Mike Tyson et Evander Holyfield ont partagé ensemble deux combats historiques tard dans les années 1990s, mais les deux boxeurs avaient déjà auparavant croisé les gants devant une poignée de personnes.
En 1984, Tyson alors âgé de 17 ans espérait se qualifier pour les Olympiques plus tard au cours de l’année. Holyfield était quant à lui âgé de 21 ans, et il s’était fixé le même but mais dans une catégorie de poids inférieure.
Par conséquent, les deux combattants se sont retrouvés durant un bon moment ensemble au US Olympic Training Center, à Colorado Springs.
Tyson et Holyfield entretenaient ensemble une bonne relation, et ils avaient même développé une amitié avant l’émergence de leur rivalité dans les rangs professionnels.
Certaines circonstances ont amené les deux boxeurs à croiser les gants dans le ring.
Tout d’abord, une séance de sparring avait été arrêtée au 1er round.
Comme les deux pugilistes compétitionnaient dans des catégories de poids différentes, ils n’avaient jamais eu à mettre les gants ensemble dans le ring à ce point.
Néanmoins, Tyson qui était alors un jeune et féroce combattant, avait envoyé au tapis de multiples partenaires de sparring, et donc il s’était retrouvé à court de partenaires.
Holyfield s’est remémoré ce moment en disant via BoxNation plusieurs années après :
« Moi et Tyson étions de bons potes. Tyson mettait tout le temps ses partenaires de sparring knockout, et il était à court de partenaires de sparring. »
« J’ai lui ai alors proposé : Veux-tu faire du sparring ? »
« Il m’a dit : « Hey man, tu es mon ami, je ne veux pas te faire mal. » »
« J’ai été en quelque sorte offensé puisqu’il était âgé de 17 ans, et moi 21 ans. J’étais un adulte. »
« Je lui ai dit : De quoi tu parles ! Tu vas me faire mal ? »
Les deux boxeurs sont alors montés ensemble dans le ring, enfilant chacun leur casque et leurs gants de 16 onces, et ils se sont mis au travail.
Holyfield a décrit ainsi le cours des choses via LA Times :
« Les gens aux abords du ring ont dit à Tyson : « Utilise seulement ta main gauche. » »
« Mais j’ai dit : Pas question, utilise tes deux mains ! »
« Il m’a frappé sur le bras avec une main droite et il m’a fait presque chuter à travers le ring, mais à chaque fois qu’il arrêtait de lancer des frappes, je portais mes combinaisons sur lui. »
« Je sais que j’ai lancé plus de punchs sur lui par rapport à n’importe qui d’autre qui avait fait du sparring avec lui. »
La séance de sparring a continué à gagner en intensité jusqu’à ce que le tout explose violemment, ce qui a forcé le coach à mettre abruptement fin à la séance :
Sur la situation, Holyfield a dit via DAZN :
« Un coach Olympique (Pat Nappi) est venu et il a stoppé notre séance. »
« Mike a dit aux gens : « Wow, il est mince mais il est fort ! » »
« Ils ont stoppé la séance après une minute et 30 secondes environ, en disant que quelqu’un allait risquer de se faire blesser. »
« À ce moment, je l’avais acculé dans un coin et il ne pouvait pas sortir de là. »
« Le coach Olympique a stoppé la séance mais j’étais alors convaincu que je n’aurais pas été blessé. »
« Il n’y a eu personne de blessé mais j’avais réussi à l’acculer dans un coin. »
Holyfield a eu sensiblement l’impression d’avoir montré de quel bois il se chauffait dans le ring au grand mécontentement de Tyson qui tenait à remettre les choses en place face à son rival dans une autre séance.
Alors qu’il était en pleine détente durant une soirée accompagné des autres membres de son équipe, un gagnant d’un tournoi de billard a provoqué un conflit entre les deux futurs champions du monde des lourds :
Ron Borges, un rédacteur pour the Boston Globe, a été l’un des rares écrivains qui a correctement prédit que le négligé Holyfield (44-10-2, 29 KOs) allait battre Tyson (50-6-0, 44 KOs), lorsque les deux ont eu à s’affronter en 1996.
Inconnu de plusieurs, Borges avait été témoin de la confrontation qu’il y avait eu entre les deux boxeurs 12 années auparavant.
Celui-ci avait plus tard divulgué via the Ring Magazine :
« L’une des choses que j’ai sues datant depuis que Holyfield et Tyson boxaient dans les rangs amateurs, c’était l’incident survenu à la table de billard. »
« Lors d’une soirée, ils ont joué au billard à the Olympic Training Center en 1984, et il avait été convenu que si tu perdais le match, tu devais quitter la table. »
« Tyson a perdu et ce fut au tour de Holyfield de jouer. Tyson avait alors tenté de le harceler, » exprimant son refus de céder sa place.
« Holyfield s’est alors dirigé vers Tyson sans dire un mot et il lui a enlevé sa baguette de billard. »
« Tyson a quitté la salle et personne ne l’a vu pour le reste de la nuit. »
« J’ai toujours eu ceci dans mon esprit que Tyson avait en conscience qu’il y avait un gars qu’il ne pouvait pas intimider, et c’était Evander Holyfield. »
L’auteur George Willis a écrit dans son livre « The Bite Fight » :
« À ce jour, Tyson a dit n’avoir aucun souvenir de leur confrontation à la table de billard. »
« Je ne me souviens de rien à propos de cela, » a-t-il dit.
Mais Holyfield a eu l’impression d’avoir gagné une énorme victoire psychologique :
« Je n’ai jamais eu peur de lui et il le sait très bien que je n’ai jamais eu peur de lui. »
Pour ce qui de leurs essais Olympiques, Tyson a remporté ses cinq combats dont quatre par knockout. Holyfield a quant à lui gagné ses cinq combats par knockout.
Tyson a été nommé « le boxeur exceptionnel » du tournoi, mais il a plus tard été battu par Henry Tillman à the Olympic box-off. Il n’a donc pu participer aux Jeux Olympiques en 1984.
Holyfield de son côté a défait Ricky Womack, assurant ainsi sa qualification aux Jeux Olympiques, où il a remporté la médaille de bronze après avoir perdu dans la controverse la demi-finale par disqualification.
Cependant, cette expérience vécue aux Jeux Olympiques a été grandement bénéfique pour Holyfield qui a affronté Tyson chez les pros 12 années plus tard.
Alors qu’il se préparait pour le premier combat en 1996, Holyfield avait été cité alors qu’il faisait référence à ce fameux sparring.
« The Real Deal » avait alors dit :
« Je lui ai botté le derrière ! Il ne va jamais oublier cela et moi non plus. »
