Cuba boxingÀ travers les fondements de l’État socialiste de Cuba, le personnel hautement qualifié d’entraîneurs de boxe amateur provenant de la plus grande île des Caraïbes, ont formé de multiples médaillés d’or Olympiques à un tel point que mener un champion vers la plus haute marche du podium devint en quelque sorte une réalisation coutumière. À Barcelone, lors des Jeux de 1992, Fidel Castro, l’un des plus célèbres commandants de l’armée, permit à son pays de rafler 7 des 12 titres Olympiques, alors qu’à Atlanta, 7 des 24 finalistes provenaient de Cuba (4 médaillés d’or). Ces performances extraordinaires furent presque répétées à Sydney dans les années 2000, alors que le pays produisit 4 médaillés d’or dans différentes divisions de poids et 2 demi-finalistes, évoluant tous dans différentes catégories.

Or, tout ce succès culturel de la boxe exige rigueur et passion. Nous ne retrouvons, nulle part ailleurs, aux alentours de 600 entraîneurs et dépisteurs de jeunes talents. Des milliers d’écoles élémentaires sont canalisés dans des programmes sportifs et ce, à travers divers régions. De cette manière, ils sont impliqués à d’innombrables compétitions locales. Après ces procédures, seulement un petit nombre parmi les 4000 boxeurs actifs sont sélectionnés pour participer au Centre National d’entrainement, the Finca Orbein Quesada, dans la banlieue d’Havane. À cet endroit, l’ex-entraineur en chef, Alcide Sagarra canalisa son autorité et ses convictions à l’intérieur d’un camp d’entrainement pour l’élite de boxe. De cette manière, certains de ces athlètes prometteurs deviennent des icônes supportés par la nation. Depuis une vingtaine d’années, cet ex-entraîneur et membre du comité central a déployé tous ses efforts pour donner à sa communauté des valeurs communes que projette l’intégralité de la boxe.

 

Le modèle d’athlète Olympique de Sagarra est sans contredit Teofilo Stevenson, qui devint Champion Olympique à trois reprises entre 1972 et 1980. Reconnu comme étant un être extrêmement dévoué pour sa patrie, ce roi des poids super lourds déclina tous les offres de la part des promoteurs Américains. ‘’ Qu’est ce représente 8 millions de dollars comparativement au support de 8 millions de Cubains ? ‘’ La réaction de son successeur Felix Savon fut similaire, lorsqu’il retourna dans sa chambre d’hôtel, dans le village Olympique de Barcelone où il reçut un catalogue d’items luxueux et le numéro de téléphone d’un manager qui attendait pour lui. Mais tout cela fut en vain. Savon ne voulait pas être impliqué dans un combat lucratif contre Evander Holyfield ou Mike Tyson, tout comme son compatriote Teofilo Stevenson qui rejeta l’offre alléchante du promoteur Don King pour un prestigieux duel avec Muhammad Ali.

« Les boxeurs professionnels sont exploités, » affirma le triple médaillé d’or Olympique. 

 

Mais certains Cubains finirent éventuellement succomber aux offres alléchantes des Américains. En 1990, Joel Casamayor et Ramo Garbey quittèrent leur république insulaire, qui était fragilisée économiquement, pour s’installer dans l’État Américain de la Floride. Pour sa part, le champion junior Juan Carlos Gomez, émigra en Allemagne, où on lui décerna les titres mondiaux des lourds-légers et des poids lourds. Cette histoire remplie de succès n’est qu’une continuation d’une tradition, qui prit essor par deux boxeurs qui se sont exilés, et qui ont donné à Cuba, un statut historique de renom en boxe professionnelle. Kid Chocolate et Kid Gavilan étaient déjà champions dans le monde capitaliste. Avant l’arrivée de Castro sur la scène; Sugar Ramos, José Napoles et José Legra accomplirent les mêmes réalisations en 1960, respectivement au Mexique et en Espagne. Enfin, cela met encore dans une situation embarrassante les dirigeants du l’Institut Nationale du Sport à Cuba. Pour eux, un champion est considéré comme un héros, que lorsqu’il reste dans leur pays natal.