa fiche actuelle, et ce, depuis qu’il n’offrait des performances ordinaires simplement pour gagner modestement sa vie.

Il s’est aussi adonné dans ce qu’on appelle des « combats de cave » :

  • Où les duels, sans promotions, se déroulaient devant une audience privée, usuellement dans des caves ou des endroits méconnus. Il existe des photos d’un de ces combats.

Johnson fit sa dernière apparence dans le ring, le 27 Novembre 1945, alors âgé de 67 ans :

  • Ce fut une exhibition (3 rounds de une minute chaque) contre Joe Jeanette et John Ballcort dans un combat dont les fonds décernés au gouvernement américain ont aidé quelque peu à rentabiliser la guerre.

Le 10 Juin 1946, Johnson perdit la vie dans un accident d’automobile sur une autoroute américaine près de Franklinton en Caroline du Nord, une petite ville à coté de Raleigh, après une conduite dangereuse après qu’on refusa de le servir dans un restaurant :

  • Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Saint Agnès (hôpital pour les Noirs) à Raleigh.
  • Il était âgé de 68 ans au moment de rendre l’âme.

On l’enterra au cimetière de Graceland dans la ville de Chicago, à proximité d’Etta Duryea Johnson, sa première campagne de vie :

  • Sa tombe était initialement non marquée, mais dorénavant, une pierre portant uniquement le nom « Johnson » se tient debout au-dessus de l’enterrement de Jack, Etta et Irène Pineau (qui rappelons-nous ont été deux de ses dames).

Son héritage

Johnson fut introduit au Boxing Hall of Fame  en 1954.

Il est sur la liste de deux institutions prestigieuses:

  • The International Boxing Hall of Fame (IBHOF) localisée à New-York.
  • The World Boxing Hall of Fame (WBHF), située en Californie.
  • En 2005 aux États-Unis, The National Film Préservation Board jugèrent que le film du combat Johnson-Jeffries produit en 1910 était historiquement significatif et il fut incéré au National Film Registry.

Les habilités de Johnson en tant que boxeur et la notoriété, qu’il amena au noble art firent en sorte qu’il ne pouvait être ignoré par les établissements de la boxe :

  • En bref, le monde de la boxe a réagi à l’héritage que laissa Johnson.

D’ailleurs, Johnson inspira un des boxeurs les plus célèbres de tous les temps, Muhammad Ali :

  • Selon les faits, Ali relata à quel point il a été influencé par Jack Johnson.
  • Ali s’identifia à Johnson, car il jugeait que les Américains voulaient l’ostraciser, dû à son opposition d’aller faire la guerre au Vietnam et à son affiliation à la Nation de l’Islam.

En 2002, l’érudit Molefi Kete Asante inséra Johnson dans sa liste parmi les 100 plus grands Africain Américains en termes de réalisation.

En 2012, la ville de Galveston dédia un parc en mémoire de Johnson. Le parc inclut une statue de Johnson en bronze d’une grandeur décente.