Biographie

Carlos Monzon (7 Août 1942 – 8 Janvier 1995) a été un boxeur professionnel Argentin qui a détenu le statut de champion incontesté des poids moyens durant 7 années.

Il a défendu avec succès à 14 reprises son titre, et non seulement il est largement perçu comme étant l’un des meilleurs poids moyens de l’histoire mais aussi comme l’un des meilleurs boxeurs de tous les temps.

Reconnu pour sa rapidité, pour sa bonne force de frappe, et pour la cadence élevée qu’il imposait à ses rivaux, Monzon a terminé sa carrière avec une fiche de 87-3-9 avec 59 knockouts :

  • Chacune de ses trois défaites sont survenues tôt dans sa carrière, et elles ont toutes été vengées.

Introduit à l’International Boxing Hall of Fame en 1990, il a été choisi par The Ring magazine, en 2002, en tant que 11e plus grand combattant à avoir œuvré dans les 80 dernières années, et il désigné comme le meilleur poids moyen à avoir combattu au cours des 50 dernières années, en 2011.

Depuis Janvier 2018, Monzon détient le deuxième plus long règne en tant que champion unifié dans l’histoire des poids moyen alors qu’il a réalisé 9 défenses consécutives.

Les Argentins ont énormément aimé voir à l’œuvre Monzon tout au long de sa carrière :

  • Son charisme et sa vie violente étaient avidement couverts par les médias et les gens en Argentine.

Il a été cependant plusieurs fois accusé de violence domestique auprès de ses deux femmes et auprès de ses nombreuses maîtresses, et il a aussi battu des paparazzis :

  • Accusé d’avoir tué sa femme Alicia Muciz, à Mar del Plata, en 1988, l’ex-champion a reçu une sentence d’emprisonnement de 11 années.

Il est décédé, en Janvier 1995, d’un accident de voiture durant un weekend de furlough.

Sa vie

Monzon est né dans la ville de San Javier, en Argentine. Ses parents furent Roque Mozon et Amalia Ledesma. Monzon a été élevé dans la pauvreté avec douze frères et sœurs.

Lorsque Monzon était âgé de six ans, sa famille s’est installée à Barranquitas, un pauvre quartier de Santa Fe (la capitale de Santa Fe Province).

Afin de venir en aide à sa famille, il a quitté l’école alors qu’il était en 3e année pour occuper différents emplois tels cireur de chaussures, camelot et livreur de lait. Dès son enfance, il a montré de l’intérêt pour la boxe.

À l’âge de 16 ans, il a fait la rencontre de Zulema Encarnacion Torres avec laquelle il a eu son premier fils, Carlos Alberto Monzon.

Plus tard, le 11 Mai 1962, il s‘est marié avec Mercedes Beatriz Garcia surnommée « Pelusa » :

  • Ils étaient à ce point pauvres qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent pour obtenir un certificat de mariage.
  • Ils ont eu ensemble trois enfants : Silvia Beatriz, Abel Ricardo et Carlos Raul (qu’ils ont adopté).

Il fait ses débuts à la boxe

Monzon a livré son premier combat amateur, le 2 Octobre 1959 :

  • Ce premier combat s’est terminé par un match nul.

Trois années plus tard, après avoir compilé une fiche amateur de 73-6-8, il est devenu un boxeur professionnel. Son premier combat professionnel s’est tenu le 6 Février 1963 :

  • Il a mis knockout ses opposant au 2e round.

En 1966, il a remporté le titre Argentin des poids moyens.

En 1967, il a mis la main sur le titre Sud-Américain des poids moyens.

Après ce succès, le promoteur de boxe Argentin, Juan Carlos Lectoure, l’a poussé à s’illustrer sur la scène de boxe internationale en organisant des combats avec des boxeurs étrangers tels Douglas Huntley, Charles Austin, Johnny Brooks, Harold Richardson, Tommy Bethea, Manoel Severino et Eddy Pace.

Le champion de monde des poids moyens, Nino Benvenuti, avait eu jusque-là une brillante carrière en étant champion dans deux divisions de poids :

  • Il avait aussi obtenu deux victoires en 3 combats versus un boxeur ayant fait sa renommée, Emile Griffith.
  • Il avait été défait par l’Américain Tom Bethea, en Australie, avant de venger son échec face à ce même boxeur en Yougoslavie.

Personne ne s’attendait à ce que Monzon puisse vaincre Benvenuti dans leur match (peu de gens savaient qui il était).

Au cours de cet affrontement, Monzon a appliqué de la pression sur Benvenuti dès le début, et au 12e round, une main droite appliquée parfaitement a touché le menton de Benvenuti, et le titre a alors changé de mains.

Monzon a aussi battu Benvenuti dans un rematch, cette fois en seulement trois rounds, à Monte Carlo, lorsque les seconds de Benvenuti ont lancé la serviette.

Un grand champion du monde

En 1971, Monzon est devenu seulement le deuxième combattant à avoir stoppé un boxeur qui a été trois fois champion du monde Emile Griffith, au 14e round, et il l’a plus tard surclassé dans un duel serré qui a atteint la limite des 15 rounds.

Avant ce combat, Monzon avait été forcé de livrer 3 rounds de sparring en plus de courir 15 miles pour faire le poids à la pesée.

Monzon a ensuite obtenu une victoire sur le puncheur natif de Philadelphie, Bennie Briscoe, en passant à travers un éprouvant 9e round duquel Briscoe a presque enregistré un knockout.

Monzon a aussi obtenu des knockouts sur le champion Européen Tom Bogs (au 5e round), un knockout au 7e round sur le boxeur Cubain-Mexicain José Mantequilla Napoles, et un knockout au 10e round sur le dur boxeur de la Nouvelle-Orléans, Tony Licata, au Madison Square Garden, dans ce qui fut le seul affrontement de Monzon disputé aux États-Unis.

Monzon a été dépouillé de son titre de championnat par le WBC, en 1975, pour ne pas l’avoir défendu face à son challenger obligatoire, Rodrigo Valdez :

  • Valdez, un Colombien, avait remporté le titre WBC alors que Monzon avait conservé son titre de championnat WBA.

En 1976, les deux se sont finalement affrontés dans un duel champion vs. champion.

Le frère de Valdez avait été fusillé à mort une semaine avant le combat, celui-ci avait alors perdu tout entrain pour son combat.

Néanmoins, le combat a eu lieu puisque les deux boxeurs étaient sous contrat. Le duel s’est tenu à Monte Carlo :

  • Monzon a infligé à Valdez une défaite, en remportant le combat de 15 rounds par décision unanime, unifiant du coup les titres à nouveau.

Du fait qu’il manquait de challengers de qualités, Monzon s’est vu offert une grosse bourse pour combattre une fois de plus le Colombien. Le second combat a été totalement différent. Monzon vs. Valdez 2 a été un classique :

  • Valdez est sorti en lion cette fois. Au 2e round, un direct de la droite sur le menton a mis Monzon au sol pour la première et unique fois de sa carrière toute entière.
  • Valdez s’est bâti une avance durant la première partie du combat.
  • Monzon, cependant, est cependant revenu en force et il a outboxé Valdez durant les huit derniers rounds triomphant ainsi par décision unanime. Il avait du coup réalisé une 14e défense de titre.

Il se retire au sommet

Monzon s’est retiré de la boxe après sa seconde défense de titre face à Valdez. Il a mis fin à son parcours professionnel avec une fiche de 87 victoires, seulement 3 défaites, dont 59 knockouts :

  • Ses seules défaites ont été aux points tôt dans sa carrière.

En 2003, il a été nommé par The Ring magazine comme l’un des 100 plus durs puncheurs de tous les temps.

BoxRec le classe en tant que 2e meilleur poids moyen de tous les temps après Sugar Ray Robinson.

Suite à la victoire sur Mantequilla Napoles, Angelo Dundee a dit :

« Monzon est un boxeur complet. Il peut boxer, il peut frapper, il peut penser, et son jeu lui permet de tout faire. »

Avant son retrait, en 1974, il joué le rôle d’acteur dans plusieurs films Argentin, qui n’ont se sont pas avérés un succès à la télé.

Un monument de lui se tient à Santa Fe, en Argentine.

Sa vie personnelle

Monzon a été immensément populaire durant sa carrière. Pendant les combats de Monzon, l’Argentine restait immobile, il n’y avait pas de trafic dans les villes, et toutes les chaînes de télé là-bas et radio suivaient le combat.

Lors de l’enregistrement du film La Mary, il a fait la rencontre de la célèbre actrice Susana Giménez. Ils ont eu ensemble une relation tumultueuse qui a provoqué le divorce de Monzon.

Dès lors, sa personnalité séduisante et sa vie ponctuée de violence ont fait en sorte qu’il a été avidement suivi pas les médias. Il a fait une tournée en Amérique Latine et en Europe avec des modèles et actrices provenant de l’Argentine et de l’Italie.

Alors qu’il était toujours champion, un côté sombre de Monzon a commencé à émerger. En 1973, Monzon a été fusillé dans la jambe par se femme, ce qui a nécessité une chirurgie de sept heures pour enlever la balle.

En 1975, il a débuté une relation très médiatisée avec Susana Giménez ; ils s’étaient auparavant rencontrés en 1974, pendant le tournage du film de suspense La Mary qui a été réalisé par Daniel Tinayre, duquel les deux ont joué le rôle de mari et femme.

Monzon éprouvait une haine pour les paparazzis qui rendaient public ses affaires. Il a été en Italie avec Giménez pour jouer un rôle dans un film, et il s’est mis à voyager davantage avec elle principalement au Brazil et dans le reste de l’Amérique Latine, faisant en sorte qu’il a été vu avec elle, même s’il était déjà marié. Il a été accusé de violence domestique et d’avoir battu des paparazzis.

Rapidement, les actes de brutalité qu’il infligeait à Giménez ont été rendu public. Monzon a été maintes fois détenu par la police. Giménez a commencé a porté plus souvent des lunettes de soleil, présumément pour dissimuler ses ecchymoses, et plusieurs fois, les paparazzis ont dû être hospitalisés pour avoir été battu par l’immaitrisable Monzon. Durant cette période, Monzon a divorcé d’avec sa femme.

Susana Giménez l’a quitté en 1978, Après cette séparation, la vie privée de Monzon s’est déroulée plutôt discrètement.

En 1979, il a fait la rencontre du model d’Uruguay, Alicia Muniz, avec qui il a eu une relation ponctuée de hauts et de bas durant plusieurs années. Ils se sont finalement mariés et ils ont eu un enfant ensemble, Maximiliano Roque.

Mais ses actes violents ont continué. En 1988, alors qu’il prenait des vacances dans la ville de Mar del Plata, avec une discussion animée, il a battu Muniz en la suivant jusqu’au balcon de leur appartement situé au deuxième étage et, semble-t-il pendant un conflit, il l’aurait lancée hors du balcon pour ensuite sauter après elle. Selon une investigation, Monzon l’aurait étranglé, l’aurait prise, et l’aurait poussée en dehors du balcon et l’aurait tuée après l’avoir suivie dans sa chute, blessant son épaule.

En 1989, il a été reconnu coupable d’homicide. Il a reçu une sentence de 11 années de prison.

En 1995, Monzon s’est vu accordé un weekend de furlough au moment où il purgeait sa peine au Carcel de Las Flores (une prison), à Santa Fe Province, pour visiter sa famille et ses enfants.

Le 8 Janvier 1995, alors qu’il était en train de retourner en prison après le weekend, lui et un passager, Geronimo Domingo Mottura, ont été tués sur le coup quand le véhicule a fait un tonneau tout près de Santa Rosa de Calchines. L’autre passagère, la belle-sœur de Monzon, Alicia Guadalupe Fessia, a été blessée.

Même dans la mort, Monzon a attiré une foule. Des milliers de gens ont chanté « Dale campeon » (« Go champ ») durant ses funérailles.

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Last Update: mai 24, 2019

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