Rien n’est plus adéquat pour pratiquer la vélocité ou le synchronisme de ses punchs que d’avoir devant soi une cible stationnaire ou en mouvement, critères que remplit à perfection les équipements standard de boxe dans un Gym, tels le sac de frappe, le speedball, etc..

C’est à travers tous ces outils spécialisés que les boxeurs sont en mesure d’accroître dans leur répertoire de coups, leur force, leur timing et leur précision.

De même, grâce à ses équipements bien adaptés aux boxeurs, la majorité de ces combattants qui ont persisté dans leur bonne éthique de travail peuvent nous faire part de la mise au point dont ils ont bénéficié autant sur le plan technique que sur la gestion adéquate de la distance. Ils ont de plus été en mesure de développer la puissance de leurs bras, qui leur a permis de remplir tous les critères et d’atteindre tous les objectifs qu’ils se sont fixés sur le ring.

Les équipements d’entraînement de la boxe amènent donc le boxeur à s’exercer d’une manière spécifique et minutieuse, proprement dit.

Il demeure difficile de dire jusqu’où remonte précisément la mise en application des concepts de base qui constituent aujourd’hui l’assise du rendement des boxeurs.

En Grande-Bretagne, dans les institutions de boxe au 18e et 19e siècle, les athlètes nobles accordaient déjà une place prépondérante au sparring. Les champions de boxe à mains nues (bareknuckle) rejetaient toutes nouvelles méthodes systématiques, et ce, jusqu’au moment où l’on allait franchir le début du 20e siècle.

Dorénavant, depuis que les pugilistes ont l’opportunité de tourner professionnel, l’usage de divers accessoires de boxe est devenu une forme de tradition indispensable.

Et justement, il est impressionnant de constater jusqu’à quel point le matériel utilisé lors des entraînements n’a pratiquement pas changé. Mis à part quelques progrès technologiques, on peut sans aucun doute affirmer par exemple, que l’équipement utilisé par Lennox Lewis était sensiblement le même (à quelques exceptions près), que celui dont utilisait au début du 20e siècle, Jack Dempsey.




Le sac de frappe (punching bag)

Ali Punching bag« Frappe toujours le « punching bag » avec la ferme intention de le percer ou le trouer » affirma une fois, un vieil entraîneur envers l’étoile montante Cassius Clay. Personne n’a réussi à percer un trou dans ce sac de forme cylindrique avec des gants de crins ou de caoutchouc, mais cet avis résume en gros le but principal de cet exercice en un mot. Le sac de frappe est bien adapté pour que le boxeur se familiarise adéquatement avec la distance qu’il doit avoir avec sa cible de même que pour qu’il puisse acquérir des nouvelles séries de coups. Le port de gants de sac biens rembourrés 10 onces ou plus est donc exigé.

La poire de vitesse (speed ball)

Speed ball Roy Jones JrLe même son « ratataratata » constitue un art pour ceux qui s’initient à la boxe, mais ce bruit unique peut être aussi sous-entendre que le boxeur arrive à maintenir un rythme régulier de punchs tel un expert. En plus d’avoir la particularité de raffiner les habilités motrices du boxeur, cet exercice accroît la force et l’endurance des épaules et des bras et il contribue aussi au développement des avant-bras. Tout comme un ballon de soccer qui est conçu d’une surface gonflée en caoutchouc et de cuir, l’ajout d’une double suspension assure au ballon un haut niveau de mobilité. Certains entraîneurs exigeront que leur boxeur ajoute, au synchronisme qu’exige le speed ball, l’ajout du jeu de jambes. Un changement de tempo peut aussi être bénéfique.

Le ballon double élastique (floor-to-ceiling ball)

Floor to ceilling Andre WardFrapper sur un ballon de caoutchouc ou de cuir, qui est suspendu aux extrémités par deux cordes élastiques, constitue une forme d’art en soi. Et c’est ce qui explique précisément pourquoi le ballon double élastique fut mis sur pied. Le boxeur en fait donc usage pour mettre au point leur timing et accentuer leur précision, mais aussi pour aiguiser leur vitesse de réaction et leur coordination. La position et le mouvement toujours différent du ballon rendent cette activité assez difficile et complexe. Cet exercice est perçu comme un excellent moyen d’entraînement pour rehausser ses habilités en contre-attaque, parce que le boxeur se voit contraint de réagir spécifiquement selon les mouvements de va-et-vient du ballon. Le pugiliste peut donc s’adonner occasionnellement à tourner autour de sa cible dans les sens des aiguilles d’une montre ou bien dans l’autre direction selon ce qu’il en convient.

La poire à uppercut (maize ball)

Maize ball trainingAccroché sur le bout d’une chaîne, la poire à uppercut sert de petite cible, ce qui force le boxeur à user de beaucoup d’ingéniosité avec ses punchs. Des frappes isolées ou en séries doivent donc être exécutées, là, avec une assez grande précision, rendant ainsi l’exercice hautement bénéfique pour les apprentis tout comme pour les experts. La poire à uppercut (qui est remplie avec du maïs), est cependant de moins en moins utilisée dans les Gyms modernes.

Les pads (mitaines)

Pacquiao RoachLes pattes d’ours dans lesquelles les entraîneurs ou les membres de l’équipe peuvent y insérer leurs mains offrent donc aux parties concernées quelques particularités qui lui sont propres. Elles permettent d’une part de simuler certaines situations auxquelles le boxeur sera confronté dans un combat. Le boxeur devra donc répondre aux exigences de son équipe en étant assujetti à sortir des combinaisons vives et précises comme jamais. Pour sa part, le coach doit jouer le rôle de l’opposant, en utilisant sa mobilité comme s’il voulait s’échapper ou appliquer une certaine pression. Ainsi, le boxeur attentif aux moindres signaux du coach doit exécuter exactement et le plus rapidement possible la série de coups et d’esquives du formateur. Travailler avec les mitaines demande des mouvements rapides et dynamiques, de bouger constamment le milieu de corps, ce qui explique pourquoi le boxeur doit prendre le temps nécessaire pour trouver graduellement son rythme.