James J. Corbett

Biographie

James John « Gentleman Jim » Corbett (1866-1933) fut un boxeur professionnel Américain et un ancien champion mondial des poids lourds :

  • Il fit sensation dans son pays, lorsqu’il prit la mesure du légendaire, John L. Sullivan.
  • J.J Corbett avait une taille de 1,85 m et une portée de 73 pouces (185 cm).

 

En 1854, son père, Patrick Corbett, émigra de Ballycusheen, à Ballinrobe, dans le comté de Mayo en Irlande, pour s’installer aux États-Unis.

 

James Corbett retourna plus tard dans sa ville natale (Ballinrobe) en 1894. Parmi les faits marquants de sa visite, il eut notamment l’opportunité d’assister à des démonstrations de boxe, là où proviennent ses origines parentales :

  • La manière dont il se devait de procéder pour assister à l’événement résidait à faire un don pour soutenir l’église de Partry. où son oncle le Révérend, James Corbett, exerçait le ministère de pasteur.
  • Or, J.J Corbett offrit en plus des vitraux au bâtiment.

 

Plus tard, lorsqu’il retourna à San Francisco, il fut nommé entraîneur pour l’Olympic Club de San Francisco.

 

Surnommé « Gentleman Jim Corbett » par les médias, il fut diplômé de l’école secondaire sacré cœur, à San Francisco et même, selon certaines rumeurs, on dit qu’il eut une éducation collégiale :

  • Il s’est aussi adonné à une carrière d’acteur, performant dans divers formes de théâtres.

 

D’autre part, il est aussi appelé « le père de la boxe moderne », par son approche et ses innovations scientifiques en ce qui a trait à la technique de boxe :

  • Certains relatent que Corbett a métamorphosé la boxe professionnelle faisant d’elle une forme d’art plutôt qu’une rixe.

 

Un combat local de renom

Jackson - CorbettLe 21 Mai 1891, Corbett combattit Peter « Black Prince » Jackson ; combat qui suscita la frénésie chez les fans, ces deux boxeurs représentaient auprès du public, des icônes sportives provenant de la même ville :

  • Corbett et Jackson évoluait aussi à titre d’instructeur de boxe dans deux prestigieux clubs de boxe à San Francisco.
  • Ils se sont affrontés avec comme résultat, un no-contest après la 61e reprise.

 

L’issue du combat fut plus bénéfique pour la carrière de Corbett que celle de Jackson à ce moment, surtout depuis le règne du champion poids lourds, John L. Sullivan :

  • Ce dernier s’opposait ultimement à défendre son titre contre des boxeurs Noirs.

 

Le combat Jackson-Corbett eut un effet proéminent sur la scène nationale pour Corbett, et les fans voulaient maintenant un combat entre lui et Sullivan (le champion). Le tenant du titre accepta à contrecœur et le combat fut finalement officialisé :

  • Corbett s’engagea dans un camp d’entraînement rigoureux et il fut davantage confiant en ses chances après avoir mis les gants avec Sullivan dans une brève séance d’exhibition à San Francisco.
  • Le résultat du combat fut un no-contest après 61 rounds.

 

John L. Sullivan dépouillé de son titre

Corbett - SullivanLe 7 septembre 1892, à l’Olympic Club situé en Louisiane précisément à la Nouvelle-Orléans, Corbett remporta le titre mondial des lourds par mise hors de combat sur Sullivan au 21e engagement :

  • Le style de boxe scientifique de Corbett et ses jabs précis neutralisèrent les attaques agressives de Sullivan.

 

Jim Corbett ne défendit pas son titre à maintes occasions. On doit cependant se rappeler qu’il vivait dans une période de la boxe où les commissions et la régulation de ce sport étaient lamentables :

  • La boxe ayant été proscrite dans plusieurs États, cela devenait délicat d’organiser adéquatement un combat d’envergure.
  • De plus, Corbett attachait une grande valeur à son titre, car il représentait aussi un outil de promotion pour ses deux principales sources de revenus, soit sa carrière d’acteur et ses exhibitions de boxe.

 

Corbett fut un des premiers athlètes à apparaître sur une scène de boxe. Sullivan le précéda dans cette réalisation et depuis ce moment à saveur unique, un nombre toujours croissant de pugilistes enfiévrés se lancent dans la même aventure.

 

La seule défense de titre fructueuse de « Gentleman Jim » s’est faite le 25 Janvier 1894, lorsqu’il mit hors de combat Charley Mitchell, de Grande-Bretagne, en trois rounds.

 

Le 7 Septembre 1894, Corbett s’impliqua dans une des premières productions de boxe enregistrée dans un combat versus Peter Courtney :

  • Cela fut filmé au studio Black Maria, dans la ville américaine du New Jersey et fut produite par William K. L. Dickson.
  • Ce fut seulement le deuxième combat de boxe enregistré.

 

Un film mis en vente dans les cinémas

Corbett vs. FitzsimmonsJim Corbett perdit son statut de champion du monde des poids lourds en pliant l’échine face à Bob Fitzsimmons dans la ville de Carson City, au Nevada :

  • Corbett était en contrôle du combat, lors de la plupart des engagements, envoyant même Fitzsimmons sur le canevas lors du 6e round.
  • Mais en retrouvant ses sens, Fitzsimmons sévèrement coupé, fit tout pour changer le momentum.
  • Dans un renversement de situation, Fitzsimmons expédia au sol Corbett au 14e round avec un vicieux coup au corps dans la région du plexus solaire.
  • Corbett, malgré tous ses efforts, ne put se remettre sur ses pieds avant le compte de 10.

 

Le combat étalé sur une durée de plus d’une heure et demie fut mis en vente plus tard dans les cinémas sous le nom de The Corbett-Fitzsimmons Fight :

  • Cette production avait la particularité d’être le plus long film de leur temps.

 

Dévasté par la perte de son titre, Corbett, usant de ruse, fit tout ce qui était en son pouvoir pour persuader Fitzsimmons de faire un retour sur le ring :

  • Il était convaincu que son échec aux mains de Fitzsimmons reflétait un pur hasard, étant attribué en raison de son surentraînement, ce qui expliquait son manque d’énergie vers la fin du combat.

 

Peut-être que Fitzsimmons arborait dans le même sens, car même avec une bourse garantie de 30 000 $ fourni par le manager de Corbett, William Brady, Fitzsimmons chemina dans une autre direction, laissant de côté Gentleman Jim :

  • Peut-être aussi que cela sous-entendait un conflit entre lui et Corbett ; ce dernier d’ailleurs l’insulta publiquement, ce qui supposons-le, mit une barrière aux négociations en vue d’un second combat.
  • Fitzsimmons renonça donc sur ce que la plupart des adeptes du ring et les historiens considéraient comme étant le combat le plus convoité (Fitzsimmons-Corbett).

 

Une prestation honorable

En évitant Corbett, Ruby Robert opta plutôt pour affronter le puissant James J. Jeffries, un ancien partenaire de sparring de Corbett et un imposant poids lourd (même selon nos critères actuels) pour sa défense de titre :

  • Fitzsimmons lui causa des dommages en début de combat.
  • Mais au final, Ruby Robert, sous une rafale de coups, se fit ravir le titre au 11e round.

 

Jeffries finit par acquérir beaucoup de savoir-faire lors de son camp d’entrainement avec Corbett et c’est ainsi qu’il tissa des liens avec le manager de Corbett, William Brady :

  • Ce dernier qui fut mis en mode attente pendant le règne de Fitzsimmons, vit enfin une opportunité en or de mettre sur pied un combat CorbettJeffries.

 

Jeffries, Sullivan, CorbettFervent et fidèle adepte et manager de Corbett, Brady s’est retrouvé en mode réflexion au sujet de Gentleman Jim après sa performance peu reluisante contre Tom Sharkey :

  • Il en vint à la conclusion qu’à 34 ans, Corbett avait encore un peu gaz dans le réservoir, et il booka un combat au Seaside Arena, à Coney Island, New York.

 

Pendant que Jeffries travaillait sa technique de boxe lors de son entrainement, Corbett se prépara comme un spartiate, c’est-à-dire en ayant la fougue d’un soldat :

  • Il savait qu’avec sa vitesse et sa science de boxe, il pouvait combattre tout en cédant le centre du ring contre cet opposant plus gros et plus fort que lui.
  • Mais les faits demeuraient présents : il concédait un handicap de poids de 30 lbs, de force et d’âge (7 ans de différence).
  • Les facteurs clés demeuraient l’endurance et l’habileté à faire la limite de 25 rounds.

 

Les rounds initiaux du combat furent, selon les sources que nous avons, assez difficiles à départager :

  • Corbett suivit instantanément son plan de match et boxant scientifiquement pendant un certain moment. Gentleman Jim possédait un jeu de pied remarquable.
  • Jeffries, qui pour sa part, ne s’appuyait que sur son courage et sa résilience, se faisait atteindre à maintes reprises et ce, sans ripostes.

 

Au 20e round, le coin de Jeffries fut pris de panique. Brady, le manager, destitua Tommy Ryan de ses fonctions, et il endossa la commande en donnant simplement cet ordre direct à Jeffries : « Mets le KO ou bien tu perds le titre ! ».

 

Or ces mots résonnèrent aussi aux oreilles de Corbett :

  • Celui savait que s’il restait debout durant les cinq derniers rounds, il allait reconquérir de nouveau le titre mondial des poids lourds.

 

Jeffries se dispensa de boxer Gentleman Jim et se mit à le pourchasser avidement :

  • Recherchant des ouvertures. Corbett restait fidèle à son plan, c’est-à-dire bouger autour du ring et éviter de s’exposer. C’est ce qu’il fit jusqu’à la fin du 22e round.

 

À mi-chemin au 23e round, Corbett se pencha éviter une charge de Jeffries, et en rebondissant sur les cordes, il fut mis au sol d’un court et compact direct de la main arrière :

  • En un clin d’œil, tous ses efforts qu’ils l’avaient mené jusque-là, au 23e round, furent anéantis.

 

Corbett reçu tout de même le support du public comme jamais, après avoir été si proche de s’emparer du titre :

  • Toutefois, il perdit des plumes lors de son combat suivant ; un KO sur Kid McCoy au 5e round, dans un combat qui semblait truqué.
  • Corbett eut l’opportunité de livrer un second combat face à Jeffries, titre des poids lourds en jeu à San Francisco en 1903, mais à 37 ans, ses réflexes s’effritaient considérablement.
  • Après avoir survécu à une série de coups au corps au 2e round, son expérience lui permit de s’accrocher et de prolonger le combat, avant d’être finalement arrêté au 10e assaut.

 

Il se recycle dans une carrière d’acteur

Corbett acteurAprès avoir annoncé son retrait de la boxe professionnelle, Corbett arbora de nouveau le métier d’acteur dans des films à budget restreint :

  • On le vit aussi dans des tribunes où vers 1930, les artistes créaient des caricatures stéréotypées de personnes Noires.
  • D’autre part, il est l’auteur de son autobiographie sous le titre de « The Roar of the Crowd » qui deviendra ensuite une série adaptée en épisodes s’étalant en six semaines de Octobre à Novembre 1894.
  • L’année suivante on en fit un livre titré « True Tale of the Rise and Fall of a Champion ». Enfin, Hollywood en firent un film nommé « Gentleman Jim » ; l’acteur étant Errol Flynn.

 

En 1924, il mit amicalement les gants avec le futur grand champion Gene Tunney, un fervent admirateur du style scientifique de Corbett :

  • Tunney était stupéfait des habiletés du vieillissant Corbett dans le ring (on dit qu’il avait environ 60 ans).
  • Tunney alla même jusqu’à dire que la défensive de Jim était supérieure à celle de Benny Leonard.

 

Son décès

À son décès en 1933, Corbett fut enterré au cimetière de Cypress Hills, à Brooklyn, dans l’État de New-York.

Dès sa création, il fut élu à titre de posthume à l’International Boxing Hall of Fame.