Récemment victorieux face à Nabil Khachab (26-4-1, 4 KO) et Benjamin Adegbuyi (35-7, 20 KO), le jeune papa se hisse au 5e rang de la compétition, mettant un « poing » d’honneur à assurer un avenir prometteur à son fils et sa compagne.

« C’est encore plus motivant de boxer le champion au premier tour ».

Désormais, le frontalier belge se réjouit de pouvoir s‘afficher parmi ceux qu’il admirait à la télévision étant plus jeune comme la légende Rico Verhoeven (60-10, 20 KO), le champion des poids lourds invaincu depuis 10 ans, qu‘il affrontera le 9 Mars prochain. Le tirage au sort ayant eu lieu, Sofian sait à quoi s‘attendre. Pour lui, remporter ce combat relèvera de l‘exploit. Mais avec déjà deux victoires pour deux combats au GLORY GP, il se positionne en tête de file pour détrôner le « Roi du Kickboxing ». Bien résolu à faire de Rico un empereur déchu, il avoue sans hésiter que « c’est encore plus motivant de boxer le champion au premier tour ».

Combattant dans la catégorie des poids lourds (+95 kg) en K-1, sa rencontre avec les sports de combat s’initie dans un premier temps par le judo avec son grand-père, puis par le muay-thaï avec son oncle Farid Laïdouni, ancien champion du monde et désormais son entraîneur officiel. Chez les Laïdouni, la boxe est une affaire de famille. Sofian passait son temps au TIGER GYM de Péruwelz (Belgique), où s’entraînait encore son oncle à la fin de sa carrière.

« Je m’entraînais pour le plaisir, et un jour, je suis monté sur le ring, j’ai kiffé et je n’ai plus jamais décroché », déclare-t-il.

Sofian dispute son championnat d‘Europe ISKA accompagné de Youssef Hallouane, ancien champion et organisateur des Chocs du Monde et des Fighting Edition dans lesquels il mettait en avant les combattants des Hauts-de-France. Aujourd’hui, il s’entraîne et se prépare en France, au LMT chez son oncle Farid Laïdouni ainsi qu’au Fight Fitness Factory de Youssef Hallouane. De surcroît, il n’hésite pas à mettre les gants en Belgique quand l’occasion se présente afin de renouer avec son enfance. Cela lui permet de s’offrir quelques sparrings avec Ryad Merhy (32-2, 26 KO), vainqueur sur Tony Yoka (11-3, 9 KO), Hervé Hubeaux (33-3, 14 KO), ou encore Anis Bouzid (8-1, 3 KO) par exemple.

« Il va y avoir de la casse »

Pour illustrer la présence des meilleurs « puncher » lors de cette soirée, Sofian confie avec humour « qu’il va y avoir de la casse » surtout compte tenu de leurs poids. Combattre à leur niveau reste risqué, dans sa pratique, le titan de 1,92 m pour 102 kg déplore les blessures post-combats en faisant référence aux coups de « matraques » de Pavel Voronin qu’il avait encaissé à l’occasion de leur combat pour le titre européen en 2019.

Outre les marques physiques, il mentionne les difficultés de sommeil dû à l’adrénaline d’après-combats. Avide de victoire et de défis, le jeune homme de Vieux-Condé compte bien s’imposer pour « tout rafler ». Ce glorieux combattant à l’ascension fulgurante, considère ce tournoi d’une nuit comme un bonus à son palmarès.

Au cœur du ring, Sofian garde son fils en tête et le considère comme moteur depuis de sa naissance. Il refuse de se plaindre et déclare être prêt à tout pour le rendre fier. Quand il ne combat pas, Sofian occupe le poste de surveillant dans un collège de son quartier. Profondément attaché à la jeunesse, il se rend, en tant qu’ancien champion du monde, accessible et à l’écoute des plus jeunes à l’image du surveillant qu’il aurait aimé avoir dans son adolescence.