Biographie

Sugar Ray Robinson (né sous le nom de Wallker Smith Jr. ; 3 Mai 1921 – 12 Avril 1989), a été un boxeur Africain-Américain qui a compétitionné de 1940 à 1965.

Largement considéré comme étant le meilleur boxeur livre pour livre (P4P) de tous les temps, les performances de Robinson dans les divisions des poids mi-moyens et poids moyens ont incité les rédacteurs sportifs à créer des « classements livre pour livre », afin de comparer les combattants quelque soit leur poids.

Robinson a été intronisé à l’International Boxing Hall of Fame en 1990. En 2002, Robinson a été classé #1 par The Ring Magazine dans la liste de « 80 meilleurs combattants à avoir œuvré au cours des 80 dernières années ».

Robinson a eu un dossier de 85-0 en tant que boxeur amateur ; 69 de ces victoires obtenues par knockout, dont 40 au 1er round. Il a tourné professionnel en 1940 à l’âge de 19 ans et en 1941, il a montré une fiche professionnelle de 128-1-2 avec 84 knockouts.

De 1943 à 1951, Robinson est demeuré invaincu est l’espace de 91 combats, la troisième plus longue séquence de ce genre dans l’histoire de la boxe professionnelle.

Robinson a détenu le titre mondial des mi-moyens de 1946 à 1951, et il a remporté le titre mondial des poids moyens l’année suivante.

Il s’est retiré de la boxe en 1952, pour ensuite effectuer un retour deux années et demi plus tard, et il s’est réapproprié le titre des poids moyens en 1955.

Il est ensuite devenu le premier boxeur de l’histoire à remporter cinq fois un championnat de division (un exploit qu’il a réalisé en défaisant Carmen Basilio en 1958, et qui lui a permis de refaire la conquête du championnat des poids moyens).

Robinson a été nommé à deux reprises « combattant de l’année » :

  • Tout d’abord pour sa performance en 1942, et ensuite pour ses efforts en 1951, neuf années plus tard après avoir disputé plus de 90 combats.

Reconnu pour son style de vie flamboyant en dehors du ring, Robinson a été crédité pour avoir été un innovateur de tout ce qui entoure les sports modernes.

Une fois sa carrière de boxe terminée, Robinson a tenté d’amorcer une carrière en tant qu’acteur, mais ce ne fut pas un succès :

  • Il a eu des difficultés financières jusqu’au moment de son décès en 1989.

En 2006, Robinson est apparu sur un timbre commémoratif par le service postal des États-Unis.

Sa Jeunesse

Robinson est né sous le nom de Walker Smith Jr., dans la ville de Ailey, en Géorgie, de ses parents Walter Smith Sr. et Leila Hurst :

  • Robinson a été cadet de la famille ; sa sœur ainé Marie est née en 1917 et son autre sœur Evelyn a vu le jour en 1919.
  • Son père a été un producteur de coton, d’arachides, et de blé, en Géorgie.

La famille s’est ensuite installée à Détroit où il a subitement trouvé un travail dans la construction :

  • Selon Robinson, Smith Sr. a plus tard occupé deux emplois (dans une compagnie de ciment, et dans l’entretien des égouts), afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille :
  • « Il a dû se lever à six heures du matin et il était de retour à la maison vers minuit. Six jours par semaine. La seule journée où je pouvais réellement le voir fut le Dimanche … J’ai toujours voulu passer davantage de temps avec lui. »

Au moment où ses parents furent séparés, Robinson s’est installé avec sa mère dans la ville de New York, dans le quartier de Harlem, alors qu’il était âgé de 12 ans.

Robinson a tout d’abord voulu devenir un Docteur mais après qu’il eût quitté son école secondaire De Witt Clinton, à la 9e année, il s’est alors donné pour but de devenir un boxeur.

À l’âge de 15 ans, il a tenté d’entrer dans son premier tournoi de boxe mais il devait alors se procurer une carte de membre de l’AAU (Amateur Athletic Union) :

  • Cependant, pour obtenir la carte, il lui fallait être âgé de 18 ans.
  • Il a cependant reçu son nom en contournant la restriction de l’AUU (d’avoir 18 ans) en empruntant le certificat de naissance de son ami Ray Robinson.
  • Subséquemment, lorsqu’on lui a dit qu’il était « digne d’être aussi aimé que du sucre » par une dame présente parmi l’audience à son combat à Watertown, New York, Smith Jr. est devenu connu sous le nom de « Sugar » Ray Robinson.

Robinson a eu pour idole au cours de sa jeunesse Henry Armstrong et Joe Louis, et il a vécu dans le même immeuble que Louis, à Détroit :

  • Robinson était alors âgé de 11 ans et Louis 17 ans.

En dehors du ring, Robinson s’est fréquemment mis dans le trouble au cours de sa jeunesse, et il a été impliqué dans un violent gang de rue. Il s’est marié à l’âge de 16 ans :

  • Le couple a eu un fils, Ronnie, et il s’est divorcé au moment où Robinson était âgé de 19 ans.

Il a complété sa carrière amateure avec une fiche de 85-0 avec 69 knockouts (40 de ses 69 KOs obtenus au 1er round) :

  • Il a remporté le Championnat des Golden Gloves (Gants Dorées) chez les poids plumes, en 1939, de même que le Championnat des poids légers, en 1940.

Ses débuts professionnels

Robinson a fait ses débuts professionnels, le 4 Octobre 1940, en remportant une victoire par arrêt, au 2e round, sur Joe Echevarria.

Robinson a été victorieux dans cinq autres combats en 1940, avec quatre de ses cinq victoires obtenues avant la limite.

En 1941, il a défait le champion du monde Sammy Angott, le futur champion Marty Servo, et l’ex-champion Fritzie Zivic.

Le choc Robinson vs. Angott s’est tenu au-dessus la limite des poids légers, en sachant que Angott ne voulait pas prendre le risque de perdre son titre des poids légers.

Robinson a défait Zivic devant 20551 fans, au Madison Square Garden ; l’une des plus grandes foules à avoir été présente à l’Arena à ce moment :

  • Robinson a remporté les cinq premiers rounds selon le rédacteur écrivain pour The New York Times, Joseph C. Nichols.
  • Ensuite, Zivic a obtenu ses meilleurs moments au 6e et 7e round, alors qu’un bon nombre de ses coups de poing ont atteint leur cible sur la tête de Robinson.
  • Robinson a repris le contrôle du combat au 8e et 9e round. Après un 10e round difficile à départager, Robinson a été annoncé vainqueur sur les trois cartes de pointage des juges.

En 1942, Robinson a défait Zivic par knockout, au 10e round, dans un rematch en Janvier :

  • Cette défaite par knockout encaissée par Zivic fut seulement son deuxième revers par arrêt en carrière en plus de 150 combats.
  • Robinson a visité le canevas au 9e et 10e round avant que l’arbitre ne mette fin au combat.
  • Zivic et son coin ont cependant protesté l’arrêt du combat.
  • Ce combat a été extrêmement sauvage, pour le dire en termes délicats.

Robinson a ensuite remporté quatre duels consécutifs par knockout, avant de vaincre Servo dans ce qui fut une décision partagée controversée lors de leur rematch, en Mai.

Après avoir aligné trois autres victoires, Robinson a affronté Jake LaMotta (qui allait devenir l’un de ses plus notables rivaux) pour la première fois en Octobre :

  • Il a défait LaMotta par décision unanime, échouant ainsi dans sa tentative de stopper LaMotta.
  • Pour ce combat, Robinson a affiché un poids de 145 lbs comparé 157.5 lbs pour LaMotta, mais Robinson a tout même su être en mesure de contrôler le combat à distance du début à la fin, et il a été celui qui a porté les meilleures frappes durant le combat.

Robinson a ensuite ajouté quatre autres victoires ; deux parmi celles-ci obtenues face à Izzy Jannazzo, le 19 Octobre et le 14 Décembre.

Pour ses remarquables performances, Robinson a été nommé « le combattant de l’année » :

  • Il a terminé l’année 1942 en totalisant 14 victoires et aucunes défaites.

Robinson s’est bâti une fiche de 40-0 avant d’avoir encaissé son premier échec face à LaMotta dans un rematch de 10 rounds. Le combat avait alors eu lieu devant les partisans de Robinson, à Détroit, et il a attiré une foule record : 

  • LaMotta, qui avait alors bénéficié d’un avantage de 16 lbs (7.3 kg) au niveau du poids sur Robinson, avait subi un knockdown au 8e round.
  • Après avoir été contrôlé par Robinson dans la première portion du combat, LaMotta a alors ensuite fait basculer le combat en sa faveur plus tard dans le combat.
  • LaMotta avait finalement remporté le combat par décision.

Après qu’il eût remporté le troisième duel tenu moins de trois semaines plus tard, Robinson a par la suite défait son idole d’enfance ; l’ex-champion Henry Armstrong :

  • Robinson a combattu Armstrong uniquement parce que ce dernier a eu besoin d’argent.
  • À ce moment, Armstrong était devenu un vieux combattant, et Robinson a plus tard affirmé avoir apporté son aide à Armstrong.

Le 27 Février 1943, Robinson a été admis dans les Forces Armée Américaine :

  • La carrière militaire de Robinson a duré 15 mois.

Robinson a donc momentanément joint les rangs de l’Armée avec Joe Louis, et la paire a donc fait une tournée en livrant des combats d’exhibitions devant les troupes Américaines.

Robinson s’est souvent mis dans le trouble au moment où il a été un militaire :

  • Il s’est disputé avec ses supérieurs qui, à ses yeux, montraient à son endroit des comportements discriminatoires, et il a refusé de combattre dans des exhibitions quand on lui a dis que le soldat Africains-Américains n’allaient pas avoir la permission de le voir à l’œuvre. 

À la fin du mois de Mars 1944, Robinson avait été vu au Fort Hamilton, à Brooklyn, alors qu’il prévoyait prendre le navire qui était supposé le mener en Europe, où il était schedulé pour performer dans un match d’exhibition. Mais le 29 Mars, Robinson a disparu de sa caserne :

  • Il s’est réveillé le 5 Avril, au Fort Jay Hospital, à Governors Island, alors qu’il avait manqué le navire qui devait le mener en Europe, et il a alors été soupçonné d’avoir déserté l’Armée.

Robinson a alors lui-même rapporté avoir chuté dans les escaliers de sa caserne, le 29 Mars, qu’il a eu une perte de mémoire, et qu’ainsi il ne pouvait plus se souvenir de rien à partir du moment jusqu’au 5 Avril.

  • Selon une note, un étranger l’aurait retrouvé dans la rue, le 1er Avril, et l’aurait alors conduit à l’hôpital.
  • Dans un rapport d’examen, un Docteur au Fort Jay a conclu que la version des événements de Robinson était sincère.

Robinson a ensuite été examiné par les autorités militaires qui ont affirmés qu’il a souffert déficience mentale. Il s’est vu accorder une libération honorable, le 3 Juin 1944 :

  • Il a plus tard écrit que la couverture de presse en lien avec son incident été injuste, eux qui l’ont étiqueté comment étant un « déserteur ».

Robinson a par la suite maintenu étroite amitié avec Joe Louis dans les services militaires, et les deux ont aussi eu des liens d’affaires ensemble après la guerre.

Son règne en tant que champion des mi-moyens

En 1946, Robinson qui totalisait 75 combats, montrait un dossier de 73-1-1. Il avait battu tous les meilleurs aspirant de la division des mi-moyens :

  • Cependant, il a refusé de coopérer avec la Mafia qui contrôlait beaucoup la boxe à ce moment, et ceux-ci s’étaient opposés à ce que Robinson puisse obtenir une chance de combattre pour un combat de championnat chez les mi-moyens.

Robinson a finalement reçu une chance de se battre versus Tommy Bell, le 20 Décembre 1946 :

  • Robinson avait déjà vaincu Bell une fois par décision en 1945.
  • Les deux ont combattu pour le titre vacant laissé par Marty Servo, qui a lui-même perdu deux fois face à Robinson dans des duels sans titre à l’enjeu.
  • Dans ce combat, Robinson qui, il y a à peine un mois, venait tout juste de livrer une bataille de 10 rounds avec Artie Levine, a subi un knockdown face à Bell.
  • Dans ce qui fut une « guerre », Robinson a su être en mesure de remporter un combat serré de 15 rounds, mettant ainsi la main sur le titre mondial vacant des mi-moyens.

En Juin 1947, après avoir disputé quatre combats sans mettre son titre à l’enjeu. Robinson a été schedulé pour défendre pour la première fois son titre dans un duel versus Jimmy Doyle :

  • Robinson a été tout d’abord décliné de l’affronter du fait qu’il avait fait un rêvé durant lequel il était pour tuer Doyle.
  • Un prête et un ministre l’ont cependant convaincu de prendre part au combat.

Tristement, son rêve est devenu une réalité. Le 25 Juin 1947, Robinson a dominé Doyle et il a enregistré un knockout au 8e round, alors que Doyle a fini le choc inconscient :

  • Son décès a été constaté tard lors de cette même soirée.
  • Robinson s’est alors dit très affecté par le décès de Doyle durant une longue période.

Après son décès, Robinson a été menacé de faire face à des accusations criminelles à Cleveland, notamment pour meurtre, mais finalement aucune accusation ne s’est matérialisée.

Après qu’il avoir eu connaissance des intentions de Doyle d’utiliser l’argent généré lors de ses combats pour faire l’achat d’une maison à sa mère, Robinson a donné à la mère de Doyle l’argent qu’il a fait lors de ses quatre combats suivants afin qu’elle puisse s’acheter une maison, de manière à accomplir les intentions qu’a eu son fils envers elle.

En 1948, Robinson a combattu à cinq reprises, mais il n’a effectué qu’une seule défense de titre. Parmi les combattants qu’il a défait lors de ses combattants sans titre, il y a eu le futur champion du monde Kid Gavilan :

  • Les deux ont disputé ensemble un combat serré et controversé de 10 rounds. Gavilan a fait mal à Robinson quelques fois dans le combat, mais Robinson a su contrôler les derniers rounds du combat en plaçant une série de jab et de crochets de gauche.

En 1949, Robinson a boxé 16 fois, mais il a défendu à nouveau son titre qu’une seule fois. Lors de cette défense de titre dans un rematch avec Gavilan, Robinson a gagné encore une fois par décision :

  • Gavilan a alors dû attendre deux autres années avant de débuter son propre règne historique en tant que champion de mi-moyens.
  • Le seul boxeur à avoir tenu tête à Robinson lors de cette année fut Henry Brimm ; un duel de 10 rounds qui s’est soldé par un verdict nul partagé, à Buffalo.

Robinson été en action sur le ring 19 fois en 1950. Il a défendu avec succès son titre des mi-moyens pour la dernière fois versus Charley Fusari :

  • Robinson a aisément remporté ce combat de 15 rounds par décision, en expédiant Fusari une fois sur le canevas.
  • Robinson a alors donné la totalité de sa bourse sauf 1$ pour la recherche sur le cancer.

En 1950, Robinson a affronté George Costner (un boxeur qui a aussi pris le surnom de « Sugar »), et il a plus tard affirmé dans les semaines qui ont précédé ce combat qu’il était le possesseur légitime de ce surnom :

  • « Il vaut mieux nous toucher les gants, parce que ceci est le seul round. Ton nom n’est pas « Sugar », c’est le mien !, » avait dit Robinson au moment où les deux combattants été introduit au centre du ring.
  • Robinson en ensuite mis knockout Costner en 2 minutes et 49 secondes.

Champion des poids moyens

Robinson a plus tard affirmé dans son autobiographie que l’un de ses principaux motifs qui l’a incité à faire le saut chez les poids moyens fut sa difficulté accrue à faire le poids limite des mi-moyens (147 lbs ou 67 kg) :

  • Cependant, cette décision allait aussi s’avérer bénéfique financièrement, alors que la division contenait quelques-uns des plus gros noms de la boxe.

En rivalité pour le titre de l’État de la Pennsylvanie en 1950, Robinson a défait Robert Villemain.

Plus tard au cours de l’année, en défendant sa couronne, il a défait Jose Basora ; un boxeur contre qui il avait livré un combat nul en 1945 :

  • Le knockout enregistré à 50 secondes du 1er round sur Basora a établi un record qui allait perdurer durant 38 années.

En Octobre 1950, Robinson a mis knockout Bobo Olson ; un futur tenant du titre des poids moyens.

Le 14 Février 1951, Robinson et LaMotta ont eu à s’affronter pour la sixième fois. Ce combat allait devenir connu sous le nom de The St. Valentine Day Massacre :

  • Robinson a alors remporté le titre mondial incontesté des poids moyens avec une victoire par knockout technique au 13e round.
  • Robinson a surclassé LaMotta au cours des dix premiers rounds pour ensuite déclencher une sauvage série de combinaisons sur LaMotta lors des trois derniers rounds.
  • Robinson a finalement stoppé le champion pour la toute première fois dans leur légendaire série de six combats.

Robinson est alors parvenu à enregistrer légitimement la première défaite par knockout de LaMotta en 95 combats professionnels :

  • LaMotta avait été défait par knockout par Billy Fox tôt dans sa carrière. Cependant, il a plus tard été confirmé que le combat avait été fixé et LaMotta avait été sanctionné pour avoir laissé Fox gagner.

Ce combat de même que quelques-uns de ses autres affrontements survenus lors de la rivalité Robinson vs. LaMotta, a été dépeint dans le film Raging Bull :

« J’ai combattu Sugar Ray si souvent que j’ai presque eu le diabète, » a plus tard affirmé LaMotta. Robinson a remporté cinq de ses six combats face à LaMotta.

Après avoir remporté son second titre mondial, Robinson a amorcé une tournée Européenne qui l’a amené sur tout le contient et notamment en France où il a fait sensation :

  • Il est devenu un héros en France après avoir défait LaMotta.

Les Français ne portaient pas LaMotta dans leur cœur depuis qu’il a avait défait Marcel Cerdan, en 1949, lui ravissant ainsi la ceinture de championnat (Cerdan est mort dans un accident d’avion en direction pour faire un rematch avec LaMotta).

Robinson a d’ailleurs rencontré le Président de la France, Vincent Auriol, lors d’une cérémonie tenue en France.

Durant son combat à Berlin versus Gerhard Hecht, Robinson a été disqualifié quand il a mis son opposant knockout sur les reins :

  • Une frappe légale aux États-Unis mais à ce moment non permis en Europe.
  • Le combat a plus tard été déclaré comme étant un no-contest.

À Londres, Robinson a perdu son titre mondial des poids moyens face au boxeur Britannique Randolph Turpin dans ce qui fut un combat sensationnel.

Trois mois plus tard, dans un rematch tenu devant 60000 fans, aux Polo Grounds, Robinson s’est réapproprié son titre en stoppant Turpin au 10e round :

  • Dans ce combat, Robinson s’était bâti une avance sur les cartes des juges mais il a été coupé par Turpin.
  • Alors que le combat était sur le point d’être arrêt, Robinson s’est déchaîné sur Turpin, l’envoyant ainsi une première fois au tapis avant de le faire retraiter dans les câbles pour lui lancer une rafale de coups qui a forcé l’arbitre à stopper le combat.
  • Suite à cette victoire de Robinson, les résidents de Harlem se sont mis à danser dans les rues.

En 1951, Robinson a été nommé pour la seconde fois « le combattant de l’année » par The Ring Magazine.

En 1952, Robinson a disputé un rematch avec Olson, remportant une décision.

Il a ensuite défait l’ex-champion Rocky Graziano, au 3e round, avant de challenger le champion du monde des mi-lourds, Joey Maxim. Lors de ce combat avec Maxim, au Yankee Stadium, Robinson s’est bâti une avance sur les trois cartes des juges, mais la température de 39 degrés Celsius dans le ring n’a pas été sans conséquences :

  • L’arbitre du combat, Ruby Goldstein, a été la première victime dans la chaleur, et il a été remplacé par l’arbitre Ray Miller.
  • Robinson est ensuite devenu la prochaine victime de la chaleur, et au 13e round, il s’est évanouit et il n’a pu répondre à l’appel du round suivant, subissant sa seule défaite par knockout jusque-là dans sa carrière.

Le 25 Juin 1952, après son combat avec Maxim, Robinson a abandonné son titre et il s’est retiré avec une fiche de (131-3-1-1) :

  • Il a débuté une carrière dans le « show business » en chantant et en s’adonnant à la danse à claquette.

Après trois années hors du ring, le manque de succès dans ses affaires et aussi en tant qu’artiste ont fait en sorte qu’il a décidé d’effectuer un retour à la boxe. Il s’est remis à l’entraînement en 1954.

Son retour

En 1955, Robinson a remis les pieds dans un ring. En dépit du fait qu’il avait été inactif depuis deux années et demi, son travail de danseur a eu l’effet de le maintenir au top de sa condition :

  • Dans son autobiographie, Robinson a dit que dans les semaines qui l’ont amené à s’engager à pratiquer la danse en France, il a couru cinq milles chaque matin, pour ensuite danser pour une durée de cinq heures à chaque soirée.
  • Robinson a même indiqué que l’entraînement qu’il a fait et ses tentatives de construire sa carrière de danseur fut plus demandant physiquement que tout ce dont il a réalisé durant sa carrière de boxe.

Il a remporté cinq combats en 1955, avant de perdre une décision face à Ralph « Tiger » Jones.

Par la suite, il est cependant revenu en force, et il a défait Rocky Castellani par décision partagée, et il a challengé Bobo Olson pour le titre mondial des poids moyens :

  • Il a alors remporté le championnat des poids moyens pour la troisième fois via un knockout au 2e round.
  • Ce fut sa troisième victoire sur Olson.

En faisant ce retour couronné de succès en 1955, Robinson s’attendait à être nommé le combattant de l’année. Toutefois, le titre a été octroyé au poids mi-moyen Carmen Basilio :

  • Les gestionnaires de Basilio avaient mis beaucoup de pression pour faire pencher le choix en leur faveur en se basant sur le fait qu’il Basilio ne s’est jamais fait attribuer cet honneur, et Robinson a plus tard décrit ce choix comme étant pour lui la plus grande déception dans sa carrière professionnelle :« C’est une chose que je n’ai pas oublié jusqu’à ce jour, et je ne l’oublierai jamais, » a écrit Robinson dans son autobiographie. Ils ont combattu pour la dernière fois en 1956, et Robinson a bouclé une série de quatre combats avec une victoire par knockout au 4e round.

En 1957, Robinson a perdu son titre aux mains de Gene Fullmer :

  • Fullmer avait alors fait preuve d’agressivité avec son style axé sur l’attaque pour contrôler Robinson qui a même subi un knockdown dans le combat.
  • Robinson, cependant, a noté que Fullmer pouvait être vulnérable vis-à-vis les crochets de gauche.

Fullmer est apparu dans leur rematch en Mai, vu favori à 3-1 par les preneurs aux livres :

  • Dans les deux premiers rounds, Robinson a pourchassé Fullmer sur le ring alors qu’au 3e round, il a changé sa tactique en laissant Fullmer venir à lui.
  • Au début du 4e round, Robinson s’est subitement porté à l’attaque et il a ébranlé Fullmer, et quand Fullmer a voulu offrir une réplique avec ses propres punchs, Robinson a échangé coup pour coup avec lui, plutôt que de chercher à accrocher comme il l’a fait lors du premier combat.
  • Le combat était assez égal après quatre rounds. Mais à la 5e reprise, Robinson a été en mesure de se réapproprier le titre pour une quatrième fois en passant le knockout à Fullmer à l’aide d’un vif et foudroyant crochet de gauche.

Depuis, le monde de la boxe décrit à ce crochet de gauche qui a couché Fullmer comme étant « the perfect punch » (le coup parfait) :

  • Pour Fullmer, il s’agissait de sa première défaite par knockout en carrière, en 44 combats, et lorsque quelqu’un a demandé à Robinson quelle distance a parcouru ce crochet de gauche, Robinson a alors répondu :« Je ne pourrais pas le dire. Mais je lui ai envoyé un message. »

Plus tard la même année, Robinson a perdu son titre face à Basilio dans un rude duel de 15 rounds devant 38000 spectateurs, au Yankee Stadium :

  • Mais il s’est réapproprié le titre pour la cinquième fois (un record) en étant victorieux sur Basilio dans le rematch.

Robinson avait alors eu du mal à respecter le poids, il s’est présenté au combat sans avoir mangé durant 20 heures :

  • Il a occasionné se sérieux dommages sur l’œil de Basilio tôt dans le combat, et au 7e round, son œil complètement fermé dû à l’enflure.
  • Les deux juges ont remis un pointage largement en faveur de Robinson : 72-64 et 71-64.
  • L’arbitre a quant à lui remis un pointage de 69-64 pour Basilio, et ceci lui a attiré les hués des 19000 fans une fois que la décision a été annoncé.

Le premier combat a remporté les honneurs du « combat de l’année » par The Ring Magazine en 1957, et le second choc a été nommé le « combat de l’année » pour l’année 1958.

Le déclin

Robinson a mis knockout Bob Young, au 2e round, à Boston, et ce choc fut son seul combat en 1959.

Une année plus tard, il a défendu son titre versus Paul Pender :

  • Robinson était vu favori à 5-1 pour la tenue de cet affrontement, mais il a perdu le duel par décision partagée devant 10608 fidèles, au Boston Garden.

La journée avant le combat, Pender avait commenté qu’il prévoyait débuter le duel à basse cadence pour ensuite accentuer le rythme :

  • Et c’est ce qu’il a fait pour surclasser Robinson qui prenait de l’âge, qui, en dépit du fait qu’il avait occasionné une coupure sur l’œil de Pender au 8e round, a été très inefficace dans la dernière portion du combat.

Dans une tentative de reprendre sa couronne pour une sixième fois, malgré un vaillant effort, Robinson a été à nouveau défait aux points par Pender dans un rematch.

Le 3 Décembre 1959, Robinson et Fullmer a livré ensemble un match nul de 15 rounds qui avait pour enjeu la couronne WBA des poids moyens ; un titre que Fullmer est parvenu à conserver.

En 1961, Robinson et Fullmer se sont affrontés pour la quatrième fois ; un choc duquel le champion WBA, Fullmer, a défendu son titre avec succès en remportant une décision unanime :

  • Depuis, Robinson n’a jamais livré de combats pour un titre.

Robinson a passé le reste des années 1960s en combattant des combats de 10 rounds. En Octobre 1961, Robinson a défait le futur champion du monde, Denny Moyer, via décision unanime :

  • Vu favori à 12-5, Robinson, qui à ce moment âgé de 41 ans, a défait le pugiliste âge de 22 ans, Moyer, en boxant à distance plutôt que de s’engager dans une guerre de coups avec le jeune boxeur.

Lors de leur rematch quatre mois plus tard, Moyer a défait Robinson aux points, alors que celui-ci a forcé l’action en forçant Robinson à boxer sur la défensive :

  • Moyer a remporté le combat 7-3 selon les trois cartes des juges.

Robinson a perdu à deux autres reprises en 1962, avant de remporter six combats consécutifs face à des boxeurs de plus faibles niveaux.

En Février 1963, Robinson a perdu un affrontement par décision unanime face à l’ex-champion du monde et Hall of Famer, Joey Giardello :

  • Giardello a envoyé au tapis Robinson, au 4e round, et le pugiliste de 43 ans est difficilement parvenu à se remettre sur ses pieds pour le compte de « 9 ».
  • Robinson a aussi presque visité le canevas au 6e round, mais il a été sauvé par la cloche.
  • Il est revenu en force au 7e et 8e rounds, avant d’être à nouveau mis en difficulté lors des deux derniers rounds.

Robinson a ensuite entrepris une tournée de boxe d’une durée 18 mois en Europe.

Le deuxième combat no-contest de Robinson est survenu en Septembre 1965, à Norfolk, dans l’état de la Virginie, dans un match avec un opposant qui s’est avéré pour être un imposteur. Le boxeur Neil Morrison, un fugitif qui a été accusé de vol, avait signé pour un combat en prenant le nom de Bill Henderson, un bon combattant de club :

  • Le duel a été un fiasco, alors que Morrison a rejoint le sol deux fois au 1er round et une fois de plus au 2e round sous les yeux de l’arbitre visiblement dégoûté, qui a dit que « Henderson n’a pas du mis d’efforts pour combattre, » lui qui n’a pas mis de temps pour quitter l’arène.
  • Robinson s’est vu initialement accorder une victoire par TKO à 1:20 du 2e round après que le boxeur bien évidemment effrayé, Morrison, s’est laissé lui-même tombé sur le canevas.

Robinson a combattu pour la dernière fois en 1965. Il a perdu via décision unanime face à Joey Archer. Le célèbre auteur, Pete Hamill, a mentionné que l’une des plus tristes expériences de sa vie fut d’avoir regarder Robinson perdre contre Archer. Robinson a même subi un knockdown et Hamill a souligné qu’Archer ne possédait aucune force de frappe :

  • Archer a admis plus tard que ce fut jusque-là la seconde fois qu’il avait mis un rival au tapis dans son carrière.
  • La foule de 9023 fans présents au Civic Arena, à Pittsburgh, a donné à Robinson une ovation debout même si ce dernier a été surclassé par Archer.

Le 11 Novembre 1965, Robinson a annoncé son retrait de la boxe en disant :« Je déteste étirer ma carrière et faire campagne pour obtenir une autre chance, » a-t-il dit,lui qui s’est retiré avec une fiche de 173-1-6 (2 no-contests) avec 108 knockouts :

  • En 200 combats professionnels, Robinson figure parmi les meneurs de tous les temps pour ce qui est des victoires par knockout.

Son retrait du ring et son décès

Dans son autobiographie, Robinson a affirmé que à partir de l’année 1965, il était devenu fauché :

  • Il avait dépensé en entier tous les 4 millions qu’il avait touché à l’intérieur et en dehors du ring dans sa carrière.

Un mois après son dernier combat, Robinson a été honoré lors d’une soirée, le 10 Décembre 1965, au Madison Square Garden, à New York :

  • Durant la cérémonie où il a été honoré, il a reçu un énorme trophée.
  • Cependant, Robinson n’avait pas une pièce de mobilier avec un support assez solide, dans son petit appartement à Manhattan, pour y mettre son trophée.

Robinson a été élu au boxing Hall of Fame par The Ring Magazine, en 1967, deux années après son retrait de la boxe et aussi à l’International Boxing Hall of Fame, en 1990.

À la toute fin des années 1960s, il joué un rôle dans quelques-uns émissions de télévision tels Mission: Impossible, Land of the Giants. Il est aussi apparu dans quelques films dont entres autre le film policier de Frank Sinatra The Detective (1965), la film classique Candy (1968), et le film de suspense The Todd Killings (1971) en tant qu’officier de police.

En 1969, il a fondé la Foundation Sugar Ray Robinson pour la jeunesse pour le centre-ville de la région de Los Angeles. La fondation n’offrait toutefois pas son soutien pour un programme de boxe. Plus tard, Robinson a appris qu’il était atteint d’un diabète sucré qui a été traité avec de l’insuline.

À ses dernières années, on lui a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer. Il est décédé à Los Angeles à l’âge de 67 ans et il a été enterré au Cimetière d’Inglewood Park, à Inglewood, en Californie.

Sa vie personnelle

Robinson s’est marié avec Marjorie Joseph en 1938 ; le mariage a été annulé la même année. Leur fils, Ronnie Smith, est né en 1939.

Robinson a fait la rencontre de sa seconde femme, Edna Mae Holly, une danseuse réputée ayant performé au Cotton Club et qui a fait une tournée en Europe avec Duke Ellington et Cab Calloway, en 1940. Selon ce qu’a révélé Robinson, celui-ci a rencontré la femme qui allait devenir sa seconde épouse dans une piscine du quartier où il allait fréquemment après ses séances d’entraînement de boxe. Un jour, Robinson a alors voulu attirer l’attention de la jeune femme dans la poussant volontairement dans la piscine, mais il lui avait alors dit que c’était un accident. Alors que la jeune femme avait pris cela avec mépris, Robinson a alors fait une présence dans une boîte de nuit où elle dansait, et il s’est joint à elle en se présentant. Peu de temps après, le couple se sont mis à se fréquenter et ils se sont mariés en 1943. Ils ont eu ensemble un fils, Ray Robinson Jr. (né en 1949), et le couple a divorcé en 1960. Elle est apparue sur la première couverture de Jet magazine, en 1951. En Avril 1959, la sœur aînée de Robinson est décédée d’un cancer à l’âge de 41 ans.

En 1965, Robinson s’est marié avec Millie Wiggins Bruce et le couple s’est installé à Los Angeles. Lorsque Robinson était pris avec des problèmes de santé, son fils a accusé la femme de Robinson de le maintenir son l’effet de la médication pour le manipuler. Selon Ray Robinson Jr., quand la mère de Sugar Ray est morte, Sugar Ray n’a pas pu assister aux funérailles de sa mère puisque Millie le droguait et le contrôlait. Cependant, Robinson a été hospitalisé la journée avant le décès de sa mère dû à son l’agitation causée par la hausse de sa pression sanguine. Robinson Jr. et Edna Mae ont aussi affirmé qu’ils étaient tenus éloignés de Robinson par Millie durant les dernières années de sa vie.

Robinson a été un franc-mason en compagnie d’un bon nombre d’autres athlètes, incluant Jack Dempsey.

Un style de boxe innovateur

Robinson a été la définition moderne d’un boxeur puncheur. Il avait cette capacité de pouvoir utiliser presque tous les styles de boxe dépendamment de l’adversaire qui était devant lui :

  • Il pouvait boxer tel un brawler, tel un contre-attaquant, ou même à distance avec son jab.
  • Robinson aimait bien varier son style pour exploiter les faiblesses de ses opposants lui qui était doté de mains très rapides et précises.
  • Il a combattu d’une manière très conventionnelle souvent en utilisant son vif jab, mais aussi en lançant des crochets et des uppercuts en rafales d’une façon non-conventionnelle cependant.

Il avait en lui une immense capacité d’adaptation a souligné l’analyse de boxe Bert Sugar : « Robinson pouvait obtenir un knockout pendant qu’il faisait un pas de recul. » Robinson était très efficace avec ses deux mains, et il a démontré qu’il disposait d’une panoplie de coups très efficaces.

Selon un article de TIME magazine en 1951, Robinson avait un vaste arsenal de coups :

  • Il pouvait se servir de tous les types de coups standards (ce qui inclus « le bolo punch »), et il était même un innovateur de la boxe.

Robinson a commenté que une fois qu’un combattant avait atteint un certain niveau, leurs techniques et leurs réactions devenaient en quelque sorte presque des automatismes : « Tu ne penses plus. Tout devient de l’instinct. Si tu t’arrêtes pour penser, tu es fini. »

Son héritage

Robinson a été classé comme étant le plus grand boxeur de tous les temps par les rédacteurs de boxe, membres de la boxe, et entraîneurs.

Le terme « livre pour livre », qui a été créé au moment de son règne, a été établi pour comparer, tous ensemble, chacun des tops boxeurs évoluant différentes catégories de poids.

Les combattants parmi les Hall of Fame tels Muhammad Ali, Joe Louis, Roberto Duran et Sugar Ray Leonard ont tous classé Robinson en tant que meilleur combattant livre pour livre de l’histoire, et en 1999, il a été nommé « le mi-moyen du siècle », « le poids moyens du siècle », et « le combattant global du siècle » par the Associated Press.

En 2007, ESPN.com a présenté leur liste des « 50 plus grands boxeurs de tous les temps » dans laquelle Robinson a été nommé le meilleur boxeur de l’histoire. En 2003, The Ring Magazine a aussi classé Robinson en tant que #1 des mi-moyens et #1 livre pour livre de tous les temps par the International Boxing Research Organization.

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Last Update: février 6, 2020