Biographie

Joseph Louis Barrow (13 Mai 1914 – 12 Avril 1981) plus connu sous le nom de Joe Louis et avec l’alias « Brown Bomber », a été un boxeur professionnel Américain qui a œuvré de 1934 à 1951.

 

Louis a régné au tant que champion du monde des lourds de 1937 à 1949, et il est considéré comme étant l’un des plus grands poids lourds de tous les temps :

  • Le règne de Louis en tant que champion s’est étalé sur 140 mois consécutifs, période durant laquelle il a participé à 26 combats de championnat.
  • Louis a donc été victorieux dans 26 défenses de titre, ce qui le met deuxième de tous les temps derrière Julio César Chavez (qui en a gagné 27).

 

En 2005, Louis a été classé en tant que meilleur poids lourd de tous les temps par l’International Boxing Research Organization, et il a été classé #1 sur la liste dressée par The Ring Magazine pour ce qui est des plus durs puncheurs de tous les temps.

 

L’impact culturel de Louis a été bien ressenti en dehors du ring. Il est largement considéré comme étant le premier Africain-Américain à obtenir le statut héros national aux États-Unis, et il a été le point central du sentiment anti-Nazi qui fut présent durant le 2e Guerre Mondiale :

  • Il a joué un rôle prépondérant dans l’intégration des athlètes Noirs au golf, brisant ainsi la barrière en ce qui a trait à l’intégration des athlètes de couleur en Amérique en faisant une apparition avec l’appui d’un sponsor, lors d’un événement de la PGA, en 1952.

 

Le site du Joe Louis Arena, à Detroit, qui a été le domicile du club des Red Wings de Detroit, dans la ligue Nationale, et the Forest District of Cook County’s Joe Louis « The Champ » Golf Course, situé dans le Sud de Chicago, dans l’État de l’Illinois, portent maintenant son nom en son honneur.

 

Né dans le comté rural, Chambers County, en Alabama (dans une habitation délabrée), Louis a été le septième enfant sur un total du huit à voir le jour.

 

Louis, qui provient de parenté Munroe Barrow et Lillie (Reese) Barrow, a pesé 11 lbs (5 kg) à la naissance. Ses deux parents ont tous deux été des enfants d’anciens esclaves, alternant entre le métayage et des revenus de provenant de l’agriculture :

  • Munroe a été originairement un Africain-Américain, avec quelques ancêtres Blancs, tandis que l’origine de Lillie était à moitié Cherokee.

 

Louis a grandi durant douze années dans cette région rurale d’Alabama, où l’on rapporte peu de choses sur son enfance :

  • Il été pris avec des défauts de prononciation et il n’a parlé que très peu, jusqu’à ce qu’il eût atteint l’âge de six ans.
  • Munroe Barrow a été interné dans une institution psychiatrique en 1916 et, comme résultat, Joe n’a su que très peu de choses sur son père biologique.

 

Aux alentours de 1920, la mère de Louis s’est mariée avec Pat Brooks, un entrepreneur local de construction, qui lui avait été avisé du décès de Munroe Barrow pendant qu’il a été institutionnalisé :

  • Mais qu’en réalité, Munroe Barrow a vécu jusqu’en 1938 sans avoir été mis au courant de la célébrité de son fils.

 

En 1926, déstabilisé par un gang de Blanc faisant partie du Ku Klux Klan, la famille de Louis s’est donc installée à Detroit, dans l’État du Michigan, prenant ainsi part à la Grande Migration qui a suivie la 1ère Guerre Mondiale :

  • Le frère de Joe a travaillé pour la Compagnie Ford Motor (où Joe a aussi travaillé un certain temps pour the River Rouge Plant), ce qui a fait en sorte que la famille s’est installée dans une maison à 2700 Catherine (maintenant la Rue Madison), dans le quartier Black Bottom, à Detroit.

 

Louis a fréquenté l’école de Bronson Vocational School durant un certain moment, afin d’apprendre le métier d’ébénisterie.

 

Le parcours amateur de Joe Louis

La Grande Dépression a touché durement la famille Barrow, mais comme alternative à l’activité des gangs, Joe a commencé à passer du temps dans un jeune centre récréatif local situé sur la rue 637 Brewster Street, à Détroit :

  • Sa mère a tenté de lui faire découvrir l’art de la pratique du violon. La légende dit qu’il a tenté de cacher son penchant pour la boxe en apportant ses gants de boxe à l’intérieur de son étui à violon.

 

Louis a fait ses débuts en boxe tôt en 1932, alors qu’il n’était âgé que de 17 ans. La légende dit aussi qu’avant ses combats, celui qui était pourtant pratiquement analphabète, Louis, a écrit son nom si gros qu’il n’avait pas eu suffisamment d’espace pour écrire le dernier nom, et c’est ainsi qu’il s’est fait connaître sous le nom de « Joe Louis » pour le reste de sa glorieuse carrière :

  • Ce dont il est probable, c’est que Louis a simplement omis d’écrire son dernier nom pour ne pas laisser savoir à sa mère qu’il était devenu boxeur.

 

Après ses débuts – une défaite face au future champion Olympique Johnny MillerLouis a compilé un bon nombre de victoires chez les amateurs, pour ensuite éventuellement remporter le championnat de son club récréatif sur la Rue Brewter, le site hôte de plusieurs combattants qui ont aspirés au tournoi des « Golden Gloves ».

 

En 1933, Louis a remporté le championnat des Golden Gloves dans la division novice, tenu dans la région de Détroit, versus Joe Biskey pour la classification des mi-lourds :

  • Il n’a cependant pu remporter le tournoi de championnat des Golden Gloves tenu peu de temps après, à Chicago.

 

L’année suivante, en compétitionnant dans la division ouverte des Golden Gloves, il a gagné la classification des mi-lourds :

  • Cependant, une blessure à une main a forcé Louis à ne pas prendre part à l’ultime tournoi de championnat Golden Gloves New York/Chicago.

 

En Avril 1934, son parcours couronné de succès s’est poursuivi alors qu’il a remporté le tournoi de Championnat National Amateur AUU, à St-Louis, au Missouri.

 

Louis a mis un terme à son parcours amateur en montrant une fiche de 50-3, avec 43 knockouts.

 

Bref résumé de sa carrière professionnelle

Joe Louis a livré 69 combats professionnels et il n’a subi que 3 défaites. En tout, il a enregistré 52 knockouts et il est demeuré champion de 1937 à 1949 ; le plus long règne pour un champion poids lourd.

 

Après être sorti de la retraite, Louis a échoué quant à ses aspirations de redevenir champion en 1950, et sa carrière s’est terminée après avoir été mis knockout par Rocky Marciano, en 1951. Mais à ce moment, le pugiliste qui a boxe sous l’alias « The Brown Bomber » était déjà fini.

 

Des succès instantanés pour Joe Louis en boxe

Les succès de Louis dans les rangs amateurs ont fait lui un boxeur attrayant auprès des promoteurs, et en peu de temps il s’est joint à un bookmaker Noir dans la région de Détroit nommé John Roxborough. Comme Louis l’a expliqué dans son autobiographie, Roxborough a convaincu le jeune combattant que les promoteurs Blancs n’affichaient pas un réel intérêt à voir un boxeur Noir cheminer vers le titre mondial :

« Roxborough m’a parlé à propos de la destinée de la plupart des combattants Noirs, une avec les managers Blancs qui te consument avant que tu n’atteignes ton « prime ».

« Les managers Blancs ne montrent aucun intérêt envers les combattants Noirs mis-à-part l’argent qu’ils peuvent retirer avec eux. Ils ne prennent le temps nécessaire pour s’assurer que leurs combattants s’entraînent de manière appropriée, qu’ils vivent confortablement, qu’ils s’alimentent bien, ou qu’ils aient de la petite monnaie. »

« Mr. Roxborough parlait déjà à propos des « Black Power » avant même qu’ils ne deviennent populaires. »

 

Roxborough connaissait un promoteur du nom de Julian Black, qui possédait une écurie de boxeurs médiocres dans la région de Chicago, où Louis y exerça son métier, cette fois dans la division des lourds.

 

En faisant désormais partie de l’équipe de management auprès de Louis, Black a ensuite embauché son compatriote et ex-entraîneur natif de Chicago, Jack « Chappy » Blackburn, comme coach pour Louis.

 

Les premiers combats professionnels de Louis ont eu lieu dans la région de Chicago, et donc Louis a fait ses débuts professionnels, le 4 Juillet 1934, versus Jack Kracken, au Bacon Casino, dans la partie Sud de Chicago :

  • Pour ce combat, Louis a empoché 59 $ pour avoir mis knockout Kracken au 1er round (59 $ en 1934 équivaut maintenant à tout près de 1,100 $ aujourd’hui).
  • Au cours de l’année, Louis a remporté ses 12 premiers combats pros, dont 10 par knockout.

 

En Septembre 1934, pendant qu’il faisait la promotion d’un combat de Louis versus le Canadien Alez Borchuk, dans sa région natale de Détroit, Roxborough a été mis sous pression par les membre de la Commission de l’État du Michigan, afin que Louis puisse signer avec un manager Blanc :

  • Toutefois, Roxborough a refusé, et il a continué de contribuer à l’avancement de la carrière de Louis en opposant ce dernier aux aspirants Art Sykes et Stanley Poreda.

 

Alors qu’il s’entrainait pour disputer un combat contre Lee Ramage, Louis a rencontré une jeune femme secrétaire pour un journal local au Gym. Après que Ramage eût été défait, la secrétaire, Marva Trotter a été invitée pour assister à la célébration d’une fête au Chicago Grand Hotel :

  • Trotter allait devenir plus tard la première femme de Louis, en 1935.
  • Durant cette période, Louis a aussi rencontré Truman Gibson, un type qui allait éventuellement devenir son avocat personnel.

 

Conquête d’un titre mondial et controverse chez les boxeurs Noirs

Quoique les gestionnaires de la carrière de Louis lui bookait des combats contre des aspirants pour lourds légitimes, aucun tracé menant vers le titre lui était accessible.

 

Alors que les boxeurs professionnels n’étaient pas officiellement triés, plusieurs Américains Blancs étaient devenus méfiants quant à la possibilité qu’un autre boxeur Noir puisse devenir champion comme l’a été le mal aimé et légendaire boxeur poids lourds Noir, Jack Johnson.

 

Durant une ère envahie par une sévère répression anti-Noirs, l’impénitente masculinité de Jack Johnson et le fait qu’il s’est marié avec une femme Blanche a suscité une énorme réaction des Blancs faisant en sorte que les boxeurs Noirs ne se faisaient offrir que rarement l’opportunité pour percer sur la scène :

  • Les boxeurs Noirs se faisaient refuser l’accès aux titres de championnat, et il n’y avait que très peu de pugilistes Noirs possédant le statut d’aspirant à cette époque lointaine, quoiqu’il y eût des Africains-Américains qui se sont déjà battus pour le titre dans d’autres divisions de poids, et peu de boxeurs champions de renoms Noirs tels Tiger Flowers.

 

Louis et ses gestionnaires avait comme plan de contrecarrer la mauvaise réputation et l’héritage laissée par Jack Johnson en mettant l’emphase sur l’image de boxeur modeste et l’esprit sportif reflétés par « The Brown Bomber ».

 

Puisque Louis tenait à se faire un nom sur la scène nationale, en plus de dégager une bonne attitude culturelle, Louis a aussi dû s’entourer de brillants hommes d’affaires :

  • En 1935, le promoteur de boxe Mike Jacobs a sollicité ses gestionnaires.

 

Le 29 Mars 1935, après que Louis eût défait aux points Natie Brown, Jacobs et les membres de l’équipe de Louis se sont rencontrés à the Frog Club (un club de nuit fréquenté par les Noirs) :

  • Ils ont négocié une entente de promotion exclusive de trois années.
  • Ce contrat, cependant, n’a pas empêché Roxborough et Black de tenter de faire leurs part d’argent au dépend de Louis, en tant que manager.

 

Le 13 Mai 1935, lorsque Louis fut âgé de 21 ans. Roxborough et Black ont tous deux signé Louis dans ce qui a été un contrat très onéreux stipulant que la moitié des revenus futurs de Louis allait être attribuée à la paire.

 

Black et Roxborough ont continué de s’occuper soigneusement et délibérément de la forme et l’image projetée par Louis. Soucieux des vives réactions du public qu’a provoqué le flamboyant boxeur controversé Jack Johnson, les deux gestionnaires ont donc établi ensemble « 7 commandements » en ce qui a trait à la conduite de Louis envers le public. Parmi ces commandements, cela a inclut :

  • Ne jamais prendre une photo avec une femme Blanche
  • Ne jamais jubiler après avoir défait un opposant
  • Ne jamais prendre part à des combats fixés
  • Vivre et combattre proprement

 

Par cette approche, Louis a été généralement décrit par les médias Blancs comme étant un type modeste et une personne saine, ce qui a largement contribué à accroître son statut de célébrité déjà en plein essor.

 

Alors que beaucoup de promotion était fait autour de lui, Louis a combattu treize fois en 1935. Le combat qui a été suivi par les médias et qui l’a fait apparaître devant les projecteurs a été en l’occurrence celui du 25 Juin, lorsque Louis a mis knockout en 6 rounds l’imposant pugiliste aux mensurations de 6’6 pour 265 lbs, soit l’ex-champion du monde Primo Carnera.

 

Le combat Louis vs. Carnera, qui a fait naître la rivalité à venir entre Louis et Schmeling, a aussi eu une dimension politique :

  • La victoire de Louis sur Carnera, qui a symbolisé le régime de Benito Mussolini, a été considéré aux yeux du public comme étant la victoire d’une communauté, particulièrement pour celle des Africain-Américains, qui se sont montrés favorable à l’Éthiopie, qui tentait de maintenir leur indépendance en luttant contre l’invasion par le fascisme Italien.

 

La presse des Blancs Américains a commencé à faire la promotion de l’image de Louis dans le cadre du racisme présent lors de cette ère en lui attribuant les surnoms qui inclut the « Mahogany Mauler », « Chocolate Chopper », « Coffee-Colored KO King », « Safari Sandman », et celui toujours bien connu de nos jours : « The Brown Bomber ».

 

Ce qui a aidé la presse Blanche à surmonter leur réticence de mettre à l’affiche un aspirant Noir, c’est le fait qu’au milieu des année 1930s avait désespérément besoin d’avoir un héros pour rehausser l’industrie de la boxe :

  • Depuis le retrait de Jack Dempsey en 1929, le sport de la boxe caractérisé par de piètre athlètes avait vécu une panne sèche.
  • De plus le noble art était envahi par le gambling, les combats fixés, en plus d’être contrôlé par le crime organisé. À ce sujet, le chroniqueur pour The New York Time, avait écrit : « Louis … est une bénédiction pour la boxe. Tout comme Dempsey a pu sortir le sport de la crise … alors Louis est en train de sortir la boxe du marasme. »

 

De même le biographe, Bill Libby, a affirmé les propos suivants : « Le monde des sports est affamer de vénérer un très grand champion et c’est ce qui est en train de se passer depuis que Louis est arrivé à New York, en 1935. »

 

Pendant que la presse traditionnelle commençait à faire l’éloge de Louis, plusieurs personnes s’opposaient à la perspective qu’il y ait un autre champion Noir chez les lourds.

 

En Septembre 1935, au moment de la veille du combat de Louis avec l’ex-tenant du titre, Max Baer, le rédacteur sportif du Washington Post, Shirley Povich, a écrit à propos du fait que certains Américains espéraient assister à la venue d’un nouveau challenger Blanc : « Ils disent que Baer va se surpasser lui-même en sachant qu’il représente le seul espoir Blanc qui cherchera à défendre la supériorité des Nordiques dans un ring. »

 

Toutefois, leur souhait d’assister à la suprématie de Blancs allait bientôt s’estomper :

  • Quoique Baer n’avait avant subi qu’un seul knockdown en carrière (par Frankie Campbell), Louis a dominé l’ex-champion, en lui passant le knockout au 4e round.
  • Et plus tard au cours de l’année, Louis a aussi stoppé Paolino Uzcudun, qui auparavant n’avait jamais subi de knockdowns.

 

 

Joe Louis vs. Max Schmeling

En plus d’occuper la position d’aspirant #1 dans la division des lourds, Louis a aussi été l’honneur alors que the Associated Press l’avait nommé « Athlète de l’année », en 1935.

 

Ce qui avait été considéré pour lui comme étant le dernier combat préparatoire (avant d’éventuellement obtenir sa chance pour le titre), fut son combat, en Juin 1936, versus l’Allemand Max Schmeling :

  • En dépit du fait que Schmeling avait été un ex-champion des lourds, Schmeling n’était pas vu comme un réel danger pour Louis, qui à ce moment montrait une fiche parfaite de 27-0.
  • Schmeling avait remporté son titre par disqualification face à Jack Sharkey pour avoir reçu un coup en bas de la ceinture, en 1930.
  • Schmeling était aussi âgé de 30 ans au moment de son duel avec Louis et il n’était plus à l’apogée de sa carrière.

 

Le camp d’entraînement de Louis s’était tenu à Lakewood, au New Jersey, où il a été le premier Noir à pratiquer le sport du golf qui allait devenir l’une de ses passions.

 

L’entraînement de renom, Ed Sullivan, a initialement suscité une passion de Louis pour le sport du golf donnant un livre d’instruction à la femme de Joe, Marva :

  • Louis a donc investi beaucoup de temps sur son jeu de golf plutôt que de se dévouer entièrement à ses séances d’entraînement de boxe.

 

À l’inverse, Schmeling s’était préparé intensément pour ce combat. Il avait minutieusement étudié le style de Louis duquel il avait cru déceler des failles :

  • En exploitant le fait que Louis avait eu l’habitude de tenir basse sa main gauche après avoir lancé un jab, Schmeling a infligé à Louis sa première défaite professionnelle en l’emportant par knockout au 12e round, dans le site du Yankee Stadium, le 19 Juin 1936.

 

Joe Louis en combat de championnat du monde

Après avoir défait Louis, Schmeling s’attendait à obtenir un combat pour le titre que détenait James J. Braddock qui, au grand étonnement, avait défait Max Baer dans un duel de championnat des lourds, en Juin :

  • Le Madison Square Garden (MSG) s’était entendu contractuellement avec les proches de Braddock pour qu’il puisse prendre part à une défense de titre en sollicitant un duel Braddock-Schmeling.
  • Mais depuis plusieurs mois, Jacobs et le manager de Braddock, Joe Gould, avait plutôt comme plan de mettre sur pied le matchup Braddock-Louis.

 

La victoire de Schmeling avait donc donné à Gould une position de force. Cependant, s’il avait opté pour offrir une chance pour le titre à Schmeling plutôt que d’affronter Louis, alors la possibilité était bien existante comme quoi les autorités Nazis n’auraient ensuite jamais permis que Louis puisse obtenir sa chance pour le titre. Face à cette situation, les demandes de Gould étaient très onéreuses :

  • Afin que le duel Braddock-Louis eut lieu, Jacobs se devait donc payer 10% de tous les profils futurs générés par la promotion de boxe (incluant tous les profils futurs des combats de Louis) accumulés sur un période de dix années.
  • Braddock et Gould allait donc éventuellement recevoir 150,000 $ suite à cet arrangement.

 

Bien avant le combat actuel, Jacobs et Gould ont publiquement annoncé que leurs combattants allaient combattre pour le titre des lourds, le 22 Juin 1937 :

  • En sachant que la Commission Athlétique de l’État de New York n’allait pas sanctionner le combat par respect pour le MSG et Schmeling, Jacobs a donc schedulé le combat à Chicago.

 

Chacune des parties impliquées ont travaillé ensemble afin de faciliter le matchup controversé Braddock-Louis :

  • Louis avait fait sa part en passant le knockout à l’ex-champion Jack Sharkey, le 18 Août 1936.

 

Entre-temps, Gould a su couper le sentiment anti-Nazi versus Schmeling, et Jacobs a dû se défendre d’une poursuite intenter par le MSG ayant pour but de bloquer le combat Braddock-Schmeling :

  • La cour fédérale de Newark, au New Jersey, a éventuellement statué que l’obligation contractuelle de Braddock d’effectuer sa défense de titre au MSG a été jugé non exécutoire dû à l’absence de considération mutuelle.

 

La scène été mise en place pour le combat de championnat de Louis. Lors de la soirée du combat, le 22 Juin 1937, Braddock a occasionné un knockout sur Louis en 1er round, mais par la suite il n’a obtenu que peu de succès :

  • Après avoir assené constamment une sévère punition à son rival, Louis a défait Braddock au 8e round, lorsqu’il a foudroyé James à l’aide d’une dure main droite qui lui a brisé des dents en plus d’avoir endommagé sa lèvre et ses gencives. Braddock est d’ailleurs resté étendu au sol pendant plusieurs minutes.
  • Ce fut la première et seule fois que Braddock a été mis knockout pour le compte de dix (Braddock a perdu une autre fois dans sa carrière par TKO dû à une coupure).

 

L’ascension de Louis jusqu’à la conquête du titre mondial a donc en ce moment été accomplie.

 

Ce triomphe de Louis a été un tournant majeur dans l’histoire des Africains-Américains. Des milliers d’Africains-Américains partout au pays ont fait une nuit blanche afin de célébrer la victoire de Louis :

  • Personne d’autre aux États-Unis n’a pu créer autant d’émotions auprès de Noirs. Le peuple Noir marchait, jubilait, criait et pleurait partout dans le pays.

 

Place aux défenses de titre

Malgré le fait qu’il était devenu champion, Louis était toujours hanté par sa défaite encaissée plus tôt face à Schmeling. Peu de temps après s’être emparé du titre, Louis avait déclaré :

« Je ne veux pas être vu comme le champion jusqu’au moment où j’aurai vaincu Max Schmeling. »

 

Le manager de Louis, Mike Jacobs, a tenté de mettre sur pied le rematch en 1937, mais les négociations ont achoppé quand Schmeling a demandé 30 % de la Gate.

 

Au moment où Schmeling a tenté de prendre part à un combat versus le champion de l’Empire Britannique, Tommy Farr, connu sous l’alias « The Tonypandy Terror », apparemment pour un autre titre mondial de championnat (de manière à rivaliser avec les autorités de boxe Américaine), Jacobs a su être en mesure de faire changer les plans en offrant à Farr un montant garanti de 60,000 $ pour combattre Louis :

  • Cette offre a été trop lucrative pour que Farr puisse la refuser.

 

Le 30 Août 1937, après avoir reporté le duel de quatre jours à cause de la pluie, Louis et Farr ont finalement croisé les gants au Yankee Stadium, à New York, devant une foule d’approximativement 32,000 fidèles :

  • Louis a combattu dans ce qui fut l’un de ses plus durs combats de sa vie. Le combat a été chaudement disputé et les deux boxeurs ont dû compléter les 15 rounds, alors que Louis a été incapable d’envoyer Farr au tapis.
  • L’arbitre Arthur Donovan a même et été vu en train de serrer la main de Farr après le combat, apparemment pour le féliciter.
  • Au moment de l’annonce du pointage, Louis a été déclaré vainqueur par décision unanime dans la controverse. La revue Time Magazine a décrit la scène comme suit : « Après avoir fait la collecte des votes des juges, l’arbitre Arthur Donovan a annoncé que Louis a remporté le combat aux points. La foule de 50,000 … étonnée du fait que Farr n’a pas été mis knockout ni même s’être fait infliger un knockdown, a hué la décision. »
  • Il semblerait que la foule a cru voir l’arbitre, Arthur Donovan Sr., lever les gants de Farr dans la victoire.

 

En parlant via la radio après de combat, Louis a admis qu’il a été touché durement à deux reprises. Dans sa préparation pour son inévitable rematch avec Schmeling, Louis s’est assuré de livrer deux combats préparatoires versus Nathan Mann et Harry Thomas.

 

Louis vs. Schmeling 2

Le rematch entre Louis et Schmeling allait devenir l’un des plus fameux matchs de boxe de tous les temps, et il été considéré comme l’un des événements majeurs su sport du 20e siècle.

 

Du fait de la défaite de Louis en 1936, Schmeling s’était élevé jusqu’au statut de héros national en Allemagne. La victoire Schmeling sur un Africain-Américain a vu pour les Nazis comme une preuve pour afficher la supériorité selon leur doctrine de la race Aryenne.

 

Lorsque le rematch a été schedulé, Louis s’est adonné à un camp d’entraînement dans la ville de New Jersey, où il s’est entraîné sans cesse pour son combat. Quelques semaines avant le combat, Louis a eu l’occasion de visiter la Maison Blanche, où le Président Franklin D. Roosevelt lui a dit : « Joe, tu as besoin de muscles comme les tiens pour te battre en Allemagne. »

 

Lorsque Schmeling est arrivé dans la ville de New York, en Juin 1938, pour le rematch, il était accompagné un parti publiciste Nazi qui avait prétendu que type Noir ne pouvait pas vaincre Schmeling et que une fois que Schmeling aura remporté le rematch, que sa bourse allait servir pour la construction des tanks en Allemagne. En réaction à cela, des manifestants se sont rués devant l’hôtel de Schmeling pour protester quelques jours avant le combat.

 

Lors de la soirée du 22 Juin 1938, Louis et Schmeling ont eu à s’affronter une seconde fois dans le ring. Le combat s’est tenu au Yankee Stadium devant un foule de 70,043 fidèles :

  • Le choc a aussi été suivi à la radio par des millions de fans partout sur le globe, grâce à des annonceurs radio qui se sont chargés de la description du combat en langue Anglaise, Allemande, Espagnol et Portugaise.
  • Juste avant la tenue du combat, Schmeling avait affiché un poids de 193 lbs, et Louis 198¾ lbs.
  • Le combat n’a duré que deux minutes et quatre secondes. Louis a battu Schmeling en lançant une série rapide de coups, le forçant ainsi à retraiter dans les câbles pour ensuite porter un coup au corps fatal au corps (Schmeling a ensuite affirmé que ce fut un coup illégal porté sur les reins).
  • Schmeling a finalement rejoint le tapis à trois reprises et il n’a lancé que deux coups de poings dans le combat en entier. Au moment du troisième knockdown, l’entraîneur de Schmeling a lancé la serviette et l’arbitre du combat, Arthur Donovan, a aussitôt stoppé le combat.

 

« Bum of the Month Club »

Au cours des 29 prochains mois, de Janvier 1939 jusqu’au mois de Mai 1941, Louis a défendu son titre 13 fois à une fréquence inégalée par aucuns champions des lourds depuis la fin de l’ère de la boxe à mains nues.

 

Le rythme où Louis s’est adonné à ses défenses de titre combiné à ses victoires convaincantes a fait en sorte que l’on a donné aux opposants de cette ère le surnom collectif de « Bum of the Month Club ». Parmi ces pugilistes de ce panthéon sont inclut :

  • Le champion du monde des mi-lourds, John Henry Lewis, qui a tenté de faire le saut chez les lourds, s’est fait mettre knockout au 1er round par Louis, le 25 Janvier 1939.
  • « Two Ton » Tony Galento, qui est parvenu à enregistrer un knockdown sur Louis avec un crochet de gauche au 3e round de leur duel du 28 Juin 1939. Cependant après qu’il eût baissé sa garde Galento s’est fait passer le knockout au 4e round.
  • Le Chilien Arturo Godoy, qui a combattu Louis deux fois en 1940, le 9 Février et le 20 Juin. Louis a remporté le premier combat par décision partagée, et le rematch par knockout au 8e round.
  • Al McCoy, prétendu champion Britannique des lourds, qui a livré un duel contre Louis est probablement le plus reconnu pour avoir disputé le tout premier combat pour le titre chez les lourds tenu à Boston, Massachusetts, (au Boston Garden, le 16 Décembre 1940). Le populaire challenger local a tenu bon mais il n’a pas répondu à l’appel du 6e round.
  • Clarence « Red » Bruman, qui a appliqué une pression sur Louis pendant tout près de cinq rounds, au Madison Square Garden, le 31 Janvier 1941, avant de succomber à une série de coups au corps.
  • Gus Dorazio, duquel Louis a fait la remarque suivante : « Au moins il a tout essayé » après que Louis eu mis fin au combat à l’aide d’une courte main droite, au 2e round, au Philadelphia Convention Hall, le 17 Février.
  • Abe Simon, qui a été puni durant 13 rounds devant 18,908 fans, le 21 Mars, à l’Olympia Stadium, à Detroit, avant que l’arbitre Sam Hennessy eût déclaré un TKO.
  • Tony Musto, qui avec ses mensurations de 5’7 ½ pour 198 lbs, étant connu sous l’alias « Baby Tank ». Malgré son style unique accroupi, Musto a été vaincu à l’usure après 8 rounds et demi, le 8 Avril, à St-Louis, et le combat s’est terminé par TKO dû à une sévère coupure de Musto à l’œil.
  • Buddy Baer (le frère de l’ex-champion Max), qui en dépit du fait qu’il était en avance sur le pointage dans son combat du 23 Mai 1941, à Washington D.C., qui heurté par une solide frappe de Louis au 6e round, a été disqualifié au début du 7e round du fait que son manager a retardé intentionnellement le combat.

 

Malgré l’on leur a attribué un surnom diminutif, la plupart de ces boxeurs dans ce groupe ont figuré dans le Top 10 des meilleurs poids lourds. Parmi ces 12 combattants que Louis a affronté durant cette période, cinq d’entre eux figuraient au sein du Top 10 établi pat The Ring au moment où ils ont combattu Louis :

  • Galento (#2 des lourds en 1939), Bob Pastor (#3 en 1939), Godoy (#3 en 1940), Simon (#6 en 1941) et Baer (#8 en 1941) ; quatre autres (Musto, Dorazio, Burman et Johnny Paychek) ont aussi intégré le Top 10 dans différentes années.

 

Joe Louis vs. Billy Conn

La série de combat de Louis où l’opposition était peu relevée a pris fin lorsque Louis a dû affronter le dangereux champion des mi-lourds et sérieux prétendant, Billy Conn. Les deux combattants se sont affrontés, le 18 Juin 1941, devant une foule de 54,487 fans, au Polo Grounds, dans la ville de New York :

  • Ce combat fut considéré comme l’un des meilleurs combats de boxe poids lourds de tous les temps :

 

Conn n’a pas haussé son poids au moment où il a challengé Louis, en disant qu’il allait se fier sur sa stratégie « frapper et courir ». Face à cela, Louis a fameusement répliqué : « Il peut courir mais il ne peut pas se cacher ! »

 

Cependant, Louis a clairement sous-estimé la mise en garde de Conn. Dans son autobiographie, Joe Louis a ainsi affirmé : « J’ai commis une erreur juste avant de m’aventurer dans ce combat. Je savais que Conn était assez petit et je ne voulais pas dire aux médias que j’allais battre un gars d’assez petite taille et le jour avant le combat, j’ai travaillé un peu dans des chantiers routiers afin d’être en sueur tout en m’hydratant le moins possible avant le combat de manière à ce que je puisse afficher un poids en-deçà de 200 lbs lors du combat. Chappie était très furieux. Mais Conn a été combattant un habile, rusé et intelligent, il était comme tout comme un moustique ; il pique et il bouge. »

 

Conn a connu de très bons moments jusqu’au 12e round, quoique Louis a été en mesure d’ébranler Conn, au 5e round, en le touchant avec un crochet de gauche ; une frappe qui a causée une coupure à l’œil et sur son nez.

 

Lors du 8e round, Louis été complètement épuisé, et Conn était en avance sur deux des trois cartes des juges. Mais contrairement aux précieux conseils que lui avait donné son coin, Conn a continué de s’engager coup pour coup avec Louis dans la dernière portion du combat.

 

Louis a donc pu saisir l’opportunité qui s’offrait à lui, en passant le knockout à Conn avec deux secondes restantes au 13e round.

 

Ce choc a créé une forme de rivalité que Louis avait tant recherché depuis que l’ère de Schmeling avait passée, et le rematch tant attendu avec Conn avait tout d’abord été prévu pour se tenir tard en 1942.

 

Le rematch a abruptement été cancellé, cependant, du fait que Conn s’est brisé la main dans un combat qui a fait couler beaucoup d’encre avec son beau-père, le joueur de balle de la League Majeure, Jimmy « Greenfield » Smith.

 

Au moment où Conn fut près pour le rematch, l’attaque de Pearl Harbor faite par les Japonais est survenue.

 

La 2e Guerre Mondiale

Louis a pris part à un combat de charité pour la Société de secours de Navy contre son ancien opposant Buddy Baer, le 9 Janvier 1942, amassant ainsi 47,000 $ en fond.

 

La journée suivante, il s’est volontairement engagé de façon privée dans l’Armée des États-Unis, au Camp Upton, à Long Island. Des caméras ont capté son intégration, incluant une mise en scène où un soldat lui avait demandé : « Quelle est ta profession ? » ce à quoi Louis a répondu : « Combattre et nous laisser aller voir ces Japonais. »

 

Un autre combat militaire de charité a eu lieu, le 27 Mars 1942, (contre un autre ex-opposant, Abe Simon) ; un duel qui a rapporté 36,146 $ :

  • Avant le combat, Louis s’est adressé à un Fond d’Aide lors d’un repas en disant à propos de son engagement à la guerre : « Nous allons gagner puisque Dieu est de notre côté. »
  • Les médias ont massivement rapporté ses propos, ce qui grandement accru la popularité de Louis.

 

Progressivement, la presse a commencé à éliminer leurs références en lien avec les stéréotypes raciaux quand ils se sont mis à couvrir Louis tout en s’abstenant de le traiter comme un héros incompétent.

 

Malgré le fait qu’il s’attirait les éloges du public, les combats de charité de Louis lui ont été assez couteux financièrement, lui qui n’a rien récolté des 90,000 $ amassé par ces combats de charité :

  • L’IRS (Internal Revenue Service) a plus tard crédité ces montants d’argent comme étant des revenus taxables qu’a dû payer Louis. Après la guerre, l’IRS a eu à discuter de ce problème.

Pour ce qui a été de l’entraînement de base, Louis a été assigné à une unité de cavalerie distincte, celle du Fort Riley, dans l’État du Kansas. Ce rôle dans l’armée a été en quelque sorte une suggestion de son ami et avocat, Truman Gibson, qui était au courant de l’attrait de Louis pour les chevaux :

  • Gibson avait été auparavant un conseiller civil dans le Département de Guerre, chargé d’enquêter sur les allégations d’harcèlement auprès des soldats Noirs.

 

Par conséquent, Louis a pu profiter de ce contact personnel pour aider la cause d’un non nombre de soldats Noirs qu’il côtoyait :

  • Dans l’une des épisodes qui a été notée, Louis a contacté Gibson dans le but de facilité la candidature et le recrutement des Noirs à l’École des aspirant officier (OCS), au Fort Riley, qui, inexplicablement, a été retardée durant plusieurs mois. Parmi ceux qui ont fait application à l’OCS, Louis a facilité la venue du jeune Jackie Robinson, qui plus tard allait devenir le premier Africain-Américain de l’histoire à jouer dans la Major League Baseball (MLB). Cet épisode a marqué le début d’une profonde amitié entre les deux.

 

En réalisant le potentiel de Louis en ce qui a trait à son esprit de corps au sein du groupe, l’Armée lui a donc accordé une place parmi la Division des Services Spéciaux plutôt que de l’envoyé au combat :

  • Louis a eu l’occasion de faire un voyage avec des célébrité incluant l’ex-boxeur Sugar Ray Robinson. Il a voyagé pour plus de 35,000 km et il a pris part à 96 exhibitions de boxe devant deux millions de soldats.

 

En plus de ses voyages, Louis s’est investi dans la campagne médiatique de recrutement en encourageant les hommes Africain-Américains à s’enrôler dans les forces armées, malgré la ségrégation raciale. Lorsqu’il a été interrogé sur sa décision d’entrer dans la ségrégation raciale de l’armée Américaine, Louis a répondu : « Il y a beaucoup de choses incorrectes en Amérique, mais ce n’est pas Hitler qui va régler cela. »

 

Le statut de célébrité qui a caractérisé Louis ne lui a pas été attribué seulement du fait qu’il est devenu un héros pour avoir défendu la cause des Noirs. Dans un fameux slogan pour le recrutement durant la guerre, il a fait écho de ses commentaires lancés en 1942 : « Nous allons gagner puisque Dieu est de notre côté. »

 

La publicité de la campagne a fait de Louis une figure extrêmement populaire partout dans plusieurs États, et il faisait même parler de lui en dehors de la sphère du sport. Louis a donc en quelque sorte réalisé l’exploit d’être le représentant des Blancs auprès du monde ; du jamais vu pour un être Noir.

 

Quoique Louis n’a jamais vu le combat, il a dû faire face à des situations dérangeantes durant service militaire. Lors de son voyage, il a souvent été confronté au racisme flagrant :

  • À une occasion, un policier militaire (MP) a ordonné à Louis et Ray Robinson de bouger de leurs sièges afin qu’ils intègrent le dépôt de bus à l’arrière : « Nous ne bougons pas d’ici ! » a dit Louis. Le MP a alors tenté de l’arrêter, mais sans y parvenir.
  • Lors d’un autre incident, il aurait prétendument versé un pot-de-vin afin de persuader un officier à abandonner les charges contre Jackie Robinson pour avoir frappé un capitaine qui l’avait traité de « nigger ».

 

Louis a été éventuellement promu au rang de sergent de l’armée, le 9 Avril 1945.

 

Le 23 Septembre 1945, il a reçu le prix de « Legion of Merit » pour son incalculable contribution morale :

  • Cet honneur l’a rendu admissible à une libération immédiate du service militaire, le 1er Octobre 1945.

 

Fin de carrière et retraite

Louis est sorti su service militaire significativement endetté. En plus de son imminente facture d’impôt qui n’avait toujours pas été déterminée en ce temps, mais qui a été estimée à plus de 100 000 $, Jacobs a affirmé que Louis lui devait un montant d’argent de 250 000 $.

 

Malgré la pression financière qui poussait Louis à effectuer dès que possible un retour, le rematch tant attendu contre Billy Conn a été reporté à l’été 1946, quand la condition météo a pu s’accommoder avec l’auditoire très nombreux présent au combat à l’extérieur.

 

Le 19 Juin 1946, une foule à la mine décevante de 40,000 fans présente au Yankee Stadium, a vu Louis livrer ce combat sans avoir été testé. Conn dont ses habiletés se s’étaient détériorées durant le long délais, a largement évité le contact physique durant le combat avant de se faire passer le knockout au 8e round :

  • Quoique ce duel n’a pas répondu aux attentes du public, il reste que ce fut jusque-là le combat le plus profitable de la carrière de Louis. Pour cette confrontation, Louis a reçu une bourse de 600,000 $. De ce montant, Louis a dû payer à son manager 140,000 $, 66,000 $ à son ex-femme, et 30,000 $ à l’État de New York.

 

L’année suivante, le 5 Décembre 1947, Louis a livré un duel face à Jersey Joe Walcott, un vétéran de 33 ans montrant une fiche de 44-11-2. Pour ce combat, Walcott était vu largement négligé à 10 contre 1 :

  • Néanmoins, Walcott a infligé deux knockdowns à Louis au cours des quatre premiers rounds.
  • La plupart des observateurs au Madison Square Garden avait eu l’impression que Walcott avait dominé ce duel de 15 rounds. Lorsque Louis a été déclaré vainqueur par décision partagée, la foule s’est mise à huer le verdict.

 

Louis ne se faisait pas d’illusion à propos de tous ses habiletés acquises en boxe, mais toutefois, il se disait trop embarrassé de quitter après son combat avec Walcott. Déterminé à gagner et à se retirer intact avec son titre en main, Louis a signé pour accorder un rematch à Walcott.

 

Le 25 Juin 1948, à peu près 42,000 fidèles se sont pointés au Yankee Stadium pour voir le champion âgé, qui pesait 213 ½ lbs, son poids le plus lourd de sa carrière jusque-là. Walcott a provoqué deux knockdowns à Louis au 3e round, mais Louis a su se sortir du danger pour finalement mettre knockout Walcott au 11e round.

 

Louis n’a plus défendu son titre à nouveau et le 1er Mars 1949, il annonça son retrait de la boxe. Lors de ses combats avec Conn et Walcott, il était devenu apparent que Louis n’était plus le même combattant qu’il avait déjà été. Suite à son retrait, Louis a cependant continué de livrer plusieurs matchs internationaux d’exhibitions.

 

Joe Louis vs. Rocky Marciano

Au moment du retrait initial de Louis, l’IRS était toujours en train de compléter leur enquête sur les revenus antérieur de Louis ; une situation qui a toujours été gérée par le comptable personnel de Mike Jacobs.

 

Au mois de Mai 1950, l’IRS avait finalement effectué une vérification complète du dossier, et l’organisme a finalement annoncé qu’avec les intérêts et pénalités, Louis devait au gouvernement plus de 500,000 $. De ce fait, Louis n’a pas eu d’autres choix que de préparer un retour dans le ring.

 

Après avoir demandé à Gibson de s’occuper de ses finances personnelles et plus d’avoir substituer ses gestionnaires (Jacobs et Roxborough) par Marshall Miles, le camp de Louis a négocié une entente avec l’IRS avec comme plan que Louis sorte de la retraite, et que tous ses revenus nets soient octroyés à l’IRS.

 

Un match avec Ezzard Charles, qui avait acquis le titre vacant des lourds, en Juin 1949, en défaisant aux points Walcott, a été schedulé pour le 27 Septembre 1950 :

  • À ce moment-là, Louis était âgé de 36 ans été il était resté à l’écart de la compétition durant deux années. Affichant un poids de 218 lbs, Louis était toujours très fort, mais ses réflexes s’étaient passablement dissipés.
  • Charles a su en tirer avantage en prenant le contrôle du combat. À la fin du duel, Louis était coupé aux deux yeux, et sa vue était diminuée dû à l’enflure considérable d’un œil.
  • Louis savait déjà qu’il avait perdu le combat avant même que Charles eût été déclaré vainqueur.
  • Le résultat en tant que tel ne fut pas le seul aspect décevant du combat de Louis ; seulement 22,357 spectateurs avaient payé pour assister à l’événement au Yankee Stadium, et il n’a reçu qu’une bourse de 100,458 $. Louis se devait donc continuer de boxer.

 

Après avoir livré plusieurs combats contre des journeymans, l’International Boxing Club lui a garantie une bourse de 300,000 $ pour qu’il puisse faire face à l’invaincu aspirant des lourds, Rocky Marciano, le 26 Octobre 1951 :

  • Malgré le fait qu’il était vu favori à 6 contre 5, peu d’adeptes croyaient aux chances de Louis. Marciano lui-même a été réticent de prendre part au combat, mais il comprenait la situation de Louis: « Il est le dernier gars sur la terre que je veux combattre. »

 

« J’étais craintif, particulièrement parmi ceux qui était témoins de la puissance de frappe de Marciano avec sa main avant, que Louis refusant de quitter soit sérieusement blessé. J’étais au bord des larmes.  Il (Louis) n’allait pas juste être défait. Il allait prendre une vicieuse et dure raclée. Face aux yeux rivés sur lui de toute la nation, Joe Louis, un héros Américain allait être battu, » a quant déclaré Ferdie Pacheco dans un documentaire via SportsCentury à propos du combat de Louis avec Marciano.

 

Louis a rejoint le sol au 8e round touché par une gauche de Marciano et il a été mis knockout à travers les câbles moins de 30 secondes plus tard.

 

Dans le vestiaire après le combat, le compagnon de Louis dans l’armée, Sugar Ray Robinson a fondu en larmes. Marciano a tenté de consoler Louis en disant : « Je suis désolé, Joe. »

« Pour quelle raison devrais-je pleurer ? » a dit Louis. « Le meilleur a gagné. Je suppose que toute chose survient pour le mieux. »

 

Après qu’il eût fait face à Marciaco, en sachant qu’il n’allait plus recevoir d’offres pour des combats payants, Louis s’est retiré pour son bien de la boxe professionnelle. Il a cependant continué de livrer quelques combats d’exhibition. Son dernier combat s’est tenu le 16 Décembre 1951, à Taipei, Taiwan, versus le Caporal Buford J. deCordova.

 

Les problèmes financiers de Joe Louis

Malgré le fait que Louis eût empoché des bourses lucratives au cours de ses bonnes années en tant que boxeur, une large part de ces bourses a été perçue par ses gestionnaires :

  • De ses 4,6 millions $ que Louis a fait tout au long de sa carrière, Louis n’a reçu qu’une maigre part de 800,000 $

 

Louis a été toutefois très généreux envers sa famille, leur payant des maisons, des voitures, et de l’éducation pour ses parents, frères et sœurs, souvent avec l’argent qu’a avancé Jacobs.

 

Il a aussi fait des investissements dans le milieu des affaires, mais il a éventuellement tout perdu, incluant le Joe Louis Restaurant, la compagnie d’assurance de Joe Louis, une équipe de softball portant le nom de Brown Bombers, l’entreprise de lait Joe Louis, pommade Joe Louis (un produit pour les cheveux), Joe Louis Punch (une boisson), etc.

 

Louis a aussi dû verser passablement de sous au gouvernement, en redonnant à la ville de Detroit le montant d’aide-sociale que sa famille avait reçu. Cette largesse de Louis ajoutée à l’intervention du gouvernement ont éventuellement mis Louis dans des difficultés financières.

 

Le fait qu’il eût conféré ses finances à son ex-manager Mike Jacobs l’a hanté. Du fait qu’il a dû acquitter une facture de 500,000 $ à l’IRS avec les intérêts qui s’accumulaient chaque année, le manque d’argent de Louis l’a donc forcé à effectuer un retour sur le ring.

 

Sa vie personnelle et son décès

Louis a eu deux enfants avec sa femme Marva Trotter (sa fille Jacqueline en 1943 et son fils Joseph Louis Barrow, en 1947). Ils ont divorcé en Mars 1945 avant de se remarier une année plus tard, mais ils ont finalement divorcé une dernière fois en 1949. Marva a alors entamé une carrière d’actrice et de mannequin.

 

Le jour de Noel 1955, Louis a marié Rose Morgan, une femme d’affaires Américaine. Leur mariage a été annulé en 1958.

 

Louis s’est marié jusqu’à la fin de ses jours, cette fois avec Martha Jefferson, une femme avocate de Los Angeles, le jour de St. Patrick, en 1959. Ensemble ils ont eu quatre enfants : un autre fils nommé Joseph Louis Narrow Jr., John Louis Barrow, Joyce Louis Barrow, et Kanet Louis Barrow. Le jeune Joe Louis Barrow vit à New York, et il a exercé le métier de boxeur. Quoiqu’il se soit marié quatre fois, Louis a discrètement profité de la compagnie de d’autres femmes comme Lena Horne et Edna Mae Harris.

 

En 1940, Louis a endossé et fait campagne pour le Républicain Wendell Willkie, candidat à la Présidentielle. À ce sujet Louis a déclaré :

« Ce pays a été bon pour moi. Il m’a donné tout ce que j’ai voulu. Je n’ai jamais fait compagne pour aucun candidat avant mais je crois à la loyauté de Wendell L. Willkie. Alors je suis pour Willkie parce que je pense qu’il va venir en aide aux gens, et je suppose que les gens devraient aussi être pour lui. »

 

Au début des années 1960s, Louis a fréquemment fait l’objet de moqueries par une partie de la communauté Africaine-Américaine (incluant Muhammad Ali) pour être un « Oncle Tom ».

 

Son abus de drogues a ensuite occasionné des moments difficiles plus tard dans sa vie. En 1969, Louis a dû même être hospitalisé du fait qu’il s’était effondré dans une rue, à New York. Alors que l’incident a été tout d’abord perçu comme étant une détérioration physique, les problèmes sous-jacents ont ensuite fait surface.

 

En 1970, Louis a passé cinq mois à l’Hospital Psychiatrique du Colorado et au Vétéran Administration Hospital, à Denver ; hospitalisé par sa femme, Martha, et son fils. Joe Louis a divulgué la vérité à propos de ses incidents, en affirmant que son effondrement en 1969 a été causé par sa consommation de cocaïne, et que sa subséquente hospitalisation a été provoquée par sa crainte d’un complot visant à l’éliminer.

 

Des accidents vasculaires cérébraux et maladies du cœur ont causé une détérioration de la condition de Louis plus tard dans la décennie. Louis a dû subir une opération pour corriger un anévrisme aortique, en 1977.

 

Louis est finalement décédé d’un arrêt cardiaque, au Desert Springs Hospital, près de Las Vegas, le 12 Avril 1981, juste quelques heures après sa dernière apparition publique lors du duel de championnat chez le lourds Larry Holmes vs. Trevor Berbick. Le Président des États-Unis, Ronald Reagan, a renoncé aux règles d’éligibilité au Arlington National Cemetery et Louis a été enterré là alors qu’on lui a décerné tous les honneurs militaires, le 21 Avril 1981. Ses funérailles ont été payés en partie par ses ex-compétiteurs et son ami, Max Schmeling, qui lui a été l’un de ses porteurs.

 

L’héritage de Louis

En tout, Louis a effectué 25 défenses de son titre des lourds de 1937 à 1948, et il est demeuré champion du monde durant 11 années et 10 mois. Ces deux marques sont toujours à nos jours des records dans la division des lourds.

 

Son plus remarquable record consiste au fait qu’il a passé le knockout à 23 opposants en 27 combats pour un titre, incluant cinq champions du monde.

 

Au-delà de ses accomplissements à l’intérieur du ring, Louis a prononcé deux des plus célèbres observations en boxe : « Il peut courir mais il ne peut pas se cacher », et « Tout le monde a un plan jusqu’au moment où ils se font toucher. »

 

Louis a été nommé à quatre reprises le combattant de l’année par The Ring Magazine en 1936, 1938, 1939 et 1941.

 

Ses combats avec Max Baer, Max Schmeling, Tommy Farr, Bob Pastor et Billy Conn ont tous été nommés en tant que combat de l’année par le même magazine.

 

Louis a remporté le trophée Sugar Ray Robinson, en 1941.

 

En 2005, Louis a été nommé comme étant le meilleur poids lourd de tous les temps par l’International Boxing Research Organization.

 

En 2007, il a été classé au 4e échelon par ESPN.com au sein de leur liste des meilleurs boxeurs de tous les temps.

 

En 2002, The Ring a classé Louis au 4e rang parmi leur liste des 80 meilleurs combattants qui ont œuvré au cours des 80 dernières années. Louis a aussi été classé #1 par The Ring sur leur liste des 100 plus durs puncheurs de tous les temps.

 

Louis a aussi laissé sa marque en dehors du sport de la boxe. Un amphithéâtre à Détroit a été nommé, the Joe Louis Arena, endroit où le club de hockey professionnel des Red Wings de Détroit y ont disputé leurs matchs de 1979 à 2018.

 

En 1936, Vince Leah alors un écrivain pour the Winnipeg Tribune a utilisé le surnom de Louis pour référer leur Club de Football à Winnipeg. Encore aujourd’hui, l’équipe de Football Canadienne est populairement connue sous le nom de Winnipeg Blue Bombers.

 

Sa renommée a aussi transcendé le monde sportif. En 2002, le réputé écrivain Molefi Kete Asante a inséré Louis dans sa liste des 100 plus grands Africain-Américains.

 

Le 26 Août 1982, après sa mort, Louis a été approuvé pour recevoir la médaille d’or du Congrès, la plus haute distinction accordée à un civil par la branche législative des États-Unis. Le Congrès a déclaré qu’il « a fait tellement pour renforcer l’esprit du peuple Américain durant l’un des moments les plus crucial de l’histoire Américaine, et tout ce qu’il a enduré à travers les années constituent un symbole de force pour la nation. »

 

Après la mort de Louis, le Président Ronald Reagan a quant à lui déclaré : « Joe Louis a été plus qu’une légende sportive – il a fait face à la discrimination raciale tout au long de sa carrière et il est une source de fierté et d’inspiration auprès de millions de Blancs et de Noirs partout à travers du monde. »

 

Dans une interview avec Arsenio Hall, tard dans les années 1980s, Muhammad Ali a déclaré que ses deux plus grandes influences en boxe ont été Sugar Ray Robinson et Joe Louis.

 

Le 27 Février 2010, une statue en bronze de 8 pieds (2m40) de Louis a été inaugurée dans sa ville natale de Alabama. La statue faite par le sculpteur Casey Downing Jr., repose sur une base de granite rouge à l’extérieur des chambres au palais justice du comté.

 

Dans l’un des plus bels hommages rendu à Louis, le rédacteur sportif du New York Post, Jimmy Cannon, a caractérisé Louis comme étant « un personnage qui a fait honneur à sa race, » en disant : « Oui, Joe Louis a fait honneur à sa race – la race humaine. »

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Last Update: mai 15, 2018