Biographie

Ali first

Les Faits en bref de la carrière de Muhammad Ali

Muhammad Ali est l’aîné d’une famille de deux fils :

  • Son frère, Rahman Ali, a aussi évolué dans la division des poids lourds.
  • M. Ali est le père de l’ancienne championne du WBC, Laila Ali et l’oncle de l’ancien Champion USBC des lourds-légers, Ibn Ali.

 

Ali childÀ l’âge de 12 ans, Ali et son ami sont allés au Columbia Auditorium pour prendre part à un spectacle, où les hot dog et le popcorn étaient accessibles aux résidents de Louisville, dans l’État du Kentucky. Une fois le repas terminé, sur le chemin du retour, Ali s’est aperçu qu’il s’était fait voler sa bicyclette :

  • Furieux, Ali s’est alors dirigé au Columbia Auditorium pour rapporter le crime à l’officier de police, Joe Elsby Martin, qui a aussi exercé les fonctions de coach de boxe au Columbia Gym.
  • Lorsqu’Ali lui eu mentionné qu’il avait l’intention d’infliger une correction au voleur, Martin lui a alors recommandé d’apprendre à se battre. Quelques jours plus tard, Ali débuta son entraînement au Martin Gym.

 



Ali s’est aussi entraîné avec Fred Stoner, un entraîneur Africain-Américain qui offrait ses services au Grace Community Center, à Louisville. Une fois qu’Ali est devenu champion, Ali lui a lancé des éloges en soulignant :

  • « Il m’a enseigné tout ce que je sais. »

 

Ali a gradué au Central High School, à Louisville avec une moyenne de (D-) :

  • Au final il a été classé 376e parmi un groupe de 391 élèves.

 

Après qu’Ali eu expérimenté un dur vol vers San Francisco pour les Jeux Olympiques de 1960, il a commencé à avoir peur des vols :

  • Il a visité un magasin de surplus militaire et il a acheté un parachute, avant de s’envoler pour Rome pour les Olympiques.
  • Il a porté son parachute tout au long du vol en destination de Rome.

 

Dans son autobiographie de 1975, The Greatest, My Own Story, Ali a déclaré qu’il avait lancé sa médaille d’or dans la rivière d’Ohio, après qu’un restaurant lui eu refusé le service sous prétexte qu’il n’était pas un blanc :

  • Mais un certain nombre de biographes en sont venus à la conclusion que cette histoire est fausse – que Ali a égaré sa médaille ou qu’il l’aurait perdu.
  • Ali s’être fait remettre, en remplacement, une autre médaille au Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996.

 

Ali est l’un des quatre champions du monde natif de Louisville, Kentucky :

  • Les autres étant Marvin Hart, Jimmy Ellis et Greg Page.

 

Peu de temps après avoir remporté le titre Mondial des poids lourds au dépend de Sonny Liston, le 25 Février 1964, Ali a annoncé qu’il était devenu un membre de la Nation de l’Islam et de ce fait, il a changé pour Muhammad Ali (alors que son nom à la naissance était Cassius Clay). :

  • Ce nom lui a été attribué par le Leader de la Nation de l’Islam, Elijah Muhammad.
  • Dans le langage Arabe, Muhammad signifie « Digne de Louange » tandis qu’Ali signifie « Très Haut ».

 

Le 14 Septembre 1964, Ali a été dépouillé de son titre WBA, puisqu’il avait signé pour se battre contre Sonny Liston dans un combat revanche :

  • Le contrat qu’il avait eu à signer avant le premier combat incluait une clause de retour, alors que la WBA n’approuvait pas cela.

 

Le combat revanche Ali-Liston était originairement schedulé pour le 16 Novembre 1964, à Boston, dans l’État du Massachusetts :

  • Mais cet affrontement a été reporté, après qu’Ali a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence pour une hernie.

 

Le stade de développement d’Ali était 1-Y :

  • Une forme physique appropriée, mais il était exempté de faire son incursion dans l’armée, parce que ses résultats au test d’intelligence étaient plus faibles que le minimum requis par l’organisme.

 

Mais en 1966, l’armée s’est montré plus souple pour les tests et Ali a été reclassé 1-A, ce qui le rendait éligible à faire partie de l’armée. Ali fit appel pour une exemption, en déclarant qu’il était un objecteur de conscience et que cela se basait sur ses croyances religieuses :

  • Après avoir reçu trois refus, Ali demanda une induction le 28 Avril 1967. Il a refusé d’être instauré dans ces fonctions et il a été reconnu coupable d’insoumission le 20 Juin 1967.
  • Ali a alors reçu une sentence de cinq ans en prison et il a eu à verser une amende de 10 000$. De plus, il a aussi été dépouillé de son Titre par la WBA et la NYSAC.
  • Il a fait appel de sa condamnation en tous points à l’U.S Supreme Court, qui enfin, a rendu une décision en sa faveur le 28 Juin 1971.
  • Tandis qu’il allait en appel de sa condamnation, Ali a été contraint de payer une caution de 5 000$ pour obtenir sa liberté provisoire.

 

Le 3 Février 1970, Ali annonça prématurément sa retraite:

  • Mais en peu de temps, il alla réviser sa décision pour finalement décider de poursuivre sa carrière professionnelle.

 

Avec l’aide du Sénateur de l’État de Géorgie, Leroy Johnson, Ali a été en mesure de recevoir une licence qui lui a permis d’affronter Jerry Quarry, à Atlanta, le 26 Octobre 1970 :

  • Johnson était aussi impliqué dans la promotion du combat.

 

Le 14 Septembre 1970, un juge de la Cour Fédéral a statué que le bannissement d’Ali par la Commission Athlétique de l’État de New York était un départ arbitraire et injustifié :

  • La Commission avait refusé d’octroyer une licence à Ali sous prétexte qu’il a été jugé coupable d’infraction d’ordre militaire.
  • Après avoir reçu sa licence, Ali a pu affronter Oscar Bonavena, à New York, le 7 Décembre 1970.

 

Le premier combat d’Ali avec Joe Frazier, le 8 Mars 1971, a indirectement provoqué quatre décès :

  • Deux spectateurs présents au Madison Square Garden sont décédés d’une crise cardiaque durant le combat.
  • Erio Borghisiani a été trouvé mort en face de sa télévision à peine quelques heures après qu’il eut visionné le combat sur la télé payante, à Milan, en Italie.
  • En Malaisie, on a rapporté que Andul Ghani Bachik a fait un bond sur sa chaise en regardant le combat sur la télé payante et il a crié : « Oh non, Cassius est tombé! » Il a ensuite été terrassé par une attaque de cœur.

 

Ali a livré un combat mémorable contre Chuck Wepner, le 24 Mars 1975;

  • Combat auquel Sylvester Stallone s’est inspiré pour écrire le film Rocky.

 

Blessé gravement, deux des adversaires d’Ali allaient finalement rendre l’âme dans le ring :

  • Alejandro Lavorante est décédé après avoir été mis KO par John Riggins en 1962.
  • Sonny Banks a quitté ce monde après avoir subi une défaite par mise hors de combat versus Leotis Martin, en 1965.

 

Trois boxeurs ont annoncé leur retrait du ring après s’être fait passer le KO par Ali :

  • Donnie Fleeman, LaMar Clark et Floyd Patterson.

 

Ali fut le dernier boxeur à avoir défait Archie Moore et George Chuvalo.

 

En Septembre 1984, après avoir effectué des tests sur une durée de quatre jours au Columbia Presbyterian Hospital, Ali a finalement reçu un diagnostic :

  • Il apprit qu’il est atteint du syndrome de Parkinson.

 

M. Ali vs. Sonny Liston 1

Muhammad Ali v Sonny Liston

Les préparatifs d’avant combat

Sonny Liston a fait la conquête du titre mondial des poids lourds, en 1962, en passant subitement le knockout à Floyd Patterson à 2:06 du 1er assaut. Il a ensuite défendu son titre en accordant un combat revanche à Patterson, qui une fois de plus, a été surclassé dès l’engagement initial. Plusieurs fans ont alors perçu Liston comme étant un pugiliste indétrônable. Doté d’une feuille de route très impressionnante, Liston était un combattant évité par la plupart de ses prétendants au titre. Par exemple, Henry Cooper avait mentionné qu’il consentait à livrer un combat de championnat advenant que Clay soit le champion, mais qu’il allait refuser d’être confronté à Liston.

 

Souvent décrit comme un être solitaire, Liston n’avait pas le sourire facile et il était le genre de type plutôt silencieux, lorsqu’il s’adressait à la Presse. Toutefois, Cassius Clay à peine âgé de 22 ans, était un orateur hors pair devant les projecteurs. Il a remporté la médaille d’or chez les mi-lourds en 1960, aux Jeux Olympiques de Rome, où il s’est illustré avec la vitesse de ses mains et par son fluide jeu de pieds. Toutefois, Clay n’avait pas obtenu les résultats escomptés en 1963; il a remporté une décision serrée de dix rounds sur Doug Jones et trois plus tard, Clay allait subir un knockdown face à Henry Cooper avant l’abandon de ce dernier à la 5e reprise dû à une coupure.

 

Le 5 Novembre 1963, Liston et Clay ont finalement signé pour s’affronter. Le combat allait se tenir à Miami Beach, le 25 Février 1964, en Floride; lieu où Clay résidait, alors que son entraîneur, Angelo Dundee exerçait ses fonctions au The 5th Street Gym. Peu de fans croyaient à une éventuelle victoire de Clay sur Liston, alors que Liston est vu favori à 7 contre 1. Selon un sondage tenu auprès des rédacteurs sportifs, 43 des 46 experts avaient prédit une victoire de Liston.

 

Clay, nullement inquiet, continuait à narguer Liston, jusqu’au moment de leur rendez-vous ultime dans le ring. Il a même acheté un bus sur lequel il était affiché sur le côté du véhicule : « Sonny Liston va tomber au 8e ». Son entourage et lui se sont même rendus au domicile de Liston en plein milieu de la nuit pour le déranger et lui lancer des insultes. Il qualifiait Liston de « Big Ugly Bear » (Ours Gros et Laid). Alors que Liston était dans tous ses états, Clay continuait à insulter et à dire de vive voix qu’il allait passer le knockout à Liston au 8e round.

Malcom X originalUn mois avant le combat, Clay a eu à s’entretenir avec des membres de la Nation de l’Islam, dans la ville de New York. Le résultat a fait la une des journaux. Lors des semaines qui ont suivies, un nombre croissant de journaux, incluant the Miami Herald, ont publié des nouvelles au sujet de l’association entre Clay et la Nation de l’Islam. Clay a aussi consacré beaucoup de temps avec le ministre, Malcolm X, qui demeurait dans un motel, à Miami.

 

La promoteur de ce combat, Bill McDonald était furieux de la tournure des événements. L’homme d’affaire craignait que l’association de Clay avec l’Islam, affecte en quelque sorte, la vente de billets. McDonald se voyait menacé d’annuler la venue du combat, à moins que Clay décide de renoncer à faire partie du groupe. Or, Clay n’a pas acquiescé à sa demande.

 

McDonald a donc décidé d’aller de l’avant avec le combat, lorsque Malcolm X s’est laissé convaincre de quitter la ville. Clay s’était alors entendu pour annoncer son affiliation avec les Musulmans, uniquement une fois le combat terminé.

 

La journée même du combat, Clay était difficilement maîtrisable lors de l’examen officiel et la pesée. Ses pitreries étaient si sauvages que la commission lui a donné une amende 2500 $. Le rythme cardiaque de Clay enregistré à 120 battements par minute et sa tension artérielle était 200/100. Le Dr. Alexander Robbins, le médecin en chef de la Commission de boxe de Miami, a indiqué qu’Ali était à ce moment « instable psychologiquement, qu’il avait une crainte pour la mort, et qu’il avait lieu de s’inquiéter pour sa santé » Il a dit que si la pression artérielle de Clay restait anormale, la duel en viendrait à être annulé. Un deuxième examen effectué une heure plus tard a révélé la pression et le pouls de sang de Clay étaient revenus à la normale.

 

Le combat

Clay a amorcé le combat en utilisant tout son artillerie ; aidé par ses déplacements davantage latéraux, par un jab incisif ainsi que par de beaux enchaînements. De cette façon, il devenait difficile pour Liston de se porter efficacement en attaque, lui qui était doté de mains pesantes, mais beaucoup plus lentes. Au 3e round, Clay est devenu momentanément l’agresseur et il a touché Liston grâce à plusieurs combinaisons, qui ont occasionné une vilaine coupure sous son œil gauche. À la 4e reprise, Clay utilisait sa mobilité tout en s’assurant de maintenir son rival avec une distance appropriée. Cependant, en retournant dans son coin, il a soudainement éprouvé des problèmes de vision tout en stipulant à son coin, que quelque chose était en train de brûler ses yeux et qu’il n’était plus en mesure de voir. Angelo Dundee a donc rincé les yeux de Clay avec une éponge avant de pousser Clay de son tabouret, afin que Clay réponde à l’appel du 5e round. Dundee lui avait alors ordonné de maintenir Liston à distance.

« J’ignore encore ce qui s’était passé. » a rappelé Dundee. « Clay m’avait dit : « Coupe-moi les gants, je veux prouver au monde le sale boulot qu’ils ont orchestré » »

« Hey, Hey … Rétablis-toi. Allez, ce combat est pour le titre. C’est de la grosse pomme. Qu’est-ce que tu fais ? Assis-toi !, » a dit Dundee à son boxeur.

« Alors je l’ai forcé à s’asseoir, j’ai pris l’éponge et j’ai verse de l’eau dans ses yeux dans le but de nettoyer ce qu’il y’avait là, mais avant cela, j’ai mis mon petit doigt dans ses yeux pour ensuite le mettre dans mes yeux. Et mes yeux se sont mis à brûler comme l’enfer. Clay avait quelque chose de caustique dans ses deux yeux, » a expliqué Dundee.

 

Cette agitation dans le coin de l’aspirant au titre n’a pas laissé indifférent l’arbitre, Barney Felix, qui a eu à se rendre dans le coin de Clay. Le challenger, pris de panique, tenait ses mains hautes pour signaler son abandon, alors qu’au abord du ring, Dundee craignait que le combat soit interrompu scandait en direction de Clay : « Court ! »

 

Plusieurs théories à propos de la substance appliquée sur la coupure de Liston par Joe Pollino, son cutman, pourrait avoir causé involontairement de l’irritation aux yeux de Clay.

« Joe Pollino a appliqué de la solution de monsel sur la coupure de Liston. À ce moment, ce qui se produit est probablement que mon jeune a abaissé son front sur son rival, parce que Liston avait commencé à porter des coups au corps, et mon jeune a sué abondamment et cela s’est propagé dans ses yeux, » croit Dundee.

 

Or, l’aspirant poids lourd, Eddie Machen, croit pour sa part que l’équipe de Liston ont délibérément fait usage de produits illégaux pour aveugler temporairement Clay.

« La même chose m’est arrivé lorsque j’ai affronté Liston en 1960. J’ai cru à cet instant que mes yeux allaient bruler et sortir de ma tête, et Liston semblait savoir ce qui était en train de se passer, » a souligné Machen.

 

Selon l’avis de Machen, le coin de Liston frottait le produit sur les épaules de Sonny; substance qui était ensuite transférée sur le front de Clay durant les accrochages pour ensuite se propager dans ses yeux :

« Clay a fait la pire chose, lorsqu’il a commencé à crier et qu’il a laissé savoir à Liston que son plan a fonctionné. Clay était pris de panique. Ce ne fut pas le cas pour moi. Je suis un professionnel aguerri et je suis parvenu à camoufler le même problème, » a révélé Machen.

 

Pollino a confessé, plus tard, au reporter Jack Mckinney, que Liston lui avait ordonné de frotter un astringent sur ses gants avant d’amorcer le 4e round. Pollino s’était alors conformer à sa demande, et Liston aurait mis ses gants sur le visage de Clay au 4e assaut.

 

Clay est parvenu à survivre tout au long du 5e engagement à la 6e reprise, le brulement aux yeux s’était dissipé, ce qui lui a permis de reprendre le contrôle du combat. Durant le 6e engagement, Clay a asséné quelques combinaisons à son rival qui n’arrivait plus à rivaliser. Une fois le round terminé, sur son tabouret, Liston a alors signalé à son coin qu’il n’avait plus en mesure de poursuivre le combat, sous prétexte qu’il était blessé à l’épaule. Il n’a donc pas répondu à l’appel du 7e round et Clay fut déclaré vainqueur par knockout technique. À ce moment, Clay s’est exalté au centre du ring et dansant les mains élevées au ciel. Il s’est ensuite dirigé tout près des câbles de l’arène et il s’est mis à crier :

« Je suis le plus grand ! » et « Je viens de secouer le monde entier ! 

 

Après le combat – Liston se blesse à l’épaule

Immédiatement après le combat, Liston a été conduit à l’hôpital et il en est ressorti avec six points de sutures sous son œil gauche, tandis qu’une écharpe soutenait son bras gauche. Huit médecins avaient été consultés et ils en sont finalement arrivés à la conclusion que Sonny s’était infligé une déchirure musculaire et que la blessure était sérieuse. Le Dr. Alexander Robbins avait d’ailleurs indiqué :

« Il n’y a pas de doute dans mon esprit que le combat devait être arrêté. »

 

La Commission de Miami Beach avait ordonné que la bourse de Liston soit retenue après le combat. Questionné sur les motifs raisonnables qui avaient initialement poussé la Commission à agir ainsi, le Président avait alors commenté :

« Nous voulions juste nous assurer que tout c’était passé selon les normes. Mais suite au rapport des médecins que nous avons reçu, la commission a satisfaite et elle est autorisée Liston à saisir sa bourse. »

 

Jack Nilon, le conseiller de Liston, a précisé que Liston s’est blessé à l’épaule lors de son entraînement, mais ils ont finalement décidé de ne pas reporter le combat « parce que nous avons pensé que la blessure allait se dissiper. 

 

Cassius Clay appelé dorénavant Muhammad Ali

Le 27 Février 1964, Clay a annoncé qu’il était devenu membre de la Nation de l’Islam. Son association avec le groupe a été divulguée durant la soirée qui a précédé la Convention Nationale des Musulmans, tenue annuellement à Chicago, par le Leader Islamique Elijah Muhammad.

« J’ai commencé à manifester mon amour pour Dieu, il y a cinq ans, lorsque j’ai entendu mon collègue Elijah Muhammad à la radio parler des vertus de la religion de l’Islam. J’ai aussi porté attention aux ministres. Personne n’a été en mesure de leur prouver qu’il avait tort, alors j’ai pris le choix de me joindre à eux, » a expliqué Ali.

 

Clay a initialement porté le nom de Cassius X, en tant que membre de l’organisation, étant donné que sa descendance encourageait l’esclavagisme.

 

Le 6 Mars 1964, Elijah Muhammad a annoncé dans un enregistrement vidéo, à la radio, que Clay allait dorénavant être connu sous le nom de Muhammad Ali; Muhammad signifie « Digne de Louange » alors qu’Ali signifie « Plus haut »

 

M. Ali vs. Liston 2

Ali Liston

Les préparatifs d’avant combat

Après que Muhammad Ali eut mis la main sur le titre des poids lourds, le 25 Février 1964, il fut révélé que les deux boxeurs avaient une obligation contractuelle au dépend de Inter-Continental Promotions Inc., une firme qui se chargeait de promouvoir les combats de Liston, mais qui s’était assuré d’avoir les droits de faire la promotion du prochain affrontement de Muhammad Ali, nouvellement couronné. Et bien entendu, Ali a opté d’offrir un combat revanche à Liston ce qui allait à l’encontre de la World Boxing Association (WBA), qui n’allouait pas de clause de combat revanche dans le contrat.

 

Le 21 Août 1963, la WBA a décidé de suspendre tout membre de l’État qui approuve un contrat avec une clause de retour. Cette réglementation a été inspirée par le contrat que Liston a été forcé de signer face à Floyd Patterson; boxeur dont Liston s’est départi deux fois au 1er assaut. De ce fait, il n’était plus question pour la WBA de renouer avec la même expérience. Des représentants avaient décrits cela comme étant la pire chose dont ils ont été témoins à ce qui a trait aux affaires du monde de la boxe. Patterson n’avait pas seulement reçu le privilège de se faire accorder un combat revanche, mais il avait eu à dicter ses propres termes.

 

Gordon B. Davidson, un avocat d’affaires dans le « group sponsoring » d’Ali a mentionné à ce sujet :

« Il aurait valu mieux de ne pas garantir une clause de combat revanche. Nous voulions abonder dans le même sens que les règlements de la WBA qui prohibent les clauses de combat revanche. »

 

Il avait convenu que cela avait été en quelque sorte une « esquive ». Lorsque Ali et Liston avait signé pour se battre dans une combat revanche, la WBA avait voté unanimement à ce que Ali soit dépouillé de son titre tout faisant dégringoler Liston dans les classements. Cependant, la World Boxing Council, la Commission Athlétique de l’État de New York et The Ring magazine ont persisté à reconnaître Ali en tant que Champion.

 

Suite aux pressions de la WBA – Ce qui inclut chaque État Américain mis à part la Californie, l’État de Nevada et l’État de New York – Les Commissions de boxe des États partout dans la nation se sont montrés réticentes à accorder une licence autorisant un combat revanche entre les deux boxeurs controversés. Il était donc difficile de trouver un lieu pour le second choc. Enfin, l’État du Massachusetts fut en accord pour mettre sur pied le combat, mais la WBA a vivement réagi en octroyant une suspension à la Commission de Boxe du Massachusetts. Le combat avait été schedulé pour le 16 Novembre 1964, au Boston Garden. Liston était immédiatement établi favori à 13 contre 5. Cependant, trois jours avant l’affrontement, Ali souffrait d’une hernie inguinale. Il avait été amené d’urgence à l’hôpital de la ville de Boston pour une chirurgie.

 

Le combat a ainsi été repoussé jusqu’au 25 Mai 1965. Mais alors que les jours défilaient un à un, il y avait eu des craintes que les Promoteurs soient liés au crime organisé et que les officiels du Massachusetts, notamment dans le comté du district de Suffolk, l’avocat Garrett Byrne, a commencé à s’interroger. Byrne a demandé une injonction pour empêcher la réalisation du combat, en affirmant l’Intercontinental Promotions, faisait la Promotion du combat sans détenir une licence du Massachusetts. L’Inter-Continental ont alors indiqué que le vétéran local, Sam Silverman, était le Promoteur. Le 7 Mai, suite à un ordre de la cour, les promoteurs ont été forcés de tenir le combat en dehors de la ville de Boston.

 

Les promoteurs se voyaient dans la nécessité de trouver un site rapidement, quelle que soit la grandeur, pour sauver leur engagement avec les diffuseurs à travers leur pays. Le Gouverneur, John H. Reed, du Maine a voulu coopérer, et en l’espace de quelques heures, les promoteurs ont trouvé un nouveau site, soit à Lewiston, dans l’État du Maine, une ville industrielle avec une population d’environ 41 000 résidents, située à 140 miles au nord de Boston. L’Inter-Continental a obtenu son permis et a concocté un arrangement en vue de travailler avec le promoteur local, Sam Michael. Le lieu choisi fut au St. Dominic’s Hall, une arena de hockey junior. Lewinston était la plus petite ville à être l’hôte d’un combat pour un titre majeur depuis le choc entre Jack Dempsey et Tommy Gibbons à Shelby, dans l’État de Montana (population de 3 000 résidents) en 1923. Depuis le combat Ali-Liston 2, il n y a pas eu d’autres combat poids lourds avec à l’enjeu un titre dans l’État du Maine.

 

L’atmosphère entourant le combat était tendu et quelque chose d’affreux, largement due aux répercussions de l’annonce publique d’Ali en ce qui a trait à sa dévotion pour la Nation de l’Islam dont le Leader était Elijah Muhammad. Des factions se sont de temps en temps retirées du mouvement de Muhammad. Au début des années 60, Muhammad a été concurrencé par le charismatique Malcolm X, chef du temple N° 7 de New York. Les tensions entre Malcolm X et Muhammad se sont développées.

 

En 1964, Malcolm X a fondé son propre mouvement, qui s’est rattaché à l’Islam sunnite, et a répudié le racisme de Nation of Islam. Malcolm X a été assassiné peu avant le combat, le 21 février 1965 et l’homme arrêté pour cet assassinat faisait partie des membres de la Nation de l’Islam. Des rumeurs en circulation stipulaient qu’Ali, qui aurait publiquement snobé Malcolm X après que ce dernier eu annoncé sa rupture d’avec la Nation de l’Islam, aurait pu être tué par les partisans de Malcolm X en représailles. Le FBI a pris les menaces suffisamment au sérieux et aurait embauché une garde du corps toujours présent auprès d’Ali. Le camp de Liston, à son tour, a affirmé qu’il avait reçu des menaces de mort de la Nation de l’Islam.

 

En raison de l’éloignement du site, de la crainte de la violence, seulement 2,434 fans étaient présents dans l’arène qui pouvait accueillir jusqu’à tout près de 5000 personnes ; établissant le record de tous les temps pour la participation la plus faible pour un combat de championnat des poids lourds.

 

Le combat

La fin du second choc Ali-Liston est considérée comme l’une des plus controversée dans l’histoire de la boxe. À mi-chemin lors du premier round, Ali a surpris Liston avec une droite sur la pointe du menton soudainement après avoir esquivé un jab de la gauche de l’ancien Champion. Plusieurs spectateurs n’avait pas perçu cette droite sournoise qu’avait octroyé Ali. Liston est demeuré sur le canevas une quinzaine de seconde. Au même moment, l’arbitre du combat, Jersey Joe Walcott, a dû intervenir à avec insistance afin qu’Ali réintègre le coin neutre, mais Ali qui était surexcité par la tournure des événements, n’était pas attentif aux consignes. Ali debout, à proximité de son opposant signalait et clamait et haut et fort : « Lève-toi et viens te battre, sucker ! » Or, Walcott qui ne savait plus où tourner la tête, n’a pu donner un compte à Liston.

 

Lorsque Walcott a porté son attention sur Liston, il a porté son attention sur chronométreur du Knockdown, Francis McDonough pour reprendre le compte, mais ce fut en vain, car faut de microphone, McDonough ne pouvait pas communiquer directement avec Walcott. Aussi, McDonough n’a pas donné de coups sur le canevas ou même signaler un compte avec des signes de la main. McDonough, cependant a dévoilé que Walcott a porté son attention en direction de la foule et à aucuns moments sur lui.

 

Une fois Liston remis sur ses pieds, Walcott, après avoir touché les gants de Liston a laissé brièvement les boxeurs reprendre l’action, puisqu’il se voyait l’urgence de consulter McDonough. Le chronométreur de signes de la main indiquait :

« C’est une mise hors de combat … l’affrontement est terminé. »

 

Walcott a dit après le combat :

« Nat Fleischer (qui a fondé The Ring) était assis à côté de McDonough et il agitait ses mains en signalant que le combat était terminé »

 

Walcott est ensuite retourné subitement auprès des boxeurs toujours à l’œuvre pour mettre un terme définitif au combat, créditant Ali d’une victoire par knockout au 1er round. Le temps officiel de l’arrêt a été annoncé à 1:00 de l’engagement initial, ce qui était faux. En réalité, Liston a visité le canevas à 1:44 et il s’est relevé à 1:56, et Walcott a mis un terme à l’affrontement à 2:12.

 

McDonough et Fleischer avaient aussi commis une erreur en ce qui a trait à l’application des règles en vigueur. Selon ces règles, le chronométreur se doit de débuter précisément le compte au moment du knockdown. Dans le feu de l’action, l’arbitre a, dans cette situation, le devoir d’exiger à ce qui le boxeur en position de force réintègre le coin neutre, pour ensuite jeter brièvement son attention vers le chronométreur, qui a la tâche d’assister l’arbitre dans le compte en cas de knockdown. L’arbitre, qui voit ainsi sa tâche simplifier, peut ainsi poursuivre à vive voix le compte amorcé par le chronométreur. Selon les règles de la Commission du Maine, l’arbitre est autorisé à arrêter le compte, si un boxeur refuse de retourner dans le coin neutre :

« Il aurait été plus approprié si Walcott avait arrêté le compte (amorcé par le chronométreur) jusqu’au moment où Clay réintègre son coin neutre, pour ensuite continuer le compte, » a dit Duncan MacDonald, qui est un membre de la Commission.

« J’ai fait mon travail, » a dit Walcott avant de poursuivre : « Il (Ali) avait l’air d’un type qu’on a placé dans un nouveau monde. J’ignore encore que ce qu’il aurait pu faire. J’ai pensé qu’il allait l’écraser ou lui donner une autre raclée, » a évoqué Walcott.

« Si ce bum, Clay, n’est pas retourné dans le coin neutre au lieu de courir partout comme un maniaque, tout ce trouble aurait été évité. Il a reconnu que Walcott aurait pu reprendre le compte, une fois que Clay avait respecté les consignes de Walcott, mais, ça ne s’est pas déroulé ainsi, » a affirmé McDonough.

 

Les réactions d’après combat

Une fois le choc terminé, plusieurs fans devant la controverse, se sont mis à huer et à crier : « Fix ! » Les sceptiques ont même appelé ce Knockout « The phantom punch ». Ali l’a pour sa part nommé : « The anchor punch ». Il a dit que ce que lui a été enseigné par le comédien et acteur de cinéma Stepin Fetchit, qui a eu a côtoyé Jack Johnson. Dans le ring après le combat, Ali a signalé au commentateur Steve Ellis : 

« N’ait-je pas dit au monde que j’avais une surprise et que si je vous avais annoncé ma surprise, vous ne seriez pas venu assister au combat. Cependant, Ali était incertain immédiatement après le combat si, oui ou non, le punch a touché la cible. D’ailleurs, la séquence vidéo laisse aussi planer quelques doutes. Ali dans le ring demandait à son entourage :

« Est-ce que je l’ai touché ? »

 

Ali a dit au ministre de la Nation de l’Islam, Abdul Rahman que Liston s’était « affaissé volontairement » et Rahman avait répliqué :

« Non tu l’as atteint ! » Rahman a dira plus tard :

« Ali l’a frappé si rapidement, qu’il ne savait pas lui-même qu’il l’avait frappé … et que ça lui a pris du temps avant de voir le punch avec lequel il a touché Sonny, »

 

Plus tard, Ali a dit au biographier, Thomas Hauser :

« Le punch l’a heurté. C’était un bon punch, mais je ne suis pas certain de l’avoir  frappé si durement que ça, jusqu’au point où il peine à se relever, »

« C’était une bonne main droite, » a dit Liston avant d’ajouter : » Ça m’a rendu chancelant. Je me suis remis sur mes genoux, mais je me suis affaissé une seconde fois parce que je ne suis pas parvenu à retrouver mon équilibre …  J’aurais pu me relever, mais je n’ai pas entendu le compte. »

 

Après le combat, George Chuvalo s’est faufilé à travers les câbles pour bousculer Ali en criant : « Fix ! » Il était retenu, mais plus tard, il a dit avoir vu les yeux de Liston pendant que le challenger était au sol, et il a su qu’il n’était pas dans un mauvais état :

« Il a jeté un coup d’œil à droite et à gauche comme ça … » a dit Chuvalo en simulant le regard de Liston, avant de poursuivre : « Quand un boxeur est ébranlé ses yeux sont perdus. »

 

Cependant, le Dr. Carroll L. Witten, qui auparavant exerçait les fonctions de Commissaire de Boxe dans l’État du Kentucky, et qui a étudié la réaction des boxeurs mis hors de combat s’est montré catégorique en disant:

«  Chuvalo se trompe. Le mouvement côté à côté des yeux est souvent associé à une inconscience temporaire et c’est l’une des premières choses que l’on regarde. Cela se nomme le nystagmus. » 

 

Quelques témoins aux abords du ring ont cru que le combat a été légitime. D’ailleurs, l’ex Champion du monde de Mi-Lourds, Jose Torres a dévoilé :

« C’était un punch parfait. »

 

De même, Jim Murray du Los Angeles Times avait aussi écrit que ce n’était pas un « coup fantôme ». Et Tex Maule de Sports Illustrated a pour sa part illustré :

« Ce coup avait tellement du force qu’il a soulevé le pied gauche de Liston sur lequel la plupart de son poids est posée lui-même sur le canevas. »

 

Un autre observateur présent au ringside, soit l’ancien champion James J. Braddock, a dit que le knockout d’Ali a résulté d’une accumulation de coups, plutôt que sur un coup unique :

« J’ai eu le feeling que ce gars (Ali) est de loin meilleur que lui crédit qui lui est accordé. Ce n’est pas le Knockout punch qui m’est resté à l’esprit, mais plutôt un punch qu’il a donné plus tôt dans le combat … Il a été ébranlé antérieurement par une autre droite d’Ali. De ce que nous savons, ce le Knockout n’est pas le résultat d’un seul punch. »

 

Un autre champion légendaire, Rocky Marciano, a vu d’un autre œil le knockout punch après avoir eu à visionner la bande vidéo du combat le jour suivant le combat :

« Je n’avais pas pensé pas que c’était un coup très puissant lorsque j’ai assisté de près au combat. Mais après avoir visionné la bande vidéo, je pense que Clay, a vu une ouverture et il a assené un punch alors qu’il était à proximité du Liston.

 

Dave Anderson a dit qu’il a vu Liston à Las Vegas en 1967 et qu’il lui avait demandé ce qui était arrivé :

« Ce n’était pas une frappe extrêmement dure, mais j’ai été partiellement touché alors que j’étais hors d’équilibre et une fois que je suis allé sur le canevas, j’ai été confus étant donné que l’arbitre ne m’avais pas donné un compte. Je m’attendais à ce que l’arbitre me donne un compte. C’est la première chose que tu fais, mais ça ne s’est jamais produit, parce que Clay n’a jamais réintégré le coin neutre, » a relaté Liston.

 

Pour ceux qui croient que Liston est délibérément allé au tapis, il y existe plusieurs théories existantes:

1) La Mafia a forcé Liston à abandonner le combat dans le but de faire un gros coup d’argent.

2) Liston a parié contre lui-même et il s’est jeté volontairement au sol, parce qu’il devait de l’argent à la Mafia.

3) Plusieurs membres de la Nation de l’Islam ont visité le camp de Liston et lui auraient menacé de l’éliminer advenant que Liston gagne le combat.

4) L’auteur Paul Gallender a déclaré que les membres de la Nation de l’Islam avaient kidnappé la femme de Liston, Geraldine, de même que son fils, Bobby. Liston avait ainsi reçu l’ordre de perdre le combat sous peine de ne plus revoir sa famille.

5) Liston a eu peur d’être accidentellement abattu par les disciples de Malcolm X pendant qu’il allait tenter de tuer Ali dans le ring.

* Ce qui est arrivé ce jour-là à Lewiston, dans l’État du Maine, n’a toujours pas été clarifié.

 

M. Ali vs. Frazier 1

Ali Frazier one

L’avant combat et la couverture médiatique

Chaque compétiteur était garantie de toucher 2,5 millions de dollars; une somme record, jusque-là durant cette ère. Les tickets au Garden allaient être disponibles au public en générale par la poste selon la formule du premier arrivé premier servi. Les prix pour assister à l’événement Ali-Frazier 1 variaient de 20$ (au Balcon), jusqu’à 150$ (Ringside). Des centaines d’autres endroits (aux États-Unis tout comme au Canada) ont affiché le combat à l’écran via la télévision à circuit fermé pour les fans, qui ont eu à verser un montant variant de 5$ à 15$.

 

L’intérêt suscité pour cet événement était incroyable. La radio, la télévision et la Presse écrite faisaient mention d’innombrables histoires en lien avec le combat à venir. Peu d’événements sportifs, qu’il s’agisse de la Série Mondiale, du Super Bowl, de la Coupe du Monde avaient généré autant de fanatisme et d’attention, que celui-ci engendré par ce choc de titans.

 

Cinquante pays avaient acheté les droits pour diffuser l’affrontement. Le combat a été diffusé du ringside en 12 langages différents. Lorsque l’annonce finale du résultat du combat a été rendue, il fut estimé que 300 Millions d’adeptes, partout autour du globe, avaient les yeux rivés sur le combat. Ce fut la plus grande audience jamais eu pour un diffuseur de Télé durant cette ère. Selon les faits, il y a eu un plus grand nombre de gens rivés devant leur écran pour visionner le combat, que lors de l’événement historique du pied posé sur la lune, deux ans plus tôt, le 21 Juillet 1969. Vers la fin, le combat a enregistré un chiffre d’affaire de 18 à 20 millions de dollars à l’échelle mondiale.

 

Importance et prédictions

Le combat, lui-même, est devenu, en quelque sorte, le symbole du pays. Au cours de la période ayant précédé le combat, Ali (qui a dénoncé la Guerre du Vietnam) est devenu un symbole des mouvements contestataires à travers le pays. De même, Frazier est devenu un symbole conservateur qui tend à favoriser le mouvement (Pro-War). Dans son autobiographie, Frazier a reconnu que malgré le fait qu’il reçut eu une exemption de joindre les forces Américaines durant la Guerre au Vietnam, dû au fait qu’il avait fondé une famille, il n’aurait eu aucun problème à se porter au service de son pays, s’il avait été choisi; que cela lui aurait été bénéfique.

 

Plusieurs fans de boxe ont affirmé que la vitesse et les habiletés d’Ali, allait en quelque sorte, être néfastes pour Frazier, alors que d’autres admirateurs pensaient que la force de frappe dévastatrice de Frazier, combinée à la récente inactivité d’Ali sur le ring étaient les facteurs clés qui allaient déterminer l’issue du choc. Lors de la soirée du combat, il y avait eu des émeutes dans plusieurs villes Américaines.

 

Le combat

Durant la soirée du combat au Madison Square Garden, il y régnait une atmosphère délirante, alors que des agents de police tentant, tant bien que mal, de maintenir l’ordre dans la foule. Des fans et de nombreuses célébrités telles Norman Mailer, Woody Allen et Frank Sinatra se sont adonnés à prendre des photos pour Life Magazine. Pour sa part, l’artiste de talent, LeRoy Neiman, a fait sur une toile, une œuvre où Ali et Frazier étaient en action. Burt Lancaster agissait à titre de commentateur pour la diffusion en direct à circuit fermé. Même si auparavant, Lancaster n’avait jamais endossé le rôle de commentateur sportif, il a été embauché par le Promoteur du combat, Jerry Perenchio, alors que les deux étaient déjà liés d’amitié. Lancaster était assisté par l’annonceur Don Dunphy de même que par l’ancien mi-lourds, Archie Moore.

 

Le combat, lui-même, a surpassé son « hype » promotionnel. Ali a pris les commandes du combat lors des trois premiers rounds et malmenant l’explosif Frazier avec son indispensable jab qui a laissé des marques sur le visage du Champion. Frazier a commencé à dominer à partir du 4e round, en touchant Ali à l’aide de son fabuleux crochet de gauche tout en le coinçant dans les câbles pour lui asséner de formidables coups au corps.

 

Les deux boxeurs se retrouvaient nez-à-nez sur les cartes avant d’amorcer le dernier tiers du combat. Mais tard au 11e round, Frazier a mis Ali en difficulté dans les câbles avec un dévastateur crochet de gauche. Ali a survécu à ce passage délicat, et il a même tiré son épingle du jeu, lors des trois rounds qui ont suivis.

 

À la fin du 14e engagement, Frazier détenait une avance sur les trois cartes de pointage. Tôt au 15e et dernier round, Frazier a placé un spectaculaire crochet de gauche, qui a mis Ali sur son dos (pour seulement la 3e fois de sa carrière). Ali, dont le côté droit de sa mâchoire montrait passablement d’enflure, s’est remis assez rapidement sur ses pieds pour finalement franchir la limite, alors que Frazier était excessivement déchaîné. Quelques minutes plus tard, les juges ont rendu le verdict officiel; Frazier a conservé son titre avec un gain par décision unanime, alors que la fiche d’Ali chez les rangs professionnels était dorénavant entachée d’une défaite.

 

Ali a visiblement semblé rouillé dans ce combat. Il a montré des signes apparents de fatigue, et bien qu’il ait octroyé quelques bons punchs tôt dans le combat, il a été incapable de maintenir la cadence qu’il avait imposée, lors des trois premiers rounds du choc.

 

M. Ali vs. Frazier 2

Ali Frazier two official

Signification

Alors que ce combat s’est tenu entre les deux combats intitulés, Fight of the Century et Thrilla in Manilla, le combat a été considéré par plusieurs fans et experts comme étant le moins significatif et l’affrontement le moins excitant de la trilogie. Néanmoins, dans l’ensemble, le combat a, sans le moindre doute, retenu l’attention des amateurs.

 

Ali était l’aspirant #1 au Titre et Frazier, qui entre temps, avait été défait par Foreman, était ainsi classé #2. Ali tenait à venger son seul échec chez les professionnel, que lui avait infligé Frazier, et enfin se mériter la chance de disputer un combat de championnat du monde, face à ce même boxeur invaincu George Foreman.

 

Les premiers et troisièmes chocs sont restés dans les annales de la boxe, mais une large part d’observateurs ont su reconnaître la qualité du spectacle offert par les deux boxeurs, lors du second combat.

 

Mise en place

Avec leur combat revanche, Ali et Frazier ont eu à visiter les studios ABC dans la ville de New York afin d’assister à la rediffusion de leur premier combat pour la série d’anthologie sportive ABC’s Wide World of Sports. Alors que les deux combattants étaient en train de revoir le 10e round, Ali s’est mis à discréditer Frazier à propos de leur séjour hospitalier (selon les dires d’Ali, il est resté 10 minutes à l’hôpital, tandis que Frazier a occupé ce lieu durant 1 mois) et Ali avait alors dit Frazier projetait la même image que le fait un être ignorant. Piqué au vif, Frazier s’est levé pour confronté Ali, qui a riposté en agrippant Frazier et à lutter avec lui au sol. Les deux ont ainsi dû verser une amende de 5 000$ à la Commission Athlétique de l’État de New York. Tout était en place pour amorcer le second chapitre de cette Trilogie sur le ring.

 

Résultat du combat

Ali (favori à 7 contre 5) et Frazier avaient œuvré devant une assistance évaluée à 20 748 fidèles qui avaient produit une « live Gate » de 1,052,688 $.

 

Lorsque le son de la cloche s’est fait entendre, les deux boxeurs savaient à quoi s’en tenir; Ali exhibait sa mobilité, son jab et ses combinaisons, tandis que Frazier, qui se faisait plus petit, était l’agresseur en esquivant dans la mesure du possible les frappes d’Ali. De cette manière, en se faufilant avec adresse sous les bras d’Ali, Frazier était parvenu à placer un percutant crochet,  qui avait mis au sol Ali au 15e et dernier round de leur épique combat au Garden, trois ans plus tôt. Tout au long des 12 rounds, il avait maintenu le même pattern.

 

Une fois le combat en marche, Ali atteint Frazier avec une droite dès le 2e assaut. Quelque peu chancelant, Frazier a dû retraiter vers la câbles, mais l’arbitre, sans motif apparent, s’est interposé avant même que le round prenne fin.

« Quelqu’un avait signalé que la cloche s’était fait entendre, alors j’avais cru bon d’intervenir. Ensuite, le responsable du gong à la table a crié : «  Tony, le round n’est pas terminé! » Habituellement, j’entends le son de la cloche, mais cette fois, on m’avait signalé avant le combat que la cloche était défectueuse. Il avait eu à faire appel à un électricien pour fixer cela. Ce n’était que 5 à 8 secondes. »

 

Après ce court temps d’arrêt, Frazier a aisément compléter le round, qui a pris fin 10 secondes plus tard.

 

Tout au long du combat, Frazier a exprimé son mécontentement à Perez du fait qu’Ali ne cessait de retenir dans les accrochages :

« Il n’y a violation que dans la cas où tu retiens et que tu frappes en même temps. Ali a retenu mais il ne l’a pas frappé » a dit Perez. Eddie Futch s’est, à l’occasion, plein à l’endroit de Perez entre les rounds.

 

Ali a finalement hérité d’une décision unanime sur Frazier. Le juge Jack Gordon a remis un pointage de 8-4, Tony Castellano 7-4-1, en fin Tony Perez avait Ali en légèrement avance 6-5-1.

 

Neuf mois plus tard, Ali allait refaire la conquête du Titre des Lourds en passant le knockout à George Foreman avant la fin du 8e engagement.

 

M. Ali vs. Frazier 3

Ali Frazier three official

The Thrilla in Manila

The Thrilla in Manila représente le troisième affrontement entre Muhammad Ali et Joe Frazier, qui s’est tenu le 1er Octobre 1975, à l’Araneta Coliseum dans la ville de Quezon, aux Philippines. Selon l’avis de plusieurs, ce combat est perçu comme l’un des meilleurs combats de tous les temps, alors que durant cette période, Ali et Frazier se retrouvaient à l’apogée de leur carrière.

 

Promu par Don King, the Thrilla in Manila a particulièrement retenu l’attention des médias. Le combat a été affiché sur la télévision en circuit fermé (CCTV), dans 380 emplacements à travers les États-Unis en plus été diffusé dans 68 autres pays partout sur la planète. Ali était assuré d’empocher 4,5 Millions $, alors que Frazier a touché 2 Millions $.

 

Le combat était schedulé pour le matin afin d’accommoder les fans qui regardait la CCTV aux États-Unis, où on y retrouve un décalage horaire de 12 à 15 heures de retard par rapport aux Philippines.

 

Avant combat

L’Humeur des deux combattants ainsi que de leurs membres d’équipes respective en disait long sur le dénouement à venir du dernier combat de cette trilogie. Dans le camp d’Ali l’atmosphère qui y régnait était joviale et positive. Selon le préparateur physique homme de coin d’Ali, Ferdie Pacheco, Ali et son équipe étaient persuadé que Frazier ne s’était pas remis de sa défaite qu’il s’était fait infligée avant la limite face à George Foreman et ensuite par l’aisance affichée par Ali, l’année suivante, lors de combat revanche. Ainsi, le consensus général vis-à-vis cela était qu’Ali accordait, en quelque sorte, une faveur à Joe, qui allait toucher l’une de ses dernières grosses bourses, avant de prendre le chemin de la retraite. Face à ce constat, Ali, qui était pris avec certaines distractions, ne s’est donc pas donné à fond à l’entrainement, lui entre temps, a notamment eu annoncé la venue de sa nouvelle épouse, Veronica Porche.

 

Frazier, de son côté, s’était entraîné sombrement, mais avec beaucoup de détermination et d’intensité. Frazier montrait encore une haine implacable envers Ali. Il n’avait jamais oublié les paroles injurieuses d’Ali en son endroit, une fois que les deux légendes ont eu à signer pour s’affronter une première fois en 1971. Ali avait étiqueté Frazier  en le surnommant « d’Oncle Tom » et aussi de « Champion d’homme blanc » (White Man’s Champion). Ali avait aussi qualifié Frazier « d’affreux Gorille » (Ugly dumb Gorrila) fort physiquement, mais mal articulé et peu intelligent.

Les qualificatifs « d’Oncle Tom » et de « Champion d’homme blanc » à l’endroit de Frazier ont mis ce boxeur hors de lui, voir même « fou de rage » si l’on se fie aux propos de Ferdie Pacheco. Frazier a été le fils de métayer (agriculteur) vivant dans l’extrême sud du pays et qui a été un survivant des ghettos de New York et de Philadelphie; lieux qu’il a quitté, alors qu’il était mineur afin de se dévouer au métier de boxeur. Il a certainement dû faire face à des attaques discriminatoires, ce dont Ali semblait ignorer à l’époque.

 

De plus, Frazier a eu l’impression qu’Ali l’a trahi, parce que Frazier avait ardemment soutenu Ali en ce qui a trait au refus de ce dernier à joindre les rangs de l’Armée Américaine. Frazier avait offert son support à Ali, qui tenait à ce que sa licence de boxe soit restaurée. Il avait même eu à aider Ali financièrement, lorsque ce dernier était exilé de la boxe, en lui avançant plusieurs centaines de dollars.

 

En somme, toutes ces attaques gratuites d’Ali envers Frazier sont restées à jamais gravé dans la mémoire de « Smokin » Joe. Ali avait indiqué qu’il avait fait cela dans le but de promouvoir leurs combats et pour accroître la « Gate ». Frazier avait alors rétorqué que rien de cela n’était nécessaire, puisqu’ils étaient déjà assurés de toucher chacun de bonnes bourses.

 

Le combat

C’est le 1er Octobre 1975 aux alentours de 10:45 am. que la cloche s’est fait entendre Les deux boxeurs étaient fin prêts pour amorcer le dernier chapitre de cette trilogie.

 

Ali avait initialement indiqué à ses entraîneurs qu’il allait donner une leçon de boxe à Joe Frazier et il a débuté l’affrontement en force. Frazier, pour sa part, qui était reconnu pour être un « slow starter » n’a pas fait exception à la règle et Ali n’a pas hésité à en prendre avantage.

 

Plutôt que de faire usage de ses déplacements latéraux et sa vitesse, Ali a plutôt opté pour demeurer au centre du ring, afin de surprendre « Smokin » Joe avec une rafale de combinaisons. Cependant, au grand étonnement d’Ali et des fans présents à l’événement, Frazier continuait de se porter à l’offensive, lui qui tentait tant bien que mal de punir Ali à courte distance, principalement avec de lourds coups au corps. Mais sans le moindre doute, il apparaissait qu’Ali avait su rapidement prendre contrôle du combat.

 

Mais soudainement, alors qu’Ali commençait à s’épuiser graduellement, Frazier s’est mis à sortir artillerie en punissant Ali à l’aide crochets (qui sont sa marque de commerce) au corps et à la tête de son rival. En amorçant le 6e assaut, Frazier avait mis même Ali en difficulté et à ce moment, il avait semblé prendre les commandes du combat. Ali avait rapporté avoir chuchoté à l’oreille de Frazier : « Joe, ils m’avaient dit que tu es complètement fini. » Frazier avait alors répliqué : « Eh bien … ils t’ont menti. »

 

À mi-chemin dans le combat, Frazier parvenait à s’imposer. Ali cherchait à parer les coups de Frazier en haussant, lui aussi, son niveau d’activité. Il a aussi eu à demeurer volontairement dans les câbles pour refaire le plein d’énergie; tactique qui lui avait été si bénéfique, lorsqu’il a eu à défaire George Foreman, lors de l’année précédente, en 1974, mais Ali s’est aperçu que ce n’était pas le meilleur moyen pour changer le cours du combat.

 

Finalement, à la 10e reprise, Frazier a connu une baisse d’intensité, et Ali en a profité pour faire renverser la tendance. Au 11e round, Ali a davantage utilisé sa vitesse et sa mobilité ce qui lui a permis d’asséner des combinaisons vives et fluides à l’endroit de Frazier, qui était passablement défiguré une fois a réintégré son coin. À ce moment, ses yeux montraient pas mal d’enflures.

 

Pendant tout le 12e engagement, Ali, qui ne voulait pas laisser filer le momentum, a su progressivement imposer sa dominance, d’autant plus que Frazier, qui n’avait plus le même champ de vision, se voyait dans l’incapacité de parer la solide main droite d’Ali.

 

Avec une minute à écouler au 13e round, Ali a porté une combinaison assez foudroyante sur Frazier, qui sous l’impact du coup, a vu son mouthpièce voler directement vers la foule. Presque sans vision suite aux nombreux coups qu’il a reçus, sous la recommandation de son entraîneur (le célèbre Eddie Futch), tous ensembles ont opté pour mettre un terme au combat à la grande déception de Frazier. Futch avait alors simplement déclaré à son protégé :

« Tout est terminé … Personne ne va oublier tout ce que tu as fait aujourd’hui, » en signalant à l’arbitre que Frazier n’allait pas répondre à l’appel de la 15e reprise.

 

Ali a donc été déclaré victorieux En se levant de son tabouret, il a donc haussé les bras en signe de victoire avant de s’effondrer au sol. Il a été complètement vidé. En se remémorant de ce combat, Ali avait certifié que cet affrontement était si éprouvant, qu’il était même passé proche de mourir d’épuisement.

 

Lors de la conférence de presse d’après-combat, Ali a dit :

« Joe Frazier … En ce moment, Joe a fait ressortir le meilleur en moi. Il est tout un boxeur et que Dieu le bénisse. Joe Frazier est le plus grand combattant au monde, après moi ! »

 

M. Ali vs. George Foreman Ali Foreman bio

The Rumble in The Jungle

The « Rumble in The Jungle » fait référence au combat de boxe historique qui s’est produit le 30 Octobre 1974 au May 20 Stadium, à Kinshasa, au Zaïre (maintenant devenu la République Démocratique du Congo). Ce combat mettait à l’avant plan le champion unifié WBC/WBA des poids lourds et l’ancien champion et Aspirant #1, Muhammad Ali, qui allait éventuellement devenir le deuxième pugiliste, après Floyd Patterson, à refaire la conquête d’un titre mondial.

 

Cet événement signifiait aussi le début d’une longue histoire de Don King en tant que Promoteur. King cherchait à finaliser une entente avec Ali et Foreman, afin de promouvoir cet illustre combat, mais il n’avait suffisamment de moyens, afin de verser à chacun des deux boxeurs, la modique somme de 5 millions, alors il a regardé en direction de d’autres pays intéressés à présenter l’événement. Or, le flamboyant Président du Zaire, Mobuti Sese Seko, lui a demandé si le combat pouvait se tenir dans son pays, en sachant tout l’ampleur de la publicité qu’un tel événement amènerait pour son peuple.

 

Le combat a été diffusé sur la télévision à circuit fermé, approximativement dans 450 emplacements aux États-Unis et Canada et il a été vu, à travers le monde, dans à peu près dans 100 autres pays. Le combat a été schedulé pour débuter à 4:00 am., au Zaïre, afin de permettre au peuple Américain de suivre le choc en direct.

 

L’avant combat

Ali avait été dépouillé de son titre mondial et il a même été suspendu de boxer pendant trois ans et demi, étant donné qu’il avait refusé de joindre les rangs de l’armée Américaine (U.S. Army) en 1967. Il ne s’est réapproprié sa licence, qu’en 1970, et ainsi de suite, il s’est promptement battu versus Jerry Quarry et Oscar Bonavena. L’année suivante, Ali s’est battu contre Joe Frazier dans un combat de Championnat dans un duel qui a été nommé « The Fight of the Century », dont Frazier a été déclaré unanimement victorieux. Lors des trois prochaines années, Ali a été opposé à d’autres aspirants, qui lui ont préparés la voir vers une autre chance pour un titre mondial.

Après avoir été médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 1968, Foreman s’est rapidement taillé une place parmi les meilleurs chez les rangs professionnels. Bien que considéré par plusieurs comme étant un peu lent et malhabile, Foreman était énormément craint pour sa force de frappe et sa domination physique pure.  Néanmoins, Joe Frazier et ses proches croyaient qu’en dépit de sa liste impressionnante de victoires obtenue par knockout, que le colosse Foreman, serait trop lent pour résister aux attaques incessantes de Frazier. Cela s’est donc révélé être une grave erreur stratégique, alors que Foreman vu négligé à 3½ contre 1, a détruit le champion qui a visité le tapis  à six reprises lors des deux premiers rounds avant l’arbitre ne mette fin au combat. Ensuite, Foreman fut considéré comme l’homme à battre chez les poids lourds, alors que cette fois, il a anéanti Ken Norton (boxeur célèbre pour avoir défait et avoir brisé la mâchoire d’Ali).

 

Et avant la confrontation ultime entre Ali et Foreman, Ali avait eu à venger ses deux défaites encaissées face à Frazier et Norton. Toutefois, Foreman, qui était dans la fleur de l’âge, figurait largement en tant que favori, alors plusieurs voyaient en Ali, un boxeur plus lent et vieillissant.

 

Foreman et Ali se sont entraînés au Zaïre durant une grande partie de l’été 1974 afin de s’acclimater à la météo dans ce pays d’Afrique tropicale. Le duel a été initialement prévu pour le 24 Septembre, mais le combat a été reporté pour le 30 Octobre après Foreman a été coupée pendant l’entraînement.

 

Ali était vu comme étant un personnage très attachant auprès du peuple au Zaïre et son charisme éloquent a fait en sorte que le peuple Congolais s’est rangé derrière lui dans son affrontement contre Foreman. Un chant populaire menant à, et pendant le combat, était : « Ali bomaye !, » ce qui signifie : « (Ali, tue-le !). »

 

The Rumble

Les initiés du milieu de la boxe ont dit que Foreman et ses proches avait tous ensemble réellement prié dans le vestiaire avant le combat afin que Foreman ne parvienne pas à tuer Ali sur le ring; cela montre jusqu’à quel point, les gens du milieu voyaient Ali comme une proie.

 

Ali a amorcé le 1er round en dansant autour du ring, mais Foreman n’a pas hésité une seconde en se ruant sur lui. À ce moment, Ali a utilisé sa main droite à bon escient, en touchant à quelques reprises Foreman qui vraisemblablement était embêté par la précision des coups d’Ali. Avant la fin du 1er round, Foreman parvenait bien à couper le ring, afin de forcer Ali à se tenir près des câbles, mais règle général Ali portait tout de même plus de coups de qualité sur la cible.

 

Dès le début du 2e assaut, Ali est volontairement demeuré dans les câbles, pour éventuellement, au fil des rounds, profiter de la baisse d’énergie de Foreman. Le plan d’Ali était de laisser Foreman, qui avait défait la plupart de ses rivaux en quatre rounds ou moins, s’épuiser en lançant trop de punchs ; une stratégie que Ali a surnommé « the rope-a-dope » :

« Sort des câbles, » criait le coin d’Ali. Angelo Dundee, qui était l’entraîneur d’Ali a dit un peu plus tard : « Quand il se tenait dans les câble, ça me rendait malade. » À la fin du 2e round, par contre, Dundee a imploré Ali d’éviter de rester dans les câbles. Ali sûr de ses moyens lui a alors répondu : « Je sais ce que je fais ».

« Je n’avais pas réellement prévu ce qui est arrivé ce soir, » a dit Ali. « Mais quand un combattant se présente dans le ring, il a le devoir de s’ajuster au boxeur qui est devant lui. Face à George, si j’avais dansé toute la soirée, mes jambes seraient devenues fatiguées. Et George me poursuivait de près en coupant très bien le ring. Dans le 1er round, j’ai déployé plus d’énergie à rester à l’écart de lui, que lui en a dépensé pour me pourchasser. Alors entre les rounds, j’ai décidé de faire ce que j’ai pratiqué à l’entraînement, au moment où j’étais épuisé. »

 

Foreman a déployé l’ensemble de son énergie à lancer des punchs, alors que ceux-ci ont été évités, déviés ou voir même bloqués par Ali. Et parfois, lorsque les frappes de Foreman touchaient directement la cible, Ali les encaissaient sans broncher.

« À quelques occasions, il m’a atteint durement, particulièrement avec sa droite, » a indiqué Ali. « Mais j’ai bloqué et esquivé la plupart de ses frappes et au fil des rounds, ses coups sont devenus plus lent et ils n’avaient plus le même impact, lorsque ceux-ci m’atteignaient. »

 

Quand les deux boxeurs en étaient venus à s’accrocher, Ali profitait systématiquement du corps à corps contre Foreman qui, a maintes occasions, avait à supporter presqu’en entier le poids d’Ali. Ce dernier se laissait volontairement tomber vers l’avant tout en appuyant sa tête sur le cou de Foreman. Face à tout cela, le mal aimé de la foule se voyait visiblement désorienté.

 

Au fil de l’affrontement, Ali s’est aussi constamment moqué de Foreman, en invitant celui-ci à lancer un barrage de coups de puissance, et Foreman dans tous ses états, qui a joué le jeu d’Ali, allait en payer le prix.

 

Après quelques rounds, Foreman a commencé à montrer des signes de fatigue. Foreman a été ébranlé par une combinaison d’Ali au début de la 4e reprise et une fois de plus vers la fin du 5e engagement que Foreman avait bien amorcé. Quoique George ait continué de se porter à l’attaque après le 5e assaut, Foreman montrait des signes apparents de fatigue, ce qui le rendait de plus en plus vulnérable aux contres. Ali continuait de ridiculiser Foreman est disant : 

« Frappe plus fort ! Montre-moi ce que tu as dans le corps, George. Tes coups n’ont aucuns effets sur moi. Je croyais que tu étais supposé être dangereux. »

 

Finalement au 8e round, Ali a asséné un léger crochet de gauche de manière qui lui a permis de se mieux se positionner pour lui infliger un ultime direct de la droite centrée sur le visage de Foreman. Foreman, qui avait, à ce moment perdu, ses sens s’est mis à tituber quelque peu avant de s’affaisser sur le dos au sol. Le champion, qui n’était pas complètement repris ses sens est parvenu à se relever, mais sans savoir battu le compte de l’arbitre. À cet instant, le combat était alors officiellement terminé.

 

Dix ans plus tard, après avoir battu contre toute attente Sonny Liston et sept ans après avoir été dépouillé de son titre, Ali s’était ainsi réapproprié le titre mondial des lourds.

 

Foreman plus tard, a déclaré que la raison pour laquelle il a mis tant temps à se relever était qu’il regardait en direction de son coin, en attendant leur signal pour se relever, mais ils ont été lent à le faire.

« Après le combat, pour un certain temps, j’ai ressenti de l’amertume. J’ai eu toutes sortes d’excuses. Les câbles du ring étaient desserrés, l’arbitre a compté trop rapidement, la coupure a nui à mon entraînement, j’ai été drogué. Ce n’est pas clair à savoir si c’est le meilleur boxeur qui a gagné, parce que, à ce moment, je n’avais jamais connu la défaite. »

« The Rumble in the Jungle » est depuis devenu un les plus mémorable combat de tous les temps, puisque que la victoire d’Ali avait créé une onde de choc et Ali avait su amener une nouvelle facette à la boxe avec « the rope-a-dope ». Il est souvent diffusé sur le réseau d’ESPN Classic network.

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Last Update: octobre 30, 2018

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