James Jackson Jeffries

Biographie

James Jackson Jeffries (1875-1953) fut un boxeur professionnel Américain et ancien champion mondial poids lourds.

  • Jeffries mesurait 6’1′ pour un poids de 225 livres (102 kg) à son apogée.

 

Il était énormément reconnu pour sa force et son endurance :

  • Il pouvait courir 100 verges (91 m) en une dizaine de secondes et des poussières et pouvait surpasser la barre de (1,80 m) dans la discipline du saut en hauteur.
  • Il avait cette capacité d’absorber une terrible punition de ses opposants jusqu’à ce que ceux-ci, morts de fatigue, subissent de foudroyants knockouts souvent avec son crochet de gauche.

 

Il utilisa une technique acquise de son entraîneur et ancien champion des poids welters ainsi que des moyens, Tommy Ryan :

  • Arborant une posture accroupie et sa main gauche était portée vers l’avant.

 

En 1891, son père et sa famille quittèrent leur ferme en Ohio pour s’installer à Los Angeles, en Californie :

  • James exerça le métier de chaudronnier quelque temps avant de se mettre à boxer.  Ce métier s’avéra un de ses surnoms plus tard dans sa vie.

 

Une marche vers les plus hauts sommets

James Jackson Jeffries PhotoDoté d’une constitution et d’un forme athlétique exceptionnelle durant sa jeunesse, Jeffries boxa dans les rangs amateur jusqu’à l’âge de 20 ans, où il fit le saut chez les professionnels :

  • À son troisième combat, Jeffries mit KO le réputé boxeur Noir nommé Hank Griffin, au 14e round.
  • Jack Johnson combattit Griffin lors de trois occasions différentes et il échoua à chaque fois.

 

Jeffries livra un combat au plus prestigieux prétendant poids lourd, Gus Ruhlin, combat qui fut jugé nul :

  • Ruhlin fut expédié au sol à la suite d’un punch brutal à la fin du dernier round et fut sauvé par la cloche.
  • La décision (combat nul) provoqua des réactions antipathiques de l’audience, qui voyaient Jeffries gagnant.

 

Lors de son cheminement vers la conquête du titre ultime, Jeffries acheva l’excellent et légendaire boxeur Peter Jackson, en 1898 :

  • Rappelons-nous que Jackson fut tristement destiné à subir le refus de l’Américain John L. Sullivan de guerroyer pour le titre de championnat mondial des lourds, parce que Jackson était Noir.
  • Jeffries infligea donc une seconde défaite à Jackson dans sa carrière ; son premier échec fut dans un combat prévu pour quatre rounds, plus de treize ans auparavant, soit vers le début de sa carrière.
  • À la suite de son combat face à Jeffries, Jackson se retira momentanément.

 

Jeffries a ensuite défait le formidable Mexicain Pete Everett expéditivement au 3e round, le 22 Avril 1898.

 

À son prochain duel fut versus l’Irlandais Tom Sharkey. Jeffries parvint à l’expédier sur le sol au 11e round se contentant d’un gain par décision en 20 rounds.

 

Après son succès contre le gros et habile boxeur Bob Armstrong, il se plaça dans une position de challenger pour le titre de championnat mondial des poids lourds.

 

Des combats effroyablement durs

Jeffries vs. FitzsimmonsLe 9 Juin 1899, à Brooklyn dans l’État de New-York, Jeffries surclassa Bob Fitzsimmons par KO pour mettre la main sur le titre mondial des lourds.

 

Au mois d’août, dans un périple d’Europe, il s’impliqua dans des combats d’exhibition pour les adeptes :

  • Le récent champion fut impliqué divers montages recréant des séquences de ses combats de championnat.
  • Ses films d’exhibition sont encore dans les archives de nos jours.

 

À sa première défense de titre, il obtint dans un deuxième combat face à Tom Sharkey, un gain par décision dans un match prévu cette-fois-ci pour 25 rounds.

 

Ensuite, Jeffries établit un record pour le KO le plus expéditif pour un championnat des lourds :

  • Il terrassa Jack Finnegan en 55 secondes pour sa seconde défense.

 

Sa défense suivante fut versus l’ancien champion poids lourds et légendaire technicien James J. Corbett. Corbett imposa une défense irréprochable et se dirigeait sans doute vers une victoire s’il aurait été apte à franchir la limite :

  • Cependant, Corbett fut mis KO atteint d’une gauche de plein fouet sur sa mâchoire, au 23e round, dans un combat annoncé pour 25 rounds.

 

Jeffries eut ensuite l’opportunité de venger une décision controversé contre Gus Ruhlin (leur précédant combat avait été jugé nul au grand désarroi de la foule) dans un combat fixé  le 15 Novembre 1901. Prétendre que Ruhlin quitta le combat au 5e round est incorrect :

  • Les sources provenant de San Francisco révèlent plutôt que c’est le manager de Ruhlin, Billy Madden, qui a lancé la serviette sur le ring, pour retirer Gus dans la période de repos entre le 5e et 6e engagement.

 

Un exemple de la capacité incroyable de Jeffries à récupérer après avoir eu à subir une effroyable leçon de boxe fut lors de son second combat (titre en jeu), le 25 Juillet 1902, à San Francisco, contre Fitzsimmons qui souvenons-nous était perçu comme un des plus solides cogneurs dans l’histoire de la boxe.

 

Pour sa préparation en vue du combat, Jeffries quotidiennement ne négligeait rien :

  • Il courait 14 miles (23 km) en plus d’effectuer deux heures de saut à la corde, de faire des exercices de raffermissement avec la medecine ball et d’amplifier sa force de frappe sur sacs et finalement et de faire des séances de sparring (au moins 12 rounds).
  • Parallèlement, il s’exerçait aussi dans la discipline de la lutte.

 

Pendant tout près de huit rounds, Fitzsimmons asservit une sévère correction à Jeffries, lui brisant le nez, lui causant de profondes coupures aux deux joues en plus d’avoir des entailles aux deux yeux :

  • Le combat était sur le point d’être arrêté, car le sang coulait à flot dans les yeux de Jeffries.
  • Cependant, au 8e round, Jeffries octroya une terrifiante droite à l’estomac de son rival, suivit d’un crochet de gauche à la mâchoire qui mit Fitzsimmons KO et inconscient.

 

Jeffries et Corbett se rencontrèrent dans le ring pour une dernière fois, le 14 Aout 1903, dans un combat booké pour vingt rounds :

  • Cette fois-ci, le combat fut à sens unique en faveur de Jeffries et au bout de dix rounds, Tommy Ryan, le second de Corbett, averti l’arbitre Graney de mettre fin au combat.

 

Jeffries eut sa septième et défense finale de son titre contre le Canadien Jack Monroe, qu’il stoppa en deux rounds.

 

Enfin, Jeffries brisa les côtes de trois adversaires lorsque le titre était à l’enjeu : Jim Corbett, Gus Ruhlin et Tom Sharkey.

 

Une période de transition

Il se retira invaincu en Mai 1905 :

  • Il occupa les fonctions d’arbitre lors des années suivantes incluant le combat dans lequel Marvin Hart défit Jack Root pour s’approprié le titre vacant que détenait Jeffries.
  • Jeffries n’est jamais allé au plancher lors de son apogée.
  • Sa carrière renferme dans beaucoup plus de combat que sa fiche l’indique. Plusieurs de ses combats ont été perdus dans l’histoire. Cependant, on sait qu’il ne s’est jamais incliné avant son premier retrait de la boxe.

 

Le retour: le combat du centenaire

Jeffries vs. JohnsonSix ans après s’avoir retiré une première fois du ring, Jeffres fit un retour le 4 Juillet 1910, à Reno dans l’État du Nevada pour disputer un combat contre le champion Jack Johnson :

  • Johnson s’était accaparé du titre des lourds en triomphant sur Tommy Burns en 1908, dans la baie de Rushcutter en Australie.

 

Le combat fut sous la supervision du légendaire boxeur promoteur et arbitre Tex Rickard et les adeptes considérèrent ce duel comme étant « le combat du centenaire » ou soi étant dit familièrement comme « le combat des géants » :

  • Il représentait aussi symboliquement un champ de bataille entre deux races de couleur différente.
  • Les médias américains furent enthousiasmés à l’idée d’avoir leur « grand espoir Blanc ». Ils croyaient donc retrouver leur icône de champion Blanc en Jeffries. Jack London cita : « Jim Jeffries se doit d’émerger de sa ferme et d’enlever le sourire en or provenant du visage de Johnson ».

 

Jeffries au début, n’avait aucune intention de faire un retour sur le ring et il ne portait aucune fixation sur la couleur de peau noire du champion Jack Johnson :

  • Néanmoins, comme le temps s’égrainait, les médias en firent un gros cas et les promoteurs firent pendiller des offres attrayantes.

 

Jeffries acquiesça finalement une bouse de 40 000 $ (ce qui équivaut à 1 million aujourd’hui) uniquement sortir l’ex-champion encore invaincu de sa retraite.

  • De plus, Jeffries signa un contrat personnel de 75 000 $ aussi offert par Rickard.

 

Après avoir été inactif du ring pendant six années, Jeffries se retrouvait dans une condition pitoyable :

  • Il affichait un poids de plus de 330 livres (150 kg), alors que Johnson fut dans une superbe condition physique.
  • L’ancien champion se devait d’atteindre son poids de forme, soit 226 livres, une tâche Herculéenne, qu’il se devait d’accomplir avant le combat.

 

Le précédant champion mondial des lourds, John L Sullivan, celui qui avait des préjugés raciaux envers les prétendants aux titres de race Africain-Américains, remarqua durant une entrevue au New-York Times que le docteur personnel de Jeffries se disait extrêmement impressionné par la condition physique de Johnson :

  • Il pressentit que Jeffries ne pouvait l’emporter qui si Johnson offrait sa plus mauvaise prestation.

 

Les meilleures sièges pour assister à la scène de boxe étaient en mis en vente à 50 $ et revendus par les scalps à 125 $ l’unité :

  • Plus de mille spectateurs étant incapables de se procurer des billets tous vendus grimpèrent désespérément les murs de l’aréna.

 

Avant le combat  l’amorcement du combat prévu pour 45 rounds, on introduisit quelques boxeurs de renom qui ont fait le voyage jusqu’à Reno pour assister au combat :

  • Il y avait la présence de Sam Langford ; un boxeur Noir qui fut incapable de sécuriser son titre, de Tommy Burns et Abe Attell.
  • Or, l’accueil le plus favorable fut décerné à Jake Kilrain, qui combattit John L Sullivan auparavant, avant le port des gants de boxe.

 

À 3:01 pm., Johnson mit les pieds sur le ring :

  • Il tenait à être le premier à entrer dans le ring (une de ses superstitions).
  • Le thermomètre indiquait 110 degré Fahrenheit, ce qui signifiait que le match allait être plus brutal à cause de la chaleur.
  • Jeffries rejoignit Johnson dans l’arène et le combat, Rickard arbitra pour la première fois de sa carrière en boxe professionnelle.

 

Dans les trois premiers rounds, les boxeurs s’étudièrent. Johnson nota que personne ne pouvait surclasser Jeffries à l’intérieur à cause de sa puissance :

  • Pour neutraliser la pression exercée par Jeffries de même que sa zone de confort, Johnson enrôlait ses mains autour du guerrier pour l’accrocher.

 

Au 4e round, se voyant constamment dans une situation d’inconfort, Jeffries devait réagir :

  • En se dégageant du clinch, Jeffries encaissa une solide main droite, juste avant le son de la cloche.

 

Johnson commença à dominer le combat dès le 5e round jusqu’au 12e,Jeffries perdit sa fougue grandement causée par la chaleur suffocante et par les attaques verbales de Johnson.

 

La température commença à affecter Johnson au 13e round, mais il se démarquait par sa jeunesse et sa fougue :

  • À la fin du round, le champion asséna une solide droite suivie d’un uppercut qui fragilisa Jeffries.
  • Au 14e round, Johnson se mit à traquer Jeffries sur le ring, alors que ce dernier le fuyait.

 

Au 15e round, Johnson se précipita sur Jeffries, le clouant dans les cordes. Jack lui asséna un uppercut de la main droite suivi par trois uppercuts dans l’autre main :

  • Cette série de coups percutants projeta l’ex-champion au sol pour la première fois de sa carrière.
  • James ne pouvait même plus se défendre, et dès qu’il se releva, Johnson lui administra instantanément un dévastateur crochet de gauche, qui expédia le torse de Jeffries hors du ring.
  • Remis sur pied péniblement par ses proches, il se fit passer une terrifiante droite.

 

C’en était trop pour Jeffries ; son manager entra dans le ring pour mettre fin au combat :

  • Il tenait à sauver son boxeur du déshonneur de se faire infliger un pure knockout.
  • Johnson conquit donc le titre par un knockout technique à la 15e reprise.

 

Johnson nota plus tard que l’issue du combat se décida au 4e round, lorsqu’il atteignit la cible avec son uppercut :

  • Les yeux craintifs de Jeffries étaient révélateurs.
  • John L. Sullivan commenta au New York Times, qu’il n’avait assisté à un combat de championnat du monde à sens unique tout en étant disputé loyalement.

 

Plus tard, Jeffries entraîna des boxeurs et s’impliqua à titre de promoteur.

James J. Jeffries fut introduit à l’International Boxing Hall of Fame en 1990.