Biographie

Adonis Stevenson Bio

Adonis « Superman » Stevenson, né le 22 Septembre 1977 à Port-au-Prince, en Haïti, est un résident et boxeur Québécois évoluant chez les rangs professionnels depuis 2006. Négligé un certain moment à 8 contre 1 par les pronostiqueurs à son premier combat de championnat du monde chez les mi-lourds, Stevenson créa une onde de choc dans l’industrie de la boxe, devant son public Montréalais, en infligeant un spectaculaire knockout dès le 1er round, à l’Américain, natif de la Caroline du Sud, Chad Dawson. Éventuellement, la célèbre publication, The Ring Magazine, allait lui décerner la plus haute distinction en le désignant aussi champion des mi-lourds.

 

Lors de sa carrière amateur, il devint chez les poids moyens, champion Québécois en 2004 et le meilleur boxeur amateur du pays en 2005-2006 en plus de mettre la main sur le titre National Canadien en 2005 et 2006. Rapidement, Stevenson fut reconnu pour sa force de frappe exceptionnelle. En 2005, il représenta le Canada dans un combat de championnat en Chine, où il s’inclina 37-20 contre le Cubain Emilio Correa Jr. L’année suivante, Stevenson rivalisa avec ses opposants lors des 18e Jeux du Commonwealth à Melbourne, en Australie, où il fut médaillé d’argent. En tant qu’unique médaillé Canadien dans ces Jeux, il s’inclina en finale contre le favori local Australien Jarrod Fletcher. En somme, il mit un terme à son parcours amateur avec une fiche de 33-5.

 

En septembre 2006, Stevenson entama sa carrière professionnelle sous la supervision du Groupe Yvon Michel (GYM).

 

 

Son parcours professionnel

Le 30 Septembre 2006, au Casino de Montréal, âgé de 29 ans, le cogneur Adonis « Superman » Stevenson (0-0-0) entama sur une bonne note sa carrière professionnel chez les super moyens, alors que son premier adversaire, un certain Mink Funk (0-0-0) allait connaître une brève apparition sur le ring :

  • Sur un faible crochet de droit effectuĂ© en contre, la courte soirĂ©e d’Adonis fut dĂ©jĂ  terminĂ©e alors qu’il enregistra une victoire par knockout avec 22 secondes d’écoulĂ©es au 1er round.

 

A. Stevenson vs. Dhafir Smith

Le 5 Avril 2008, toujours au Casino de Montréal, après avoir inscrit sur sa feuille de route 10 victoires consécutives, Stevenson (10-0-0, 7 KOs) allait disputer le titre vacant WBC Continental des Amériques des super-moyens face à un adversaire prenable pour tous les boxeurs de classe mondiale, soit le droitier Américain Dhafir Smith (20-16-6) :

  • Smith, qui est surtout un styliste, avait livrĂ© un combat nul Ă  Omar Pittman avant d’être stoppĂ© par Andre Ward au 6e assaut.

 

Après quelques rounds, où les deux boxeurs se livrèrent un combat d’échec prédominé par le jab, Stevenson augmenta son intensité en y allant de séries de coups dévastatrices au corps :

  • Smith qui peina Ă  retrouver son souffle alla deux fois au tapis au 4e round.

 

À la 5e reprise, devant un adversaire en piteux état, Stevenson mit fin à la confrontation en assénant un crochet de gauche sur les côtes de l’Américain.

  • Stevenson s’accapara du titre WBC Continental des AmĂ©riques des super moyens.



 

A. Stevenson vs. Anthony Bonsante

Le 1er Aout 2008, à la Gare Windsor des Pas Perdus, dans la ville de Montréal, le dangereux prospect gaucher, Adonis Stevenson (11-0-0, 8 KOs), défendit pour la première fois son titre WBC Continental des Amériques. Cette fois. il devait impérativement se défaire de l’Américain et résident du Minnesota Anthony Bonsante (31-9-3).

  • Bonsante Ă©tait un boxeur très moyen. Il s’était inclinĂ© face aux pugilistes de longues carrières tels Peter Manfredo Jr., Jesse Brinkley, Allan Green, John Duddy.

 

Lors du 1er engagement, Stevenson étendit subitement Bonsante sur le canevas à l’aide d’une gauche appliquée de plein fouet sur la tête de l’Américain :

  • ÉtalĂ© de tout son long tout en ayant les yeux complètement fermĂ©s, rien ne laissait prĂ©sager Ă  quiconque que Bonsante allait ĂŞtre en mesure de continuer.
  • De ce constat, l’arbitre Gerry Bolen mit fin au combat au dĂ©sagrĂ©ment de l’AmĂ©ricain.
  • Stevenson enregistra un KO Ă  46 secondes du 1er round.

 

A. Stevenson vs. Jermain Mackey

En ce début d’automne, le 25 Septembre 2009, dans l’arène du Centre Bell de Montréal, l’ascension d’Adonis Stevenson (12-0-0, 9 KOs) se poursuivit de belle lurette, alors qu’il s’attaqua au titre vacant WBC International des super-moyens. Pour l’atteinte de l’objectif, il dut donc croiser les gants avec un type provenant des Bahamas et qui n’était pas inconnu des adeptes Québécois, nul autre que le soldat de service gaucher, Jermain Mackey (18-3-0) :

  • En 2006, Mackey s’était inclinĂ© aux points face au Lavallois Jean Pascal.
  • De retour sur le ring après un accident de voiture, Stevenson reprit la forme lors d’un camp d’entrainement de trois semaines avec le champion du monde, le Danois Mikkel Kessler.

 

Avec à peine 20 secondes à faire au premier assaut, Stevenson trouva une faille sous la garde de Mackey en lui asséna un solide direct au foie :

  • Mackey, très combatif, encaissa difficilement le coup, mais il parvint tout de mĂŞme Ă  terminer le round sur ses jambes.

 

À la 3e reprise, Stevenson qui boxait avec confiance, s’approcha de son adversaire avec de mauvaises intentions. De cette manière, il pinça directement Mackey d’un uppercut sous le menton :

  • Coup que Mackey ne put aucunement anticiper.

 

À la fin du 4e engagement, Adonis y alla d’une séquence explosive en martelant sa proie de puissantes gauches qui ne pardonnent pas :

  • Mackey dĂ©bordĂ© comme jamais dans sa carrière, venait de frapper un train.

 

Au 5e round,  Mackey qui n’était pas revenu à lui, goûta amèrement à la clinique de boxe de Stevenson :

  • L’arbitre Adrio Zannoni n’hĂ©sita pas Ă  mettre instantanĂ©ment un terme au combat.

 

 

A. Stevenson vs. Darnell Boone I

Le 17 Avril 2010, au Wicomico Civic Center, dans la ville de Salisbury, Adonis Stevenson (13-0-0, 10 KOs), nouvellement associé au promoteur Lou DiBella, livra donc son premier combat aux États-Unis contre l’imprévisible et sournois boxeur natif de Youngstown, en Ohio, Darnell Boone (16-15-2).

  • Ă€ cet instant, Boone reprĂ©sentait de loin le dĂ©fi le plus dur Ă  relever dans la carrière de Stevenson.
  • Bonne avait toujours fait bonne figure face d’habiles boxeurs tels, Andre Ward, Enrique Ornelas, Jean Pascal, Curtis Stevens, Brian Vera, Erislandy Lara, Brandon Gonzales.

 

Au 1er assaut, Adonis, malgré une mauvaise préparation, contraignit Boone à visiter le canevas à deux occasions :

  • Ă€ ce moment, Stevenson cru que ce combat Ă©tait dans la poche.

 

Or au 2e assaut, Stevenson quelque peu nonchalant en défensive, Stevenson se fit atteindre par un dévastateur overhand de la main arrière qui entraîna la première chute de Stevenson en carrière :

  • Bien qu’il fĂ»t vraisemblablement en mesure de poursuivre l’affrontement, l’arbitre John Gradowski en dĂ©cida autrement.
  • Boone enregistra un TKO Ă  17 secondes du 2e round.

 

La version de Boone Ă  Ring TV

« Il avançait directement sur moi avec la ferme l’intention de me malmener autour du ring pour ensuite m’entraîner dans un coin et me mettre KO. »

« Je l’ai frappé à deux reprises, avec un uppercut et un crochet, avant que le premier round prenne fin. Je ne pense pas qu’il ait complètement récupéré de ces coups. Quand il est revenu à la charge au deuxième round, je l’ai atteint avec un flash jab suivi d’un overhand de la droite. C’était cela. »

 

A. Stevenson vs. Derek Edwards

Néanmoins, Stevenson (13-1-0, 10 KOs) réintégra les rangs du GYM, qui après avoir fait le point avec leur boxeur Québécois, tentèrent de remettre Stevenson sur la voie du succès. Le 4 Avril 2011, en cette demi-finale, au Centre Bell, diffusée par le fameux réseau ESPN, Adonis n’allait pas laisser filer une telle occasion de briller sur la scène, alors qu’il dut rencontrer un boxeur Américain de l’État de la Caroline du Nord, le méconnu Derek Edwards (25-1-0) :

  • Ce combat avait comme enjeu le titre vacant NABA des super-moyens. Ce titre auparavant dĂ©tenu par Kingsley Ikeke.

 

Après un premier round prédominé par les esquives, Stevenson trouva une ouverture entre la garde de l’Américain. Dès lors, Superman lui asséna une courte main gauche :

  • L’arbitre Jean-Guy Brousseau donna un premier compte Ă  Edwards.
  • Ce coup affecta d’une manière significative, les mouvements dĂ©fensifs de Derek.

 

Devant un adversaire en difficulté, Stevenson allongea scrupuleusement son jab pour préparer une seconde main arrière destructrice :

  • Cette fois, les dommages Ă©taient perceptibles sur le visage d’Edwards.

 

À la 3e reprise, la puissante gauche d’Adonis touchait à perpétuité :

  • Edwards montra beaucoup de volontĂ©, mais son corps ne suivait plus.
  • Derek fut brutalement stoppĂ© Ă  1:48 du 3e round.

 

A. Stevenson vs. Dion Savage              

Le 17 Septembre 2011, au MGM Grand, à Las Vegas dans l’État du Nevada, Adonis Stevenson (14-1-0, 11 KOs) fit un pas de plus pour aspirer aux plus grands honneurs. Cette fois, il allait faire face à un autre Américain natif de Flint au Michigan, le très ordinaire et inexpérimenté Dion Savage (11-1-0).

  • Savage Ă  son seul gros test en carrière face au Mexicain Marco Antonio Periban s’était fait passĂ© le knockout au 1er round.

 

Dès les premiers instants du premier assaut, Adonis n’accorda aucun répit à l’Américain.

  • Pour sa part Savage n’octroyait pratiquement aucunes rĂ©pliques.

 

Après avoir essuyé sa part de coups au corps, Dion s’affaissa subitement touché d’un uppercut sur la pointe du menton :

  • Le rĂ©putĂ© arbitre Tony Weeks, laissa Ă  Savage une dernière chance de poursuivre le combat.

 

Savage, se trouvant acculé dans un coin dans une position vulnérable, n’était donc plus en mesure de se défendre.

  • Weeks s’interposa donc sagement pour arrĂŞter le combat.

 

Place aux adversaires de classe mondial

A. Stevenson vs. Aaron Pryor Jr.

En ce 10 Décembre 2011, au Centre Bell de Montréal, le redoutable cogneur Adonis Stevenson (15-1-0, 12 KOs),  était fin prêt pour son premier vrai test en carrière, alors qu’allait affronter un pugiliste Américain de Cincinnati, en Ohio, le courageux et déterminé Aaron Pryor Jr (16-4-0). Ce combat avait comme enjeu les titres NABA et vacant WBO NABO des super moyens.

  • Pryor est un gĂ©ant de 6 pieds 4 pouces.
  • Cet AmĂ©ricain est le fils du l’ancien super-lĂ©gers et lĂ©gendaire artisan de la boxe, Aaron Pryor Sr.

 

Stevenson fut embêté par les long bras de Pryor Jr dans la première minute du combat, mais il surprit son opposant à la seconde minute de l’affrontement, qui visita le canevas sur un coup de puissance :

  • Pryor Jr se remit sur ses pieds tout en affichant un large sourire.

 

Et au 3e assaut, Stevenson mit ardemment Aaron sous de pression en ne lui offrant aucun répit :

  • Pryor Jr alla au sol pour la deuxième et troisième fois du combat.
  • Ă€ ce moment, Stevenson Ă©tait certain que physiquement, Pryor Jr n’était pas de taille.

 

Stevenson atteignit durement la cible à la fin du 5e round. Et l’Américain se montra chancelant.

  • Il en fit de mĂŞme au 8e engagement oĂą Aaron avait les jambes vacillantes en retournant dans son coin.

 

Au 9e round, Stevenson envoya au tapis Pryor Jr pour la quatrième fois. Dès cet instant, ses entraîneurs donnèrent l’ordre à l’arbitre Marlon B. Wright de mettre fin au combat :

  • DĂ©fait pour la cinquième fois, Pryor Jr saignait abondamment de la bouche et du nez.
  • Ce fut la seule dĂ©faite de Pryor Jr par KO Technique en carrière.

 

Suite à cette saisissante performance, Stevenson passa du 15e échelon, jusqu’au 2e rang selon l’IBF.

 

Stevenson défie Bute

Dès les instants qui suivirent le combat, Stevenson prit le microphone du ring pour défier publiquement l’invaincu et champion IBF Lucian Bute. Celui-ci était d’ailleurs présent lors de ce gala. Cependant, Interbox et Bute avait comme point de mire d’affronter le gagnant de la Classique du Super Six, c’est-à-dire Andre Ward ou Carl Froch.

 

« Superman » associé au légendaire entraîneur Emanuel Steward

« Adonis Stevenson est doté d’une incroyable force de frappe, détermination et intensité. Son intensité demeure la même du premier au dernier round, ce qui est inusuel, et il court chaque jour, en matinée et en soirée. Un jour, j’ai regardé par ma fenêtre et j’ai vu quelqu’un courir à travers la tempête. C’était Adonis. »

« Il habitait à 2-3 miles de ma résidence et c’est un dimanche. Il m’a dit qu’il s’ennuyait et qu’il était venu visionner des combats de boxe. J’ai entraîné plusieurs boxeurs, mais sa puissance et son intensité ne se sont pas normales. Je suis très excité à propos d’Adonis et je ne vois pas un seul 168 lbs, qui ne vivraient pas une expérience difficile dans le ring contre lui. Il deviendra définitivement un champion du monde, et ce, à sa première opportunité. »

« Je crois aussi qu’il a un des meilleurs promoteurs de boxe au monde. Je sais comment Yvon Michel gère ses boxeurs et comment il agit avec eux. »  – Emanuel Steward

 

A. Stevenson vs. Jesus Gonzales

Le 18 Janvier 2012, au Centre Bell de Montréal, sous la tutelle du mémorable Emanuel Steward, Adonis « Superman » Stevenson (16-1-0, 13 KOs) (WBA #7, WBC #13, WBO #12, IBF #15), avait donc une occasion en or d’épater les observateurs et surtout d’occuper une position importante sur l’échiquier dans le monde de la boxe. Sûr de ses moyens, son prochain objectif fut donc de s’accaparer du titre vacant IBF Intercontinental des super-moyens. Cette fois, il devait défaire le Mexicain Jesus Gonzales (27-1-0) (WBC #12, IBF #12).

  • Gonzales, pour sa part devint un prĂ©tendant Ă  ce titre Ă  la suite de son gain au dĂ©pend de son compatriote, le Mexicain Francisco Sierra.

 

Au 1er round, Stevenson, n’ayant qu’un seul objectif en tête, lança quelques bombes.

  • De cette manière, il toucha très durement Gonzales, qui dès la première main gauche encaissĂ©e, montra des signes dĂ©faillants sur son visage.

 

Quelques instants plus tard, Gonzales s’effondra, tête première sur le canevas, atteint d’une gauche appliquée avec une violence extrême.

  • C’en Ă©tait fait de Gonzales, qui en spasme, eut besoin de plusieurs secondes pour retrouver ses sens.
  • L’arbitre Marlon B. Wright mit instantanĂ©ment fin au combat au 1er round.

 

À la suite de ce triomphe, Stevenson âgé de 34 ans devint l’aspirant #2 pour le titre IBF détenu par Lucian Bute.

  • Carl Froch Ă©tait l’aspirant obligatoire au titre IBF dĂ©tenu par Lucian Bute.

 

A. Stevenson vs. Noe Gonzalez

Le 20 Avril 2012,  au Centre Bell de Montréal, dans un affrontement diffusé par le réseau ESPN, Adonis Stevenson (17-1-0, 14 KOs) (IBF #2, WBA #7, WBO #7, WBC #9) était en voie de disputer un affrontement contre un adversaire doté d’une condition physique impeccable et qui avait la ferme intention de défendre avec succès, à l’étranger, son titre WBC Argent des super moyens, le déterminé pugiliste Uruguayen Noe Gonzalez Alcoba (28-1-0) (WBC #2, IBF #4).

  • Noe Gonzalez Ă©tait sur une sĂ©quence de 13 victoires, tous avant la limite, mais cela, au dĂ©pend de boxeurs très ordinaires.
  • Le seul Ă©chec du boxeur de l’Uruguay (dĂ©faite aux points), fut dans un combat du championnat chez les poids moyens contre le tenant du titre WBA, l’Allemand Felix Sturm.

 

Au premier engagement, Stevenson, qui fut l’agresseur quasiment de bout en bout, dégaina quelques dangereux coups de puissance :

  • Mais sans atteindre de plein fouet la cible.

 

En étant sous les ailes d’Emanuel Steward, Stevenson montra déjà des habiletés techniques supérieures :

  • DotĂ© de meilleurs appuis sur sa jambe arrière gauche, Stevenson, davantage en Ă©quilibre, montrait une mobilitĂ© capitale pour aspirer aux plus grands honneurs.
  • De plus, en ayant le pied gauche si bien ancrĂ© au sol, sa force de frappe Ă©tait devenue, dès lors, inĂ©galĂ©e par quiconque.

 

Au 2e round, Gonzalez, touché d’un court crochet de gauche,  retraita sur les câbles :

  • Ă€ partir de lĂ , Stevenson dĂ©cerna un barrage de coups, dont un uppercut et un direct de la gauche.
  • Reconnu pour afficher des lacunes en dĂ©fensive, Noe Gonzalez, dĂ©jĂ  dans une situation prĂ©caire, ne put se sortir de cette tempĂŞte de coups.
  • L’arbitre Michael Griffin, malgrĂ© quelques objections de fans, mit sagement fin au combat.

 

 Stevenson captura le titre Argent WBC des super moyens :

  • Il devint ainsi l’aspirant #1 du titre majeur WBC dĂ©tenu par l’AmĂ©ricain Andre Ward.

 

A. Stevenson vs. Don George

Le 12 Novembre 2012, toujours au Centre Bell de Montréal, dans un combat éliminatoire pour le titre IBF des super-moyens, le cogneur le plus pur de la division, Adonis Stevenson (18-1-0, 15 KOs), avait un défi de taille à relever, alors qu’un vainqueur devait être départagé entre lui et le boxeur tenace de Chicago, l’Américain Don « Da Bomb » George (23-2-1).

  • George, n’était pas un boxeur appartenant Ă  l’élite, car sa technique de boxe nĂ©cessitait une retouche globale.
  • Par contre, Don, Ă©tant un boxeur astronomiquement dĂ©terminĂ©, et le fait qu’il traça lui aussi sa route jusqu’à cet Ă©minent combat Ă©liminatoire, ne constituait certainement pas un coup de dĂ©s.

 

Au 1er round, contre toute attente, Don George fit l’agresseur et Stevenson, qui lui, s’adapte rapidement aux styles de ses opposants, joua le rôle du contre-attaquant :

  • Stevenson, actif avec son jab, imposa rapidement le rythme du combat en touchant plus frĂ©quemment la cible.
  • Mais c’est vraisemblablement George qui plaça le meilleur coup du round, lorsqu’en ratant la cible de peu, Stevenson essuya une sournoise main droite.

 

Au 2e assaut, Stevenson versatile, assena de solides contres à son rival, qui malgré tout, ne montra aucun signe de vulnérabilité.

 

En cherchant à placer sa main droite, George dérangé par le haut volume de coups assenés par Stevenson, se devait de suivre son plan de match :

  • C’est-Ă -dire d’accepter une prise de risques en tentant de se faufiler Ă  travers les frappes de Superman.

 

Au 3e assaut, alors que Don se retrouvait à proximité de Stevenson, George lui octroya sa meilleure droite du combat :

  • Stevenson, touchĂ© par la suite une seconde fois, termina le round en force.
  • Puisque George Ă©tait encore frais, il n’était pas avantageux pour Stevenson de rentrer dans une guerre de coups, alors que George Ă©tait excessivement surclassĂ© par la science de boxe de Superman.

 

À la 5e reprise, Stevenson administra à l’Américain une gauche au corps précédée d’un jab qui créa cette ouverture :

  • Sur cette sĂ©quence, George reçu un premier compte de huit par l’arbitre Marlon B. Wright.
  • Dès la reprise des hostilitĂ©s, George atteint de nouveau au foie, allait ĂŞtre comptĂ© une seconde fois.
  • Mais, alors que Stevenson croyait son adversaire Ă  sa merci, Don, sous l’effet de l’adrĂ©naline, termina le round en force, en matraquant Ă©perdument Adonis de violents swings.

 

Dans les rounds médians, Stevenson commença à prendre une sérieuse option sur le combat, alors que l’intensité de George déclina de rounds en rounds :

  • Il faut dire que le stamina de Stevenson est une facette difficile Ă  contenir pour ses adversaires.
  • De ce fait, Ă  la 6e reprise, George, sĂ©rieusement malmenĂ© dans les câbles prit un 3e compte de Wright.

 

Au 10e engagement,  George moins éprouvé physiquement depuis le partiel relâchement de Stevenson réappliqua de nouveau son plan de match initial :

  • Or, les rĂ©flexes et le timing de l’AmĂ©ricain n’étaient plus les mĂŞmes qu’en dĂ©but de combat.
  • TouchĂ© durement sur une base rĂ©gulière, la stratĂ©gie n’était plus applicable.

 

Au 12e round, Stevenson, en excellente condition, chercha à mettre fin au combat :

  • BombardĂ© de frappes rĂ©currentes,  George qui jusque-lĂ  tenait son bout, dut abdiquer.
  • Par ce triomphe, Stevenson devint officiellement Ă©ligible Ă  disputer un combat pour le titre IBF.

 

A. Stevenson vs. Darnell Bonne 2

En cet événement principal de la soirée du le 22 Mars 2012, sur l’arène du Centre Bell de Montréal, le Québécois et aspirant obligatoire de l’IBF, Adonis Stevenson (19-1-0, 16 KOs) voulait dans un premier temps régler le cas de son prétentieux adversaire, l’Américain de l’Ohio, Darnell Bonne (19-20-3).

  • Bonne avait infligĂ© dans la controverse, la seule dĂ©faite de Stevenson par arrĂŞt de l’arbitre au 2e assaut.

 

Au premier engagement, Stevenson qui, vraisemblablement avait polie sa boxe sous la tutelle de Sugar Hill parvint, après quelques tentatives à acculer le sournois Américain dans un coin :

  • Boone, encore frais rĂ©pliqua avec hargne, mais Stevenson tant par le nombre que par la qualitĂ© des frappes avait un avantage marquĂ©.

 

Au 2e round, Boone, atteint de solides mains droites, ressentit davantage la puissance de Stevenson. En réaction à cela, Boone, ébranlé, fut contraint de se replier dans un coin :

  • DĂ©classĂ© techniquement dans les câbles Ă  courte distance, Boone tenta dĂ©sespĂ©rĂ©ment de placer sans signes prĂ©curseurs ses plus gros swings.

 

Lors du 3e round, Boone, le contre-attaquant au faible volume, assena de manière inusitée les plus gros coups dont un lourd crochet de gauche :

  • Boone reprĂ©sentait toujours une menace, mais Stevenson ne dĂ©roba pas de son plan de match.

 

À la 4e reprise, Boone y alla de solides explosions suivies en contre, qui dérangèrent quelque peu la façon de faire de Stevenson :

  • Boone a toujours Ă©tĂ© reconnu pour sa force de frappe dĂ©cente.
  • Mais, mis Ă  part ces attaques menaçantes, Stevenson, dans l’ensemble, Ă©tait en contrĂ´le du combat.

 

Après un 5e assaut difficile pour l’Américain, celui-ci fini par crouler sur une accumulation de frappes puissantes au 6e engagement :

  • Après le compte de l’arbitre Michael Griffin, Boone, acculĂ© dans un coin, octroya ses derniers swings avant d’être couchĂ© avec un uppercut suivi d’un direct de la gauche.
  • Boone mit une minute avant de se remettre sur pied.

 

Stevenson fut officiellement déclaré vainqueur par KO au 6e round.

 

A. Stevenson vs. Chad Dawson

Pour ce sensationnel  événement du 8 Juin 2013 au Centre Bell,  la vedette locale montante Adonis Stevenson (20-1-0, 17 KOs) (Ring Magazine #9) avait une opportunité en or d’aspirer aux plus grands honneurs chez les mi-lourds, alors qu’il se présenta au sommet de sa condition face au Champion WBC et The Ring,  l’Américain du Connecticut, « Bad » Chad Dawson (30-2-0, 17 KOs):

  • Il s’agissait probablement de la seule et unique chance pour Stevenson de pouvoir dĂ©tenir une couronne.
  • Chad Dawson venait de recevoir une clinique de boxe chez les super-moyens contre le champion de la Classique du Super Six, l’opportuniste Andre Ward.
  • En faisant osciller la balance Ă  174 ÂĽ lbs, Stevenson entra dans le ring avec son poids le plus Ă©levĂ© en carrière.

 

Au 1er round, alors que Dawson voulait montrer dès le début du choc, qu’il était le « boss » en occupant le centre du ring. Stevenson, qui vit une ouverture, sortit un dévastateur overhand de la gauche :

  • Dawson, remit sur ses pieds, avait considĂ©rablement de difficultĂ© Ă  rester en position verticale.
  • Par ce constat, l’arbitre Michael Griffin mit sagement fin au combat.

 

Stevenson devint, à sa première incursion chez les mi-lourds, champion du monde WBC et champion The Ring.

 

A. Stevenson vs. Tavoris Cloud

Le 28 Septembre 2013, à peine quelques mois après son fabuleux knockout au dépend du talentueux boxeur Américain natif de la Caroline du Sud, Chad Dawson, le champion de monde WBC des mi-lourds, Adonis Stevenson (22-1, 19 KOs) confirma sa réelle suprématie à l’échelle mondiale, alors qu’il infligea une retentissante correction à l’ancien champion IBF des mi-lourds, originaire de Tallahasee, dans l’État de la Floride, Tavoris Cloud (24-2, 19 KOs).

 

L’Américain à la volonté de fer aura donc tout tenté pour percer la défensive de Stevenson, mais, vraisemblablement, des carences flagrantes au niveau de la vitesse d’exécution de même qu’au chapitre de la précision allaient grandement jouer contre lui. Bien entendu, face à un cogneur la trempe de Stevenson, les erreurs, aussi minimes, soient-elles, sont toujours extrêmement coûteuses. Et Cloud, en paya le prix très tôt dans le combat, en étant assez sérieusement coupé aux yeux. Touché à profusion par la gauche de Stevenson, Tavoris Cloud se résigna à ne plus poursuivre le combat en demeurant dans son coin après le 7e assaut. De ce fait, Stevenson conserva pour la première fois ses titres WBC et Ring Magazine. L’arbitre de ce combat était l’homme de grandes occasions, Michael Griffin.

 

Cloud en était à son premier combat depuis son échec en Mars, face au légendaire Bernard Hopkins. Il avait auparavant défendu ardemment son titre contre l’Espagnol Gabriel Campillo en 2012.

 

Cloud amorça le combat en mode offensive à l’aide de jabs incisifs face au champion gaucher. Par ce constat, Stevenson parvint à contrer le prétendant au moyen d’éminentes gauches qui forcèrent Cloud réviser sa tactique.

 

Au deuxième engagement, Stevenson tout en montrant son jeu de jambes peaufiné, déclassa Cloud à tous les chapitres. L’Américain cherchait tant bien que mal à retreindre la distance qui le rendait si vulnérable face au champion. Une droite toucha la cible pour Stevenson vers la fin du round. Cloud tenta de lui rendre la pareille, mais une malencontreuse glissade au sol mit un terme à sa réplique.

 

Stevenson a maintenu le contrôle du combat à la 3e reprise, en boxant intelligemment, touchant Cloud avec son direct de la gauche tout en alternant ses tactiques; parfois il était l’agresseur et d’autres fois, il jouait intentionnellement le rôle de contre-attaquant. Mais une gauche du champion tôt au 4e, coupa Cloud à l’œil gauche.  En réaction à cette situation favorable, Adonis se mit fougueusement à poursuivre et marteler l’Américain. Cloud répliqua tant que possible avec des coups au corps, mais Adonis ne montra aucuns signes de ralentissement.

 

À l’opposé Cloud, touché à son tour plus durement au corps, réintégra son coin péniblement. De plus, le soigneur de Cloud travailla sur la coupure sur son œil gauche entre les rounds. Pour eux, il faillait tout faire pour tenter désespérément de créer un reversement de situation.

 

Les deux hommes reçurent un avertissement important pour des coups portés, alors que Griffin séparait les deux combattants lors du 5e assaut. À chaque fois que Cloud touchait Stevenson, la réplique du champion était toujours plus cinglante. À un moment particulier, Cloud se moqua de Stevenson en sortant son menton dans les dernières secondes de l’assaut pour déranger Stevenson, mais ce fut en vain. Cette lueur d’espoir n’allait être que de très courte durée avec ce qui allait advenir.

 

Stevenson administra deux incisifs coups au corps tôt au 6e engagement, alors que Cloud manquait plus que souvent sa cible de prédilection. Le boxeur Québécois, pour sa part, n’allait pas manquer d’opportunisme, en octroyant une longue gauche qui atteignit son point de mire de plein fouet, vers le milieu de l’assaut. À partir de là, Stevenson n’allait plus jamais être inquiété.

 

À la 8e reprise, Adonis causa chez son rival Américain une profonde coupure sur l’œil droit, pire que celle occasionnée précédemment sur l’œil gauche. Très mal en point lors de son piteux retour dans son coin, Cloud resta sur son tabouret pour de bon et son équipe acquiesça raisonnablement à ce que le combat soit arrêté.

 

Emanuel Steward avait donc vu juste quand il mentionna que Dawson et Cloud était fait sur mesure pour Stevenson. Superman aura donc eut le meilleur lors de ces deux combats de championnat et ce, avant la limite des 12 rounds.

 

A. Stevenson vs. Tony Bellew

Le 30 Novembre 2013, le champion du monde linéaire WBC des mi-lourds, Adonis Stevenson (23-1-0, 20 KOs), a été crédité d’une victoire par abandon au 6e round contre son aspirant obligatoire au titre, soit le Britannique Tony Bellew (20-2-1, 12 KOs). Acculé dans un coin, l’Anglais natif de Liverpool, qui avait su se tirer d’affaires dans la majeure partie du combat, a finalement craquer suite à une série d’effroyables gauches. Stevenson a procédé à sa deuxième défense de titre en l’espace de quelques mois. Rappelons, qu’il avait été couronné champion mondial au mois de juin suite à un retentissant knockout, au 1er round, au dépend de l’Américain Chad Dawson.

 

Bellew échoua donc dans sa seconde tentative de conquérir un titre majeur, alors qu’en Octobre 2011, il avait ultérieurement subi son premier échec contre son compatriote et ancien tenant du titre WBO, Nathan Cleverly (défaite majoritaire aux points).

 

Les deux premiers rounds ont été une partie d’échec. Bellew s’assurait d’avoir suffisamment d’espace pour manœuvrer tout en restreignant tant bien que mal les ouvertures en contre que Stevenson tentait de se créer. Alors que les deux boxeurs en vinrent aux coups à la fin du second engagement, Tony, atteint durement offrit dans la mesure du possible une réplique. Au 3e assaut, Bellew occasionna un saignement de nez au champion gaucher. Cela a semblé éveiller Stevenson. Avec Bellew dans les câbles, Adonis se mit à trouver ses repères, alors que quelques-uns de ses coups de puissance touchèrent leur but. À ce moment, l’aspirant montra ses premiers signes de vulnérabilité.

 

Au début du 4e engagement, la défensive de Bellew montra des failles, mais l’Anglais tenait son bout. Stevenson alla même au tapis, mais l’arbitre jugea qu’il s’agissait d’une perte d’équilibre. Alors que le combat regagna en intensité, Stevenson reprit le momentum du combat en touchant son rival avec une série de gauches, alors que la riposte de Bellew était plutôt timide.

 

À la 5e reprise, Bellew, sous pression, continuait par mesures préventives à retraiter en défensive, mais aussi peut-être pour tenter, sans signes apparents, de piéger Stevenson en contre-attaque. Trois gauches de Stevenson se frayèrent un chemin jusqu’au but, mais celui-ci alla ensuite céder un peu de terrain en encaissant une droite. Les deux boxeurs eurent par la suite quelques petits moments propres à eux.

 

Lors du 6e round, l’entraîneur d’Adonis, Sugar Hill, semblait un peu préoccupé par le manque apparent de focus de son protégé. Mais enfin, Superman, qui ne voulait pas prolonger sa journée de travail, toucha directement la cible avec sa gauche et l’arbitre, Griffin, après avoir décerné un compte de huit à l’aspirant, allait presque aussitôt mettre fin aux hostilités à 1:50 du 6e round.

 

A. Stevenson vs. Andrzej Fonfara

Le 24 Mai 2014, dans son combat le plus dur depuis qu’il trône au sommet des mi-lourds (175 lbs), le champion de monde WBC et The Ring, Adonis « Superman » Stevenson (24-1-0, 20 KOs), qui a bénéficié de l’appui de ses supporteurs Québécois, a enregistré des knockdowns au 1er et 5e engagement avant de se sortir de l’embarras au 9e assaut. Il a finalement remporté une décision unanime sur son challenger Polonais de 26 ans et résident de Chicago, Andrzej Fonfara (25-3-0, 15 KOs), au Centre Bell de Montréal.

 

Stevenson a donc procédé pour la troisième fois à la défense de ses couronnes The Ring et WBC, acquises lors de sa remarquable victoire sur l’Américain Chad Dawson en Juin 2013. Fonfara en était à son premier combat de championnat du monde. L’arbitre désigné pour ce combat excitant était Frank Garza.

 

Au début des hostilités, Fonfara ne s’est pas montré craintif face au champion, en se ruant sur lui. Stevenson s’est rendu compte qu’avait un défi de taille, au moment où le Polonais a placé sa première droite, alors qu’il n’y avait à peine que 30 secondes d’écoulées au 1er assaut. Mais Stevenson s’est aussitôt mis en marche en répliquant avec une gauche. Et alors que Fonfara croyait avoir trouvé son rythme, Stevenson, tel un vrai champion, a fait basculer le momentum du combat, lorsque le Polonais s’est fait surprendre par une gauche de Superman. Andrzej a donc reçu un premier compte de la part du troisième homme sur le ring.

 

Le challenger s’est de nouveau porté à l’attaque dès le début du 2e round en touchant Adonis avec une droite suivie de deux autres coups isolés. Stevenson, qui a dû assumer le rôle de contre-attaquant, s’est par contre montré plus précis que son adversaire à ce qui a trait aux coups de puissance.

 

Une fois de plus, ce fut Fonfara qui a initié les échanges au début de la 3e reprise parfois en bloquant les frappes de Stevenson, qui parvenait encore à dénicher des ouvertures entre la garde du Polonais. Fonfara est tout de même parvenu à contrer une frappe de Stevenson au corps à l’aide d’une gauche à la tête, mais le champion d’un signe de tête indiqua qu’il n’était aucunement importuné. Fonfara avait été moins touché par la gauche de Stevenson que lors des rounds précédents, mais Stevenson plus alerte, a continué d’accroître son avance aux points en terminant le round en force.

 

Le 4e assaut a été assez partagé, alors que l’intensité du combat s’était momentanément estompée. Fonfara avait bien entamé ce round en travaillant autour du jab, mais la rapidité et les mouvements défensifs de Stevenson allaient, une fois de plus, faire la différence. Une gauche d’Adonis a fait grimacer Fonfara quelque peu. Toutefois, Andrzej ne s’en ai pas laissé imposer lui qui en demandait toujours plus.

 

Au 5e assaut, Stevenson a enregistré une deuxième knockdown résultant de lourds coups au corps. Le champion a poursuivi sur sa lancée à la 6e reprise. Or, Fonfara a montré une force de récupération exceptionnelle; ce qui explique pourquoi, il est ce type de boxeur dont il faut se méfier jusqu’à la toute fin.

 

Le momentum du combat bascula subitement à la 7e reprise, dans ce qui fut l’un des meilleurs rounds pour l’Américain d’origine Polonaise. En appliquant une pression continuelle tout en se maintenant occupé, Fonfara se montra apte à toucher plus fréquemment Stevenson, qui avait besoin de refaire le plein d’énergie, lui qui par moments, avait la bouche ouverte. Il faut dire que le champion avait déployé passablement d’efforts après avoir assené en grande quantité des coups de puissance lors des six premiers rounds. Cette tendance s’est maintenue au 8e et 9e engagement. Durant cette période, Fonfara a montré pourquoi il est l’un des meilleurs aspirants chez les mi-lourds.

 

Au 9e assaut, une droite du boxeur de Chicago toucha Stevenson, qui déjà hors d’équilibre, fut contraint de visiter pour une rare fois le canevas. Néanmoins, Superman termina le round sans être réellement en danger, lui qui se retrouvait à court d’énergie mais qui n’avait pas perdu ses sens. Stevenson et son équipe devait cependant trouver une solution pour freiner les ardeurs de Fonfara.

 

Et, en étant attentif aux recommandations de son entraîneur Sugar Hill, Adonis est revenu en force au 10e engagement, exploitant la zone vulnérable de Fonfara, soit la portion inférieure du corps. Andrzej s’est cependant permis de narguer la foule lorsqu’elle a cru qu’il était à son tour dans l’embarras.

 

Reste que le Polonais n’avait plus la même fougue que lors de trois rounds précédents. Fonfara a été quelque peu sur les talons au 11e round, mais il faut dire que le Polonais demeurait assez compétitif. Fonfara tentait de protéger la portion basse de son corps avec ses coudes ce qui explique pourquoi il n’était pas aussi actif qu’il l’aurait souhaité. Néanmoins il a montré une superbe condition physique.

 

Au round final, Fonfara avait besoin d’un knockout, mais il ne s’est jamais concrétisé. Les deux boxeurs ont cependant livré un combat à couper le souffle. Dans cette dernière reprise, Fonfara a porté les meilleurs coups, mais ils n’avaient plus le même impact; ce qui a résulté des nombreux coups que Stevenson a porté au corps tout au long de l’affrontement.

 

Les juges ont donc remis des cartes des cartes de 115-110, 115-110 et 116-109 en faveur du champion linéaire, qui exténué, a pleinement savouré son triomphe.

 

Stevenson a déclaré après son combat qu’il s’était blessé à la main gauche, ce qui a altéré sa puissance, mais il a tout de même accordé du crédit au challenger :

« Je me bats contre les gars qui font partie du Top et j’accepte tous les challenges. »

 

Au sujet de sa visites sur le canevas survenue au 9e assaut, Stevenson a déclaré :

« Je suis revenu fort, parce que je suis un vrai champion. »

  

Pour sa part, Fonfara s’est résolu à livrer ses impressions, notamment en ce qui concerne le fait qu’il est resté compétitif malgré ses deux knockdowns qui sont survenus tôt dans ce choc :

« J’ai survécu, parce que j’ai toujours eu le cœur de me battre. »

 

Le challenger a ensuite donné tout le crédit au champion pour sa performance livrée :

« Ce soir, Stevenson a été le meilleur. Mais je suis jeune, Je n’ai que 26 ans. Un jour, je deviendrai champion du monde. »

 

A. Stevenson vs. Dmitry Sukhotsky 

Le 19 Décembre 2014, le Québécois Adonis Stevenson a stoppé le Russe Dmitry Sukhotsky à 2:42 du 5e round pour ainsi conserver aisément ses titres WBC et The Ring des mi-lourds, Vendredi soir, dans la ville de Québec, au Canada.

 

Stevenson (25-1-0, 21 KOs) a occasionné quatre knockdowns à Sukhotsky; une fois au 2e round et trois fois au 5e assaut. À mi-chemin au 5e round, Stevenson a envoyé le Russe, mis rudement à l’épreuve, au sol avec un direct de la gauche. Dès ce moment, c’était le début le début de la fin pour l’aspirant. Sukhotsky est immédiatement retourné sur le canevas et alors qu’il a semblé quelque peu avoir récupéré des coups puissants de « Superman », le Russe a été finalement anéanti de plein fouet par une autre gauche tout près de la pointe du menton.

 

Stevenson a amorcé le combat avec précaution lors des rounds d’ouverture, en se servant initialement de son jab de la droite pour étudier les mouvements défensifs de son adversaire, qui redoutait sa puissance. Au fur et à mesure que le combat progressait, le Québécois d’origine Haïtienne qui gagnait en assurance atteignait la cible de plus en plus, et ce qui devait se produire, arriva; Stevenson survolté par sa domination a placé la gauche fatale.

 

A. Stevenson vs. Sakio Bika

Le 4 Avril 2015, Adonis « Superman » Stevenson a défendu avec succès ses couronnes mondiales WBC et The Ring des mi-lourds. Stevenson (26-1-0, 21 KOs) l’a emporté unanimement avec des pointages de 115-110, 116-110 et 115-111, ce qui, à première vue, nous laisse croire que le combat a été âprement disputé. Or, par moments, Bika a connu des séquences un peu encourageantes, mais une fois que Bika a eu à subir son deuxième knockdown, alors à partir de ce moment, Stevenson a beaucoup gagné en confiance.

 

La plus grande arme de Stevenson a toujours été principalement son direct de la gauche, mais il en a aussi intelligemment fait usage au corps. Adonis était clairement un meilleur combattant que Bika (32-7-3, 21 KOs), qui lui, cherchait à se créer des ouvertures à courte distance. La seule chance de Bika était de surprendre Stevenson avec ses coups de puissance ou bien de rudoyer le champion dans le but de l’affaiblir. Il a tenté les deux approches et il a porté de bons coups, mais Stevenson n’a jamais montré des signes de vulnérabilité.

 

Stevenson a été crédité d’un knockdown questionnable au 6e round, mais par contre, le second Knockdown obtenu dans les dernières secondes du 9e assaut était tout à fait légitime et a eu une incidence sur l’allure du combat à l’avantage de Stevenson. Mais Bika qui connait tous les astuces du métier, est tout de même parvenu à atteindre la limite des douze rounds, comme il l’a toujours fait.

 

A. Stevenson vs. Thomas Williams Jr.

Le 29 Juillet 2016, Adonis Stevenson a dû être à son meilleur, dans la ville de Québec, alors qu’il affrontait un adversaire gonflé à bloc, soit Thomas Williams Jr.. Mais Stevenson, reconnu pour avoir des roches dans ses gants, a mis knockout Williams au 4e round. Cette brillante victoire fait encore de lui le champion WBC des mi-lourds.

 

Stevenson (28-1-0, 23 KOs) a étendu pour une première fois Williams (20-2-0, 14 KOs) avant la fin du 1er round suite à une main gauche sur la portion arrière de la tête de l’aspirant, mais ce fut une frappe légale et un « clean » knockdown. Williams a tenté de renverser le cours des choses au 2e assaut. Dans ce round, l’Américain, qui a su trouver un certain rythme, a eu sa part de succès sans toutefois mettre réellement en danger le champion.

 

À la 3e reprise, Williams a voulu poursuivre ce qu’il avait entrepris, mais Stevenson est revenu fort pour faire mal au challenger dans la dernière portion du round.

 

Le 4e engagement s’est amorcé avec un coup accidentel sous la ceinture de la part de Stevenson et lorsque l’action a repris, il était devenu évident que les deux pugilistes avaient décidé d’ouvrir la machine et d’en finir le plus rapidement possible, mais un seul allait éventuellement être en mesure de tenir.

 

Ce fut donc Stevenson qui est finalement ressorti victorieux de cette courte guerre, mais cela est prévisible lorsque deux dangereux cogneurs s’affrontent. Après un mixte de coups au corps et une gauche percutante à la tête, Williams s’est affaissé tête première sur le canevas. Il n’a pu battre le compte de 10.

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Last Update: février 6, 2018

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